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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0301
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HONTE

Proeves firent avant venir Pur parcumfundre e
parhunir Les uns les autres, par retraire Ceo
qu’eust esté plus bel de taire]', PhNovAgesF
185; BrebisDérL 126; [mfr. FroissChron Gdf], TL
7,267; Gdf 5,769b; Stone 496a); ♦ v. pron. “se
couvrir de honte” (1316, GeoffrParChronD 334
[Si H vausist miex reculer Que plus ça venir en
avant... Porfol tieng celui qui emprent La chose
qu’il ne puet fornir, Miex ne se puet hons parho-
nir], TL 7,267).
♦ 2° “causer du dommage (àqn)” (lert. 13es., Pet-
PhilT 2111 [Proverbe dist que trop est tart la main
retraire quant ele art; E a la fin est parhoniz Ki
ainz ne vot estre garniz. Melz vaut un bon conseil
avant, Ke après le colp ne funt dis tant], FEW
16,183b, cp. le prov. Qui n’est garnis il/si est bo-
nis sous honir 1° ci-dessus); ♦ “mettre (qch.) en
mauvais état” (1214, AngVieGregM 2796 [E por
ço lors H aversaire, Quant a son cors ne porent
nuire, Ses oevres pristrent a destruire. S’orent ja
molz de ses escrizArs e destruiz e parhouniz], TL
7,267; Gdf 5,769b; Stone 496a; FEW 16,183b).
— Stâdtler.
[*HONKE f “nom d’une partie du corps”,
Gdf 4,490c (manque dans GdfLex et FEW), est
tiré de GIGlasg, p. p. P. Meyer [= ?; n'est pas dans
M1 et M2]. La même glose se lit dans GIGlasgE
157a hec scia : henke. L’att. est à ranger sub ->
HANCHE, la source de Gdf reste à identifier, la le-
çon erronée provient très probablement de Meyer.]
— Stâdtler.
HONTE f.
[De l’abfrq. *HAUNI£>A “opprobre, déshon-
neur” que l’on est en droit d’établir sur la
base de mnéerl. hoonte (VerVer 3,577), aha.
hônida (Schützeichel3 86a; Kôbler 560bl2)),
aangl. hynfi (BosTol 582a), mball. honede, honte
(SchillerLübben 2,294a), mha. hœnde (BenMüZa
1,708a; Lexer 1,1333) et got. hauns “bas, humble”
(Feist3 249b; v., pour toute la famille, Pokomy
1,535). Le mot semble attesté sous une forme lati-
nisée dans GIReichK 825 ignominia : haut tes (1.

(l)En général féminin; pour des att. au masculin
et pour des cas douteux, cf. p. ex. VengRagF note
au v. 5644; AnsCartA gloss.; ComtePoitM p. 82.
(2,D’après Kôbler déjà dans des gloses
2em. 8es., mais il ne donne aucun renvoi.

haunitas(ifi. Les étymologies latines avancées par
H. Meier (déverbal de *vocinare voire *vocitare
VRo 43,163) et Guiraud (déverbal de *omïnïtare
MélGuiraud2 19) ne sauraient ébranler l’étym. ac-
ceptée depuis Diez 227.
Rem.: Le glossaire de BalJosCamA renvoie à
deux att. de honter. Il s’agit d’émendations de
l’éd.; celles-ci améliorent, il est vrai, le texte,
mais puisqu’il s’agirait de premières att., nous ne
les retenons pas. — Les att. de hontel dans AldL
134,20 et GeoffrParChronD ne représentent que
des var. de honteus, v. sous hontos ci-dessous. -
Gdf 4,494c donne sous HONTOR l’att. de PartonC
4313 N’i remaint nus hom de valor Ne face a lui
veoir s'ontor, définie “honte”. Dans le contexte
il est question d’un retour de Partonopeu, tout le
monde s’en réjouit, et on ne voit pas quel déshon-
neur serait à voir. C’est pourquoi PartonG 4328
a lu son tor au lieu de s’ontor, attribuant à tor le
sens de “castle, domain”, mais alors on comprend
mal, pour quelle raison un des hom[s] de valor au-
rait envie de montrer son castel à Partonopeu. Son
tor est la bonne leçon, mais il faut comprendre tor
“procédé”, cf. TL 10,392,23 [“Kunstgriff, mitdem
man umzugehen weiB”]; passage peu clair. — On
lira avec profit l’étude sémasiologique de honte
en afr. dans RobreauHonn 119ss. qui est menée
avec beaucoup de subtilité et qui fournit en même
temps bon nombre d’attestations. On notera ce-
pendant que la plupart des observations — et il y en
a de très bonnes — concernent des nuances séman-
tiques ou des emplois stylistiques qui ne semblent
pas lexicalisés.]
(honte WaceConcA 282; WaceMargK 452;
CharroiM 148; 962; 1229; 1439; CourLouisLe
707; EneasS1 13; 204; 1327; FloreAL 2748;
2752; ChronSMichelB 462; 1573; 3215; Phi-
lomB 134; 639; 806; etc.; BenTroieC 1064; 1078;
1086; etc.; TnstThomL 1176; ErecFr2 246; 6482;
RouH III 7478; 7806; 10588; etc.; BenDucF
1022; 1061; 1961; etc.; Aïol'F 3128; etc.etc.,
hunte [surtout agn.] ca. 1100 RolS 21; 382;
437; etc.; ProvSalSanI 10196; BrutA 227; 1774;
11415; ChronSMichelB 1402; MarieFraisneW2
34; MarieLanvW2 374; MarieBisclW2 288; Trist-
ThomL 555; 1405; 1462; etc.; HornP 1881;
4637; RouH III 498; 564; BenDucF 8896; 26737;
30195; EdConfVatS 2398; 3208; 3764; etc.;
PelCharlF 38; etc.etc., hounte CorE 368; 414;
442; PurgHarHarlV 91; NoomenFabI n° 113,227;
(3,Depuis Foerster, cette émendation est accep-
tée unanimement. FEW 16,183a donne haunta,
sans fondement.

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