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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0061
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HALLEBIC

HALIFE m
[Emprunt occasionnel, en milieu oriental, à l’arab.
HALHA “représentant; successeur; calife” (Wehr
232a) lequel a été emprunté par le fr., normale-
ment, sous la forme de H CALIFE. L’emprunt
avec h- initial paraît notable, puisque cette lettre,
prononcée comme h aspiré, semble avoir été jugée
apte à la translittération de la fricative gutturale
arabe. — FEW 19,64a; Arveiller ZrP 93,3O2ss.]
(halife ca. 1200 ContGuillTyrA p. 371; ChiproisR
34, haliffe ca. 1200 ContGuillTyrDM 83, ahalife
ChiproisR 34; 527) ♦ “souverain musulman, suc-
cesseur de Mahomet” (ca. 1200 - ca. 1320, Cont-
GuillTyrA p. 371 [... et H halifes (var. caliphes)
meismes l’en tenreit a mescreant de la loi]; Cont-
GuillTyrDM 83 [Seiffedin son frere que il avait en-
veié a Baudac au haliffe]; ChiproisR 34 [le halife,
c’est asaver le pape des sarazins, 4 autres att., chron.
1224?]; 527, Arveiller ZrP 93,302s. [donne encore
des att. de 16001" et de 1666'2']). — Stâdtler.
HALIMOT m
[Emprunt de l’agn. au mangl. HALIMOT “the court
of the lord of a manor, a court baron, a hallmoot; also,
a court held by the devil”, 1150-54, MED 4,451a;
OED H 42a; cp. anglolt. halimotum “id.”, ca. 1120,
DC 4,159c; LathamDict 1132a [aussi “guild mee-
ting”, 14es.]; Niermeyer 479b. Cf. aussi -> LAWE-
halymot. — Nous y rattachons aussi deux attes-
tations au sens de “action de débattre une ques-
tion, débat”, données par TL 4,859, lesquelles le
FEW 22',161a classe sous ‘proverbe, sentence’
parmi les matériaux d’origine inconnue. Peut-être
s’agit-il d’un élargissement du sens, de “tribunal
féodal ou corporatif” à *“débat dans un tribunal
féodal ou corporatif”, comparable au sémantisme
de corterie TilLex; FEW 21,851b1".] (halimot 13es.
AvocasR 217,206; HainAnN 27 var. ms. 4eq. 13es.;
[LAlbR 379; 380, halmote LAlbR 379 (titre)], hele-
(1)«Halife, ou Calife, est une mesme chose»,
J. Esprinchard, Histoire des Ottomans, 5v°.
a}«Ismaelprenait la qualité de Halife ou Caliphe;
c 'est a dire de Vicaire de Dieu», P. Briot dans H. Lord,
Histoire de la religion des Banians, 263.
"Corterie apparaît dans RenM IX 665 (ms. de
base cornerie), var. ms. B, fin 13es., de la famille /3;
cf. RenR 9823 cornerie d’après B (erreur?, en var.
le ms. de contrôle, L. avec la même graphie !) et, au
vers 9820 bien sai cortoier qui justifie sans doute
la leçon de corterie et sa définition. TilLex définit
“bruit, tapage”, repris par le FEW; mieux: “débat
animé”.

mot HainAnN 27) ♦ [1° “tribunal féodal ou cor-
poratif” (agn. 1419, LAlbR 379/380 [(De halmotes
de pessoners) Après, q’il eint deux Halimotz par an
- un encountre le feste Seint Martin, et l’autre en-
5 countre Quaresme. A quele Halimot vendront touz
lez pessoners qe sont del Halimot de la on (1. l’une)
pessonierie et de l'autre... Et l’un Halimot soit tenu
a Pount, et l’autre a Westfistrete... ], Stone 349a)].
♦ 2° “action de débattre une question, débat” ( 13es.;
io 4eq. 13es., AvocasR 217,206 [[P]uis s’en revont au
seelleur: Que vaut ? c’est une grant doleur, Qui tôt
vos diroit mot a mot. Moût demeinent grant hali-
mot A ces Chartres enseeller, gloss, “embarras, em-
pressement (?)”]; HainAnN 27 [(suit la dispute entre
15 Sire Hain et la Dame Anieuse) Se vous me volez es-
couter, Je vous dirai bon helemot (var. ms. 4eq. 13es.
halimot). Riens ne vaut se chascuns ne m’ot, Quar
cil pert moût bien l’auleluye Qui par un noiseus le
desluie, Et si en faut bien a son conte Quant un poi
20 de noise sormonte, gloss, “assemblée de justice...”],
TL 4,859 [“Larm, Eifer (?)”]; Gdf 4.407a [“?”]; 447c
[“?”]; FEW 22',161a [“sentence, proverbe, dicton”];
23,195b [entrée supprimée par 22',161a]). — Fietz-
Beck.

HALLEBIC m
[Etymologie obscure. Du point de vue sémantique
on peut supposer un rapport avec halage “droit
30 perçu sur les marchandises mises en vente à la
halle” (v. sub -> hale), mais le deuxième élément
du mot, -bic, reste à expliquer. — L’essai du FEW
23,120b d’expliquer hallebic par croisement de
mnéerl. hallegelt “droit perçu sur les marchandises
35 mises en vente à la halle” et de bicken “picoter”,
commenté dans BaldEt 723 [«Von der Form (bid
biche Varianten) und von der Bedeutung her drângt
sich ein Zusammenhang zwischen beiden Artikeln
auf»], ne convainc pas. — BaldEt 723 évoque comme
40 deuxième hypothèse un rapport avec houleviche
“chien de mer”, houlebiche “plie (poisson)” (> angl.
holibut “flétan”, FEW 18,72a); mais on ne peut pas
accepter les relations sémantiques entre hallebic et
houleviche, -biche, car ces mots ne sont attestés
45 qu’aux 19e et 20es. — BaldEt 723 cite Ord comme
source mais ne tient pas compte de la notice de
Delamare, citée dans Ord 2,586: «Une famille de
Paris nommée Hellebic, avoit un fief dans l’endroit
des Halles à l’endroit destiné à vendre le poisson:
50 pour l'indemniser, on luy donna un certain Droit
sur cette marchandise...». Mais faute de preuves
historiques, il nous est impossible de juger de la
valeur de cette proposition. Le nom propre Hellebic
(également forme variante de notre mot) est attesté

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