HOPELANDE
♦ “ample et long vêtement de dessus ouvert
par devant, pourvu de manches larges, proté-
geant contre les intempéries” (dep. ca. 1281, doc.
ca. 1281 DehDoc 1,73 [Item, une hoppelande de
brun gris, fourree de rouges gris, pour la dame]',
BibbO après 184,22 mss. I4es. - fin 15es. [Il i a
ma chemise, e ma cote, Mon surcote, auxi, e ma
cloke, Mon chaperon, e ma hopelande. Mon pour-
point e ma manche. Mon chape!]; [doc. 1360 Cpt-
RoiJAnglD 207; 209; MirNDPersP 27,251; doc.
1367 Prostlnv 1,666; DeschQ 4,314,8 [Puisqu’il
me faut aler au guet de nuit... Emmy les champs
ou il faut que je saille Avec le roy, sanz mantel
et sanz paille, La lance ou poing, la visiere le-
vée, Au froit, au vent, a la pluye qui taille, Pour
Dieu me soit houppelande donnée (vers orphelin
répété à la fin de chaque strophe)]; doc. 1378 Gay;
doc. 1382 ib.; FroissS 2,306,8; 12; 13; 24; 36 [Je
le te dirai, entent ci: C’ est pour la nouvelle ma-
niéré, Car l’autrier porter une en vi, Mance de-
vant, mance derrière; Ne sçai se la vesture est
chiere, Mes durement fait a prisier; Bonnes sont
esté et yvier, On se poet ens envoleper, On y poet
ce qu’on voet bouter; On y reponroit une mande,
Et c’est ce qui me fait penser A vestir une hou-
pelande (vers orphelin répété à la fin de chaque
strophe)]; doc. 1386 ib.; doc. 1387 ib.; etc.etc.],
Gay 2,35b; GdfC 9,771a; Lac 7,67a; DouëtNArg
116ss.; Stone 356a; TLF 9,954a; FEW 16,225a).
• [mfr. *enhopelander v.a.
(enhupelander 1389 FroissDitsFLF 236)
♦ “couvrir avec ou à la manière d’une houp-
pelande” (1389, FroissDitsFLF 236 [Et avés eü
tous jours prés Or et argent parmi raison, Pour
bien emploiier vo saison. Toutdis avés esté mon-
tés Et d'abis enhupelandés Bien gouvrenés et bien
peüs], TL 3,427 [renvoie à Gdf]; Gdf 3,191c;
FEW 16,225 a).] — Dorr.
[flandr. HOPEMBIER s.
[Emprunté au mnéerl. HOPPENBIER “bière hou-
blonnée” (VerVer 3,587). - Cf. HOMLON.]
♦ “bière houblonnée” (ca. 1370 - 1428, DialFr-
FlamM p. 41 [Xpristiene le sarcleresse Sarcle pa-
rce et waranches. Elle a grant kerke de Xprispin
sen baron, car il est tous jours yvres. Il soloit estre
brouteur, le milleur de le ville, et s’avait boine
brouette; mais elle gist en wages pour un tonne! de
hopembier, trad. flam. hoppenbiers; - éd. G p. 46],
Gay 1,230b [sous BROUETTE]; DC 2,250a [sous
CELIA]; Gdf 4,510a [reprend DC]; FEW 16,226a
[sous HOPPE]).] - Stadtler.
HOPER v.n.
[Du mnéerl. HUPPEN “sauter” (VerVer 3,740).]
♦ “faire des gambades” (pic. lem. 13es.;
3et. 14es., TrotC 225 [sz li hopoit ses cevals K’i
n’est ne chevelus ne caus, Se il sor le ceval
seïst Ja en tel lieu ne s’aersist A sele, a crigne,
amont n’aval Qu’il ne chaïst jus del ceval]; [mfr.
FroissChronK 14,240 [v. le contexte dans la re-
marque de HOUP]], TL 4,1162; FEW 16,756a
[sous mnéerl. HOPPEN qui serait attesté chez Ki-
lian (cp. ib. 16,227a) qui donne cependant, selon
VerVer, huppen]). — Stadtler.
