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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0181
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HEF

et de rattacher le mot à notre famille, solution par-
faite. Mais dans son c.-r. de AdHaleLexM, J. Bastin
énuméra dans R 67,396 parmi les «mots... oubliés»
nohelison “époque de Noël”. On s’étonne de trouver,
quelques années plus tard, dans FEW 7,204a sous
NÔVËLLUS afr. nohelison “nouveauté” avec renvoi
précisément à AdHaleLexM où le mot ne se trouve
pas. Nous n’avons pu identifier la source du FEW.
Encore quelques années plus tard, Lommatzsch va
toujours plus loin et on trouve dans TL 6,865 une
entrée NOVELISON “Neuheit”, établi apparemment
sans aucun contrôle et sur la seule base du FEW. Ces
faits ont été constatés par Merk RLiR 44,294s. qui,
à l’insu de l’ancienne corr. de Delbouille, revient au
sens d’“époque de Noël”. L’erreur est l’objet d’une
autocritique un an plus tard (RLiR 45,465) à la suite
d’une suggestion de Remacle. On aurait pu croire
maintenant que la leçon no helison serait acceptée
généralement, mais on trouve dans AdHaleB p. 194
[éd. Badel 1996] encore A Nohelison avec la traduc-
tion “Au temps de Noël”.]
♦ “action de souhaiter bonne santé afin d'obtenir la
bienveillance de qn” (pic. ca. 1280, AdHaleB p. 194
RS 187a v.8 [Nos sires noveus'" Nous envoie a
ses amis, Ch 'est as amoureus Et as courtois bien
apris, Pour avoir des pairesis A no helison, v. le
commentaire ci-dessus], FEW 16,188b; Merk RLiR
45,465).
• flandr. heloire f. [Formé avec le suffixe -oire
< 1t. -ÔRIA qui sert, en général, à désigner des
instruments, cf. Nyrop 3 § 278; MLFrGr IL § 64.]
(heloire doc. 1322 Thierbach 28, [mfr. hieloire doc.
1350Thierbach 28; doc. 1360 ib.]) ♦ [“cadeau qu'on
fait le jour du Nouvel An ou le jour des Rois en
souhaitant bonne santé” (mfr. 1350; 1439, doc. Wez
(Douai) 1350 [20 s. 10 d. pour hieloires données
as clers de la balle... a Jehan le Varlet, parmi
demi pot de vin que il eust pour le nuit des Trois
Rois Gdf]; doc. Arras 1439 Gdf, Gdf 4,448c; TL
4,1054 [renvoi]; FEW 16,188b)]; ♦ par métonymie
“jour où ce cadeau est distribué” (1332; 1360, doc.
Nivelles 1332 [le demerkes après les octaules de le
heloire Thierbach]; [doc. Wez (Douai) 1360 [poul-
ies estrines des maisnies doudit hospital... au Noël,
a le hieloire et as Trois Rois, ensi qu’il est de
coustume Gdf]], Gdf 4,448c; TL 4,1054 [renvoi];
FEW 16,188b; Thierbach 28). — Stâdtler.

flandr. HEET s.
[Emploi occasionnel du mnéerl. HEET “bruyère”
(VerVer 3,237) dans un règlement municipal des
11'L’éd. écrit par erreur Noueus et traduit “Noël”.

métiers de la ville d’Ypres. — Cp. ->• HEYDE.]
♦ “bruyère” (doc. fin 13es./déb. 14es., Bull, de
la Comm. royale d’Histoire 94 (1930) 426 [Il est
ordeneit ke nus ki tient four, dedens Teskievinage,
5 ne laisce raimes deseure sen four, ne heet, n ’estain
(1. estrain) de feves (éd. feues), ne .v. piés priés de
son feu environ, sour dx. 5.], MantouVoc BTDial
50,168). — Stâdtler.

10
HEF m
[Etymologie inconnue. Dans GIReichK figurent les
gloses: uncinos : hauos (613) et uncinus : hauus
(1695). Hetzer, Die Reichenauer Glossen, 37, en
15 tire une forme *havis, que GamGerm1 1,251 fait
remonter à un abfrq. *HAF “crochet”, appuyé par
aha. heffen “lever”, Graff 4,814; Kôbler 523b et
par mha. heben “id.”, Lexer 1,1199, étymologie
acceptée par le FEW 16,111b malgré le grand écart
20 sémantique entre *haf et les verbes aha. et mha.
Gam2 521 rejette sa propre étymologie. Mais sa
nouvelle étymologie (abfrq. *HAG “crochet”) n’est
pas plus convaincante, v. -> HAVOT2. — Le h- aspiré
est très stable. Rem.: Dans HAndH 55,336 se trouve
25 le passage suivant: Estacez, Achileidos, Qui avoir
fort pis et fort dos, Menait par devant soi les
hez. L’éd. remarque: «Les hez sont évidemment
des pieux à palissade, et le passage suivant de la
même chronique le prouve bien». Nous proposons
30 de regarder hez comme variante de ais “planche”, v.
-> Aïs, cf. FEW 1,160b. — BambeckBoden 161 veut
antidater havet de 1190. Son attestation est tirée de
LeGrandStat 188 (l’éd. date ‘fin 12es.’, date prob.
convenable pour la rédaction latine). Cette datation
35 a été reprise par FennisGal 1079. Une vérification de
l’attestation prouve que le texte est une traduction
(non datée) d’un vidimus de 1300. Le texte est une
mauvaise source pour la lexicographie. — Havel a
été relevé par MontRayn 1 gloss, (défini “pioche”)
40 et MénardFabl gloss, (défini “pic”). Le mot est à
lire hauel, var. de houel, forme diminutive de ->
HOE. — Dans MaccabES 2716 se trouve un verbe
haver: Vignes et tieres gagnera, Haver, fouïr, batre
en labeur. Le même mot avec le même sens est
45 enregistré par Gdf 4,443c (une att. de ca. 1440,
JStav) et DC 4,175c (une att. dans un doc. de 1407).
Nous préférons lire hauer et rangeons le mot sous
-a- HOE, cp. FEW 16,186a qui donne des formes
comme hauer avec le sens de “travailler avec la
50 houe”, sens qui convient parfaitement dans les trois
contextes. — Dans ModusT 96,11; 116,79 il y a un
verbe havelonnier “donner des serres, tourmenter
la proie sans la prendre”. Ce verbe est à ranger
sous -> AIGUILLON, cf. FEW 24,124a. — Dans DC

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