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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

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https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0092
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II ARA

Jus le rabat. Le mot fantôme haroier est à sup-
primer. — EstFougL 683 herer ([le paysan] seinme
seigle, il here aveine) a été identifié par TL 1,514,31
et par l’éd. avec arer “labourer”. Dans VRo 41,289,
L. Lôfstedt essaie un rattachement à *hariôn en sup-
posant l’unité de la famille, mais le dégroupement
effectué dans notre commentaire étymologique en
détruit les bases (chronologie, forme, sens).]
([mfr. harier 15es. Gdf; Chastell; AndrVigneS-
MartD 2488; etc.etc.], mil. 14es. arier TristNantS
10314, [mfr. hairier DeschQ 9,35; herier 1373
FroissPrisF 2439; Froiss Gdf; etc.etc.; hareant
p.prés., chron., v. ci-dessous sub hareour])
♦ “soumettre à de petites attaques réitérées,
harceler” (mil. 14es. -Cresp 1637, TristNantS 10314
[(une dame dit) Car pour vostre beauté ay esté em-
brazee, Et de gref mal d'amour ay esté telle arïee
Que je eusse esté morte et desviee Se ne eüssiés
esté, qui m’en avés tensee; image], Gdf 4,424b; Hu
4,444b; TL 4,921 [16es. NystrômMén seulement];
FEW 16,165a [harier Desch err.]; 753b).
• [hareour m. [Mot relevé par Gdf d’après DC.
Gdf augmente le nombre d’erreurs dans la citation,
mais corrige à juste titre harcours en hareours,
correction nécessaire pour le mètre. Le contexte large
rend certain que le sens du mot est “escarmoucheur”
et pas “celui qui tient un haras” *- définition de DC
(qui met toutefois enjeu le sens ici adopté), de Gdf
et du FEW (16,173b sub hârr) qui n’a pas consulté
DC et qui ne se prononce pas sur l’intégration de ce
mot dans la famille autour de haras. V. la note ad
harechier HARAZ1. Cp. hardiëor-+ HARDOIER.]
♦ t. milit. “celui qui harcelle (l’armée de l’adver-
saire), escarmoucheur” (chron. datée de 1378, Guill.
de la Penne Gesta Britonum in Italia éd. Martène
[v. DLF2 626a] col. 1483 [Un embûche nous leur
métrons, Et leur irons faire escarmouche. Ils aront
veu et aront grant souche De nous venir hastivement
Après... C’estoint les troys connestables; De bons
chevaux en leur estables Plusours avaient assez
toujours, Quar ils estoint bons harcours (1. hareours);
cp. col. 1500 il les vit ainsin venir Nous hareant tout
a frémir}, DC 4,166a; Gdf 4,423b; FEW 16,173b [à
suppr.]).]
• harier m. [Surnom ou désignation de pro-
fession attesté une seule fois (le personnage sem-
ble manquer dans Taillel296M p. 210; Taillel297M
p. 193; Taillel313M 36b). La forme est confirmée
par Jehanne la heriere, habitant le même bloc
d'habitations, Taillel299, et Jeha...iere Taillel300,
prob. veuve ou fille de JeharQ2', v. ci-dessous.
l22)Renseign. dû à l’obligeance de N. Weinhold,
PatRom, Trêves; il nous informe que le nom manque

Comme le sens de harier/heriere ne peut être
délimité par un contexte, on ne peut qu’essayer
un rattachement formel. Le h semble être as-
piré, la Taille 1292G n’acceptant pas d’hiatus après
5 l’article (p.ex. Jehan, l’erbier 149a; Thomas Hue,
Tanligneeur 145a; etc.). Un rapprochement à ->
HAIRE est moins probable, cette famille n’étant pra-
tiquement jamais attestée avec -a- (une att., due à
la rime). Le mot peut provisoirement être rattaché à
io harer ou harier (v. le mot précédent), mais il manque
toute preuve. (Le sens en serait alors “celui qui excite
les chiens de chasse”.) Noter que harer et harier sont
plus récents d’un demi-siècle. J
♦ surnom ou désignation de profession (doc. Paris
15 1292, Taillel292G 145b [Jehan, le harier]).
9 heriere f. [V. ci-dessus sub harier. J ♦ surnom
ou désignation de profession (doc. Paris 1299 [et
1300], Taillel299 [v. ci-dessus sub harier}).
• hari interj. (hari CoincyII20H 151; Coin-
20 cyII30J 776; EustMoineF 202; 206; RoseMP 8483;
BarbMéon 2,269; PamphGalM 1787, hary Pamph-
GalM 1088; RenContrR 37248; 40159; 40365;
MirNDPersP 12,1170) ♦ cri pour faire avancer les
bêtes de trait ou de somme (par plaisanterie appliqué
25 aussi aux hommes) (ca. 1227- 1542'23', CoincyII20H
151 [cil vilains après ses bues Huchiés avoit hez!
ou hari !; var. hari hari; hes avant o her hari; éd.
K 153 var. he ho hari, he hu hari}; CoincyII30J
776 [Plus tost ont dit Ave Mari C’uns asniers dit
30 n’aroit hari!, var. C’uns charretiers...; C’un asne,
cf. -> HARI]; EustMoineF 202 (chevaux); 206 (ju-
ment); BarbMéon 2,269 [Ving o carefour Guillori (à
Paris), Li un dit ho, l'autre hari]; PamphGalM 1088
(adressé à un mari); 1787 (dit la femme d’Aristote, le
35 chevauchant); 1350 MirNDPersP 12,1170 (adressé à
un cheval; gloss, err.), TL 4,916; Gdf 4,424a; Pamph-
GalM note ad 1088; Espe 43; FEW 16,151a, sur-
vivances dial.: norm., frpr., mdauph., land., v. FEW
et RIFn 4,212; cp. ->• HA2); ♦ id., comme surnom'241
40 (art. 1256 - 1348, NecrArrB 1256 p.46b [Hari Je-
hans]; 1335 p. 77b [Hari Henry}; 1348 p. 82a [Harie
Agnies; p. 121: Hari A.]); ♦ interj. prob. identique
au cri (v. ci-dessus), employée pour marquer un
discours comme frivole'25’ (ca. 1270, RoseMP 8483
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dans les Tailles inédites de 1298, 1299 et 1300
et il rappelle l’existence de Jehan hersant dans
Taille 1297M 391 (même personnage?).
(23,RabLI 11 [48], édd. 1534-1542, harry! bourri-
50 quet (un refrain, cf. Gdf 4,424a); cp. arry RabL IV
52.
l24,Rattachement étymologique non assuré.
125 Il est possible que le sens grivois de la substanti-
vation (v. ci-dessous) est en rapport avec cet emploi.

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