6123; BatLoqVulgB2 796; GirVianeE 4480; NarbS
7663; LancPrK 225,29 [Lors essaie s’il porroit
chevauchier, mais il nel puet soffrir. Et neporqant
montez est, si chevauche a grant haschiee jusqu’à
une forest qui près estoiî]; etc.etc., TL 4,952; Gdf
4,430b; Stone 348b [cite l’att. de Waldef sous la
déf. gén.]); ♦ par [grant) haschiee “id.” (4eq. 13es.;
déb. 14es., NarcisusT 371 [Ja l’atandrai en cel cemin
Par u il vait cascum matin. Quant ert des autres es-
longiés, Irai se H carai as piés; Conterai li toute
ma vie (var. ms. 4eq. 13es. C. lui par grant haschie)
Com Amors m'a en sa baillie]; AimeriD 3470 [Ce
sont li roi qui par la croûte antie Fors de Ner-
bone issirent la garnie (var. ms. déb. 14es. par
haschie) Qant Charlemaine i mena s’ost banie], TL
4,953).
• wall. pic. hascheré adj. [Dérivé dénominal
formé à l’aide de la désinence participiale issue du 1t.
-atu, ou formé à l’aide du suffixe issu du 1t. -aricius,
ce qui demanderait en fr. une désinence en -ez, cf.
ThomasNEss 62ss.] [hascheré 1164 CommPslA'G2
XV 127, harcheré ib. var. éd. G1 [manque G2, mais
cf. Gregory RLiR 45,285], hasqueré GautLeuL2 III
466 [m.sg. -et]; IV 279, haheré doc. 1282 DWall
1,142 [c.r. pl. -eit; -eiz], haxseré doc. 1337 ib. 1,143
[c.r. pl. -ezs]; haseré doc. ca. 1280 ib. 1,142s. [c.r.
pl. -eis, 2 att.]; doc. après 1282 ib. 1,142 [c.r. pl.
-ez]; doc. 1294 ib. 1,143 [c.r. pl. -eiz], hasseré
doc. ca. 1280 ib. 1,142 [c.r. pl. -eies]) ♦ “qui est
misérable, qui souffre” (1164- 1337, CommPslA'G2
XV 127 [Queinses, ge n’ai cure des altres, va me
a celui par num et cel altre. Or ne nome il nului,
mais quels que il soit, u paiens u sarrasinz, u rois
u ducs, u riches u povres, u meseals u hascherez,
ou subst. ?, var. ms. fin 12es. éd. G1 harcherez];
GautLeuL2 III 466 [(dans une image) Dame, vos
avés un gloton Qui trop savent velt alaitier; Il a
fait Bauçant dehaitier. Je l’ai ioan de lui retrait Tôt
hasqueret et tôt contrait. On ne puet pas faire tostans
C’on ne soit lasset et estons]; IN 279 [= NoomenFabl
53,279 (Le sot chevalier)]; doc. ca. 1280 DWall
1,142; doc. 1282 ib.; doc. après 1282 ib. [On doit
lendemain del Sacrament ,v. mars et demi douer az
baserez povres de Liege]; doc. 1294 ib. 1,143; doc.
1337 ib., TL 4,950; FEW 16,172a; Gregory RLiR
45,285; Herbillon DWall 1,142s., encore dial.mod.,
v. FEW).
• hascheusement adv. ♦ “d’une manière
marquée de souffrance, de douleur” ( 13es., VenjNS-
Pr4F 410 [Et estaient li juif si esfrée et si espoanté
que il n’avaient nule desfense, ainçois criaient et
huilaient si forment et si hascheusement que ce estait
merveille a oïr. Et ocioit li uns l’autre par desespe-
rance]). — Stadtler.
*HASER
*HASER va
[D’origine incertaine. Wartburg FEW 16,126a se
prononce en faveur d’un abfrq. * *HAITJAN “chauf-
fer”, appuyé par mnéerl. heeten (VerVer 3,242),
aha. heizen (Kôbler 531b), aangl. hætan (BosTol
502), et qui serait passé dans le domaine gal-
loroman sous la forme *haitiâre^\ d’où haser. Le
développement phonétique auquel a recours cette
explication manque cependant de parallèles. Meier/
de Gelos AnS 205,274ss. ne se contentent pas de
cette étymologie et supposent que les familles germ.
et fr. n’ont rien de commun. Ils proposent de leur
côté un 1t. vulg. *ASÀRE < *arsare < 1t. ardêre
“brûler”. L’inconvénient majeur de cette proposi-
tion est qu’elle n’explique pas le h- initial. Ceci
vaut également pour le 1t. ASSARE “rôtir” que l’on
pourrait être tenté de prendre en considération (cp.
