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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

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https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0060
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HALEÏZ

Ausi cou l’en descoutre gloe, Les prennent environ
à roe, Mes nés emprisonnent ne lient, Ainz les des-
poillent et ocient... Sus cele mote...; Restaient sus
une autre mote... Bien .m. personnes deffensables..
la bataille recommence, v. ci-dessous). Tout compte
fait, au terme des combats, l’idée de ‘fatigue’ con-
vient bien mieux (déjà en rapport avec une attaque
antérieure, les Français étaient petit janglanz, v.
17199). Le mot s'intégre alors sans peine dans la
famille de 1t. HALÀRE “exhaler”, FEW 4,377a, où
p.ex. norm.mod. haleiser v.n. “haleter, en faisant un
travail qui exige de grands efforts”, afr. haleter “bat-
tre très fort, palpiter (du cœur)”, etc. (v. -o- ALETER)1”.
L’article HAL du FEW est à supprimer. — Valeur
littéraire de ces réflexions: au terme d’une bataille
sanglante les guerriers décrits par Guillaume Guiart
n’ ont plus envie de crier; ils sont fatigués et s’ en vont
Joieusement, a liee chiere (v. 17385).]
♦ “action de haleter fortement comme suite de
fatigues corporelles, accompagné de forts battements
de cœur” (ca. 1310, GGuiW 17382 [S’en revient
Oudart et sa site Vers l'autre mote desus dite, Ou
vaincu ont le poingneïz Cil de pié, a grant haleïz],
DCCarp 230b; Lac 7,11b; Gdf 4,405b; TL 4,856;
FEW 16.128a [à suppr.j). — Môhren.
HALER va
[Du germ. occ. *HALON “aller chercher; amener”
(FEW 16,133a), bien appuyé par aha. halôn “id.”
(Kôbler 509b), mnéerl. halen “id.” (VerVer 3,35) et
mball. halen “id.” (SchillerLiibben 2,177a).(" En fr.,
haler s’établit comme terme maritime et est passé
comme tel dans d’autres langues: it. alare (dep. 1572,
CortZol 34a), esp. halar (dep. ca. 1573, Corom2
3,306b), port, alar (dep. 15es., Mach3 1,170a)'2’,
de même angl. halen et haie (dep. ca. 1225, MED
4,440a; OED H 29c). — Cp. le nom propre Gefroi
Halé, peletier Taille 1297M p. 97. — De Gorog RNo
1 (1959) 74. — Cp. encore *holgordinge sub ->
GORDINGE DEAF G 999,14 et halecorde sub ->
CORDE.
Rem.: MonGuill2C 958 var. ms. déb. 14es. haloter,
rangé par le FEW 16,130b sub *HALON, est une var.
de -> LALOTER. — FEW 16,133b n2: «halage im

11'Cf. aussi mfr. haller, FEW 25,575b, avec n. 1, qui
établit à juste titre le lien avec halare (Chauveau).
'"Les représentants dans les langues Scandi-
naves sont empruntés au bail., cf. FalkTorpNorw
373. — Ne parlons pas de l’étymologie avancée dans
MélGuiraud2 15 qui ne fait pas honneur à son auteur.
"'Pour l’existence douteuse du cat. halar cf.
CoromCat 4,766b.

Livre des Métiers ( 1260) scheint auch schon “chemin
de halage” zu bedeuten. Aber bestehen treidelwege
zu dieser zeit schon ?» est à supprimer. L’att. se trouve
avec la bonne déf. “droit perçu sur les marchandises
mises en vente à la halle” sub abfrq. *HALLA FEW
16,129a, cf. DEAF sub HALE.]
(haler lerq. 12es. BrendanW 232; BrutA 11228;
TristThomL 2577; SGillesP 887; ProtH 2226; RenM
VI 386; GGuiB 1,4072; 2,4885; 9400; 11106;
JVignayVégL IV 23,1; DialGregEvrS 559, hasler
ChronSMichelB 293, aler BrendanW 232var.)
♦ “tirer à l’aide d’un cordage (un bateau, une ancre,
etc.)” (dep. lerq. 12es., BrendanW 232 [La grâce Deu
mult regretent, Querne sevent quel part aler, Ne quels
cordes deient haler (var. mss. lem. 13es.et2em. 13es.
aler), Quel part beitrer, quel part tendre, Ne u devrunt
lur curs prendre]; BrutA 11228 [Boëlines sachent
et halent]; TristThomL 2577 [Halent ancres, lèvent
lur tref Siglent amunt al vent süef]; SGillesP 887;
ProtH 2226 [Al windas haie sus un tref]; Ren[M VI
386] var. TilLex 91; GGuiB 1,4072; 2,4885; 9400;
etc.; JVignayVégL IV 23,1; DialGregEvrS 559 [Que
qu’il puisoit l’yaue a sa seille, .1. poisson, ce fut
grant merveille, 1 entra et celuy le haie], TL 4,856;
GdfC 9,743c; Stone 349a; Jal2 855b; FEW 16,130a;
131a[“hisser”]);* v.abs. “id.” (3eq. 12es.;4eq. 12es.,
ChronSMichelB 293 [Tirent et botent et haslôent,
Mais por neient se travellôent]; RenM VI 386 [Au
resacher estreint la corde Qui desor le col li dévalé
Ausi destroit con nef qui haie, cf. TilLex 91;«Nef
est... au sens collectif “équipage, l’ensemble des
marins qui halent”»]. TL 4.857; Gdf 4,407c [sub
halloer2, à corr.]); ♦ v.pron. dans une image, dit
du soleil (fin 13es., poème R 15,245,276 [Lors est
solayl ke se haie En muntant, et pus avale], TL
4,857). - Stâdtler.
[HALHASTE s. “Hyssopus officinalis L.”, mot
dans GuiChaulN p. 504, enregistré par R1F1 9,50 et
par AckersGui p. 115 (qui considère l’édition utilisée
comme authentique et classique p. 13). En réalité, le
mot, expliqué comme hasce [= ?; serait synonyme de
hyssopus d’après Saladin d’Ascoli, éd. Zimermann
1919, p. 41: De Hyssopo quod vocatur hasce, 1.
hasteT] précédé par l’article arabe, ne figure pas
dans la traduction contemporaine de GuiChaul. Le
passage de GuiChaulN p. 504 {Et quelquefois on
conforte avec les choses qui sont comme halhaste (qui
est stœchas, ou l'hysop des jardins) et les escorces
de câpres...) se lit dans le ms. Montpellier Ec. de
Méd. 184 f° 221v°b: et aucunefois on le conforte
par scicados ou par ysopus ortulanus et escorces de
caparis...; le mot est à supprimer.] Stâdtler.

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