HOPRINGHE f
[Etymologie à discuter. Il n’y a aucune trace du
mot dans les dictionnaires de l’afr.; quant à la
forme, on pourrait penser à un mot mnéerl. ou
mha., mais le mot ne figure pas dans les diction-
naires du mnéerl., du néerl. et du mha.(1). — Il
semble possible d’établir un rapport avec mnéerl.
opbreng “payment dû à qn” Woordenboek 11,387,
cf. mnéerl. opbrengen (ppbringen) “rembourser”,
VerVer 5,1680.
REM.: Le FEW donne le mot dans l’article
*HUPPO “houppe” en note (16,268bn9): «Der al-
teste beleg liegt in dem ca. 1240 in Flandem be-
zeugten hopringhe, dessen bed. allerdings nicht
feststeht». Il nous paraît exclu que le mot puisse
faire partie de la famille de houppe (-> HOPE),
parce que hopringhe désigne une sorte de fonds
alimenté par des marchands. Ce sens est incompa-
tible avec ceux de houppe et de ses dér.]
♦ “sorte de fonds alimenté par des marchands”
(doc. av. 1244 [copie 13es.] GirySOmer 413 [Et
chil ki vient acater se hanse cui peres a en le
hanse, il doit doner a le hanse .vi. s. de ester-
lins et .xl. d. a le hopringhe et cil cui peres n’ot
mile hanse, il doit doner .x. s. de esterlins a le
hanse et .vi. s. et .viij. d. a le hopringhe de es-
terlins]; ib. [Et se aucuns fust qui n’eust mie le
hanse et marcheandast en aucuns de ches régnés,
li confrères le pueent constraindre a doner se hop-
ringhe et se hanse]; ib. [il doit paiier se hopringhe
as confrère]; ib. [Et toute le hopringhe doit estre
au doiien et as confrères por faire leur volenté et
forsjurer les régnés de si adonc ke il ait tant de
catel ke ilpuist acater se hanse], FEW 16,268bn9
[v. ci-dessus]). — Doit.
(1)Cf. aussi GirySOmer 282n5: «Je n’ai pu me
rendre compte de ce qui était exprimé par ce mot
qui, d’après ses racines, semble avoir à peu près la
même signification que hanse».
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♦ “ample et long vêtement de dessus ouvert
par devant, pourvu de manches larges, proté-
geant contre les intempéries” (dep. ca. 1281, doc.
ca. 1281 DehDoc 1,73 [Item, une hoppelande de
brun gris, fourree de rouges gris, pour la dame]',
BibbO après 184,22 mss. I4es. - fin 15es. [Il i a
ma chemise, e ma cote, Mon surcote, auxi, e ma
cloke, Mon chaperon, e ma hopelande. Mon pour-
point e ma manche. Mon chape!]; [doc. 1360 Cpt-
RoiJAnglD 207; 209; MirNDPersP 27,251; doc.
1367 Prostlnv 1,666; DeschQ 4,314,8 [Puisqu’il
me faut aler au guet de nuit... Emmy les champs
ou il faut que je saille Avec le roy, sanz mantel
et sanz paille, La lance ou poing, la visiere le-
vée, Au froit, au vent, a la pluye qui taille, Pour
Dieu me soit houppelande donnée (vers orphelin
répété à la fin de chaque strophe)]; doc. 1378 Gay;
doc. 1382 ib.; FroissS 2,306,8; 12; 13; 24; 36 [Je
le te dirai, entent ci: C’ est pour la nouvelle ma-
niéré, Car l’autrier porter une en vi, Mance de-
vant, mance derrière; Ne sçai se la vesture est
chiere, Mes durement fait a prisier; Bonnes sont
esté et yvier, On se poet ens envoleper, On y poet
ce qu’on voet bouter; On y reponroit une mande,
Et c’est ce qui me fait penser A vestir une hou-
pelande (vers orphelin répété à la fin de chaque
strophe)]; doc. 1386 ib.; doc. 1387 ib.; etc.etc.],
Gay 2,35b; GdfC 9,771a; Lac 7,67a; DouëtNArg
116ss.; Stone 356a; TLF 9,954a; FEW 16,225a).
• [mfr. *enhopelander v.a.