FEW 25,507b), mais dont, en outre, -55- intervo-
calique ne serait pas sonorisé en fr. La question
reste ouverte'21. Notons que le mot est très proche
et par sa forme et par son contenu sémantique de ->
HASLER, sans qu’il soit possible de faire remonter les
deux avec certitude à une souche commune. — Cf.
Gilles Roques BullRomNice 4/5 (1989) 273ss.
qui présente l’histoire de *haser et son dérivé en-
haser, sans toutefois se prononcer en faveur d’un
étymon.]
[hasser 2em. 13es. EvEnfB2 1488, [mfr. hazer
MenagB 246,31; 249,28; etc.]) ♦ “faire rôtir (en
parlant d’aliments)” (2em. 13es.; ca. 1393, EvEnfB2
1488 [Chascun enfant porc devenait Et ilzaloientfort
groignans... Et tous jours puiz que pors devindrent
Les juifz pour frerez si lez tindrent, Car puiz celle
heure on n’en menja N'onques puiz nul ne lez hassa
Ne jamaiz nul jour ne feront: Lez grans mestres
défendu T ont]; [MenagB 246,31 [Etaucunsy mectent
pain hazé (var. halé), broyé et coulé; car il doit estre
lyant et d’oeufz et de pain, et si doit estre aigre de
vertjus]; 249,28; 258,28 [(Pour faire une Cameline)
broyez ung pou de gingembre et foison canelle; puis
ostez, et ayez pain hazé trempé, ou chappellures
foison en vinaigre trempees et coulees]; 260,27], TL
4,954; TilGlan 146; FEW 16,125b).
• enhaser v.a. ♦ “mettre du feu (à qch.)”
(ca. 1307, GGuiB 2,3247 [Etpar charbons ardanz qui
' ' 'Est réfutée l’étymologie de Gamillscheg qui part
d’un abfrq. *HASJAN < *haswjan, dont le radical
*haswa aurait abouti à fr. hâve “pâle” (v. HAVE1),
ce qui contredirait un développement à haser.
l2,Meier/de Gelos ib. 276 rattachent à la famille
aussi afr. hasoi (v. DEAF H 73,33 sous HAISE, où il
faut ajouter le renvoi à Meier/ de Gelos) et -> HALOT
(DEAF H 106,13, où manque également ce renvoi).
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chevauchier, mais il nel puet soffrir. Et neporqant
montez est, si chevauche a grant haschiee jusqu’à
une forest qui près estoiî]; etc.etc., TL 4,952; Gdf
4,430b; Stone 348b [cite l’att. de Waldef sous la
déf. gén.]); ♦ par [grant) haschiee “id.” (4eq. 13es.;
déb. 14es., NarcisusT 371 [Ja l’atandrai en cel cemin
Par u il vait cascum matin. Quant ert des autres es-
longiés, Irai se H carai as piés; Conterai li toute
ma vie (var. ms. 4eq. 13es. C. lui par grant haschie)
Com Amors m'a en sa baillie]; AimeriD 3470 [Ce
sont li roi qui par la croûte antie Fors de Ner-
bone issirent la garnie (var. ms. déb. 14es. par
haschie) Qant Charlemaine i mena s’ost banie], TL
4,953).
• wall. pic. hascheré adj. [Dérivé dénominal
formé à l’aide de la désinence participiale issue du 1t.
-atu, ou formé à l’aide du suffixe issu du 1t. -aricius,
ce qui demanderait en fr. une désinence en -ez, cf.
ThomasNEss 62ss.] [hascheré 1164 CommPslA'G2
XV 127, harcheré ib. var. éd. G1 [manque G2, mais
cf. Gregory RLiR 45,285], hasqueré GautLeuL2 III
466 [m.sg. -et]; IV 279, haheré doc. 1282 DWall
1,142 [c.r. pl. -eit; -eiz], haxseré doc. 1337 ib. 1,143
[c.r. pl. -ezs]; haseré doc. ca. 1280 ib. 1,142s. [c.r.
pl. -eis, 2 att.]; doc. après 1282 ib. 1,142 [c.r. pl.
-ez]; doc. 1294 ib. 1,143 [c.r. pl. -eiz], hasseré
doc. ca. 1280 ib. 1,142 [c.r. pl. -eies]) ♦ “qui est
misérable, qui souffre” (1164- 1337, CommPslA'G2
XV 127 [Queinses, ge n’ai cure des altres, va me
a celui par num et cel altre. Or ne nome il nului,
mais quels que il soit, u paiens u sarrasinz, u rois
u ducs, u riches u povres, u meseals u hascherez,
ou subst. ?, var. ms. fin 12es. éd. G1 harcherez];
GautLeuL2 III 466 [(dans une image) Dame, vos
avés un gloton Qui trop savent velt alaitier; Il a
fait Bauçant dehaitier. Je l’ai ioan de lui retrait Tôt
hasqueret et tôt contrait. On ne puet pas faire tostans
C’on ne soit lasset et estons]; IN 279 [= NoomenFabl
53,279 (Le sot chevalier)]; doc. ca. 1280 DWall
1,142; doc. 1282 ib.; doc. après 1282 ib. [On doit
lendemain del Sacrament ,v. mars et demi douer az
baserez povres de Liege]; doc. 1294 ib. 1,143; doc.
1337 ib., TL 4,950; FEW 16,172a; Gregory RLiR
45,285; Herbillon DWall 1,142s., encore dial.mod.,
v. FEW).
• hascheusement adv. ♦ “d’une manière
marquée de souffrance, de douleur” ( 13es., VenjNS-
Pr4F 410 [Et estaient li juif si esfrée et si espoanté
que il n’avaient nule desfense, ainçois criaient et
huilaient si forment et si hascheusement que ce estait
merveille a oïr. Et ocioit li uns l’autre par desespe-
rance]). — Stadtler.
*HASER
*HASER va
[D’origine incertaine. Wartburg FEW 16,126a se
prononce en faveur d’un abfrq. * *HAITJAN “chauf-
fer”, appuyé par mnéerl. heeten (VerVer 3,242),
aha. heizen (Kôbler 531b), aangl. hætan (BosTol
502), et qui serait passé dans le domaine gal-
loroman sous la forme *haitiâre^\ d’où haser. Le
développement phonétique auquel a recours cette
explication manque cependant de parallèles. Meier/
de Gelos AnS 205,274ss. ne se contentent pas de
cette étymologie et supposent que les familles germ.
et fr. n’ont rien de commun. Ils proposent de leur
côté un 1t. vulg. *ASÀRE < *arsare < 1t. ardêre
“brûler”. L’inconvénient majeur de cette proposi-
tion est qu’elle n’explique pas le h- initial. Ceci
vaut également pour le 1t. ASSARE “rôtir” que l’on
pourrait être tenté de prendre en considération (cp.
FEW 25,507b), mais dont, en outre, -55- intervo-
calique ne serait pas sonorisé en fr. La question
reste ouverte'21. Notons que le mot est très proche
et par sa forme et par son contenu sémantique de ->
HASLER, sans qu’il soit possible de faire remonter les
deux avec certitude à une souche commune. — Cf.
Gilles Roques BullRomNice 4/5 (1989) 273ss.
qui présente l’histoire de *haser et son dérivé en-
haser, sans toutefois se prononcer en faveur d’un
étymon.]
[hasser 2em. 13es. EvEnfB2 1488, [mfr. hazer
MenagB 246,31; 249,28; etc.]) ♦ “faire rôtir (en
parlant d’aliments)” (2em. 13es.; ca. 1393, EvEnfB2
1488 [Chascun enfant porc devenait Et ilzaloientfort
groignans... Et tous jours puiz que pors devindrent
Les juifz pour frerez si lez tindrent, Car puiz celle
heure on n’en menja N'onques puiz nul ne lez hassa
Ne jamaiz nul jour ne feront: Lez grans mestres
défendu T ont]; [MenagB 246,31 [Etaucunsy mectent
pain hazé (var. halé), broyé et coulé; car il doit estre
lyant et d’oeufz et de pain, et si doit estre aigre de
vertjus]; 249,28; 258,28 [(Pour faire une Cameline)
broyez ung pou de gingembre et foison canelle; puis
ostez, et ayez pain hazé trempé, ou chappellures
foison en vinaigre trempees et coulees]; 260,27], TL
4,954; TilGlan 146; FEW 16,125b).
• enhaser v.a. ♦ “mettre du feu (à qch.)”
(ca. 1307, GGuiB 2,3247 [Etpar charbons ardanz qui
' ' 'Est réfutée l’étymologie de Gamillscheg qui part
d’un abfrq. *HASJAN < *haswjan, dont le radical
*haswa aurait abouti à fr. hâve “pâle” (v. HAVE1),
ce qui contredirait un développement à haser.
l2,Meier/de Gelos ib. 276 rattachent à la famille
aussi afr. hasoi (v. DEAF H 73,33 sous HAISE, où il
faut ajouter le renvoi à Meier/ de Gelos) et -> HALOT
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