(enhupelander 1389 FroissDitsFLF 236)
♦ “couvrir avec ou à la manière d’une houp-
pelande” (1389, FroissDitsFLF 236 [Et avés eü
tous jours prés Or et argent parmi raison, Pour
bien emploiier vo saison. Toutdis avés esté mon-
tés Et d'abis enhupelandés Bien gouvrenés et bien
peüs], TL 3,427 [renvoie à Gdf]; Gdf 3,191c;
FEW 16,225 a).] — Dorr.
[flandr. HOPEMBIER s.
[Emprunté au mnéerl. HOPPENBIER “bière hou-
blonnée” (VerVer 3,587). - Cf. HOMLON.]
♦ “bière houblonnée” (ca. 1370 - 1428, DialFr-
FlamM p. 41 [Xpristiene le sarcleresse Sarcle pa-
rce et waranches. Elle a grant kerke de Xprispin
sen baron, car il est tous jours yvres. Il soloit estre
brouteur, le milleur de le ville, et s’avait boine
brouette; mais elle gist en wages pour un tonne! de
hopembier, trad. flam. hoppenbiers; - éd. G p. 46],
Gay 1,230b [sous BROUETTE]; DC 2,250a [sous
CELIA]; Gdf 4,510a [reprend DC]; FEW 16,226a
[sous HOPPE]).] - Stadtler.
HOPER v.n.
[Du mnéerl. HUPPEN “sauter” (VerVer 3,740).]
♦ “faire des gambades” (pic. lem. 13es.;
3et. 14es., TrotC 225 [sz li hopoit ses cevals K’i
n’est ne chevelus ne caus, Se il sor le ceval
seïst Ja en tel lieu ne s’aersist A sele, a crigne,
amont n’aval Qu’il ne chaïst jus del ceval]; [mfr.
FroissChronK 14,240 [v. le contexte dans la re-
marque de HOUP]], TL 4,1162; FEW 16,756a
[sous mnéerl. HOPPEN qui serait attesté chez Ki-
lian (cp. ib. 16,227a) qui donne cependant, selon
VerVer, huppen]). — Stadtler.
HOPRINGHE f
[Etymologie à discuter. Il n’y a aucune trace du
mot dans les dictionnaires de l’afr.; quant à la
forme, on pourrait penser à un mot mnéerl. ou
mha., mais le mot ne figure pas dans les diction-
naires du mnéerl., du néerl. et du mha.(1). — Il
semble possible d’établir un rapport avec mnéerl.
opbreng “payment dû à qn” Woordenboek 11,387,
cf. mnéerl. opbrengen (ppbringen) “rembourser”,
VerVer 5,1680.
REM.: Le FEW donne le mot dans l’article
*HUPPO “houppe” en note (16,268bn9): «Der al-
teste beleg liegt in dem ca. 1240 in Flandem be-
zeugten hopringhe, dessen bed. allerdings nicht
feststeht». Il nous paraît exclu que le mot puisse
faire partie de la famille de houppe (-> HOPE),
parce que hopringhe désigne une sorte de fonds
alimenté par des marchands. Ce sens est incompa-
tible avec ceux de houppe et de ses dér.]
♦ “sorte de fonds alimenté par des marchands”
(doc. av. 1244 [copie 13es.] GirySOmer 413 [Et
chil ki vient acater se hanse cui peres a en le
hanse, il doit doner a le hanse .vi. s. de ester-
lins et .xl. d. a le hopringhe et cil cui peres n’ot
mile hanse, il doit doner .x. s. de esterlins a le
hanse et .vi. s. et .viij. d. a le hopringhe de es-
terlins]; ib. [Et se aucuns fust qui n’eust mie le
hanse et marcheandast en aucuns de ches régnés,
li confrères le pueent constraindre a doner se hop-
ringhe et se hanse]; ib. [il doit paiier se hopringhe
as confrère]; ib. [Et toute le hopringhe doit estre
au doiien et as confrères por faire leur volenté et
forsjurer les régnés de si adonc ke il ait tant de
catel ke ilpuist acater se hanse], FEW 16,268bn9
[v. ci-dessus]). — Doit.
(1)Cf. aussi GirySOmer 282n5: «Je n’ai pu me
rendre compte de ce qui était exprimé par ce mot
qui, d’après ses racines, semble avoir à peu près la
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