HUI
[“cri de haro” pour doc. 1349 improbable]; Gdf
4,522a(5)).
• huiment m.
♦ “action de convoquer qn (pour traiter un
cas jurid.)” (Verdun mil. 14es., Cout Verdun2 H
p. 45,19ss. [(il est question d’un gage immobilier
dans Verdun ou dehors) et cil voula[i]t c’onfeïst
huiment, Droit dit: qu’il ni ait point de huiment,
mais... ; cf. huier ci-dessus, sub 2°]).
• *huieïz m.
(huieïs GeoffrParChronD 1209)
♦ “ensemble de bruits (ici causés par la bataille,
spéc. par les chevaux)” (norm. 1316, GeoffrPar-
ChronD 1209 [li quens d’Artois s’escrie: Retor-
nez, gent de pié, rarriere ! Adonc veïst on grant
poudrière Et de chevax grant huieïs. Celz de pié
furent esbahis}, Gdf 4,521b; TL 4,1222; FEW
4,506b, cp. hueïz HU).
• dehuier v.a.
♦ “s’adresser à qn par des cris pour le poursuivre”
(pic. 3et. 13es., RichH 4465 [chevaucha si hon-
teus; ... ces garchons De la ville... le dehuient,
Con H musart apriés lui bruient], Gdf 2,478a [sub
DEHUER]; TL 2,1314 [id.]; FEW 4,506b).
® *ahuier v.a.
(fahuier ca. 1295 JMeunTest [reconstruit à
juste titre, v. ci-dessous], ahuyer ib. var. ms. 14es.)
♦ “s’adresser à qn par des cris (ou par d’autres
actions impliquant des cris) pour le poursuivre
ou menacer” (ca. 1295, JMeunTest HenryChrest
137,6 [Li riche sont dedans et H povre a la pluie
Car li uns les bouçoie, li autres les ahuie (ms. de
base enuie, autres mss. an(n)nuie, avuie, aïwe [=
JMeunTestMj], huie, onnye, Henry: «on voit que
auuie, pour ahuie a été mal lu par les copistes»; le
ms. Roma Corsini, 14es., porte également ahuye,
Gdf; une rime enuie : ennuie, ainsi éd. B 1066,
sans var., est en effet maladroite), Et si n’est po-
vretés qui a la fois n’ennuie Ne nul si grant béguin
qu’en ce cas ne la fuie}, Gdf 1,179a AHUYER;
GdfLex 14c AHUIER; HenryChrest 1,248; 2,74;
FEW 4,506b [«ahuier GdfLex»: pas trouvé dans
Gdf]).
• [forhuier v.a. [Cî.forhuer ->■ HU.]
♦ “exciter et diriger (les chiens) par des cris (ou
des sons de corne) particuliers pour les mettre ou
remettre sur une trace” (mfr. fin 14es., DeschQ
8,151,13 [Les jeunes chiens fait enseignier Et les
mener par droicte trace... On le bat, forhuie
et menace Quant au change va et se tort}, Lac
(5)Gdf date le doc. AN JJ.78 de 1432, interpré-
tant mal la typographie de DC. Lac a la date cor-
recte. [Doc. relevé par M. Grandval.]
6,266b sub FORHUER; FEW 4,506b [poit.mod.
seulement]).] — Môhren.
[HUIRIERE f. “haras”, TL 4,1224, est à lire
hivriere et se rattache à la famille de IVE (< 1t.
EQUA).]
HUISSIER v.
[Faute d’attestations et d’une étymologie qui ai-
derait à se rapprocher du sens véritable du mot,
huissier (PercDid, < Gdf) a été enregistré dans
le FEW 21,313a sous ‘respirer avec effort’,
parmi les matériaux d’origine inconnue (< Gdf-
Lex). L’att. de huss(i)er (BodelNic, Gdf), au
contraire, ne semble pas se retrouver dans le FEW
(manque dans GdfLex !). A. Henry, éd. de Bodel-
NicH, en a tout dit: «... On ne voit aucun rapport
possible avec huc(h)ier “appeler”, ni avec huis-
sier, qui semble bien vouloir dire “renâcler”, en
parlant du cheval [PercDid Gdf: éd. Hucher; = éd.
Roach...]. L’expression qui figure dans le Saint
Nicolas signifie, selon toute vraisemblance, “se
soustraire à quelque chose, se dérober à”. Ce verbe
pourrait être un emprunt au mnéerl. HISSEN,
HUSSEN, “chasser, faire fuir dans sa tanière”
[VerVer]; d’où [ ]huss(i)er soi “s’échapper; se dé-
rober à”; l’expression serait à peu près synonyme
de issir soi.» Il semble possible de joindre les deux
att. et de les ranger, comme var. graphiques, sous
*GUISCHIER “faire un mouvement rapide de
va-et-vient”; “éviter, esquiver” (DEAF G 1659s.;
ib., *guischos: également du cheval). La localisa-
tion des att. (pic. et N.-E. ?) n’est pas contraire à
cette explication. Pour l’initiale cf. la discussion
sous -> GUICHET, DEAF G 1599,38ss. (Dôrr).]
(huissier PercDidüR 1029 [ind. imp. 3 huis-
soit}, hussier ca. 1195 BodelNicH 1061 [ind. prés.
1 husse})
♦ 1° v.n. “faire un mouvement rapide de va-
et-vient” (dit d'un cheval, prêt à se dérober)
([déb. 13es.] ms. N.-E.? 1301, PercDidDR 1029
[(Perceval voit une ombre qui s’avérera être un
être surnaturel) Et quant Percevaux vit se, si sey-
gna, et li cheval desouz lui huissoit de grant
paor, - SGraalH 1,463; PercDidER 1150: li ce-
vaus... s’en commença molt durement a esmaier
et fronçait et tressai oit}, Gdf 4,525c [“respirer
bruyamment, renâcler”]; FEW 21,313a [“respirer
bruyamment”, hap. 13es.]).
♦ 2° v.refl. “se dérober (à faire qch.)” (ca. 1195
ms. pic. ca. 1300, BodelNicH 1061 [(qn invite Ra-
soir à jouer a hasarf, celui-ci répond) Oïl voir,
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[“cri de haro” pour doc. 1349 improbable]; Gdf
4,522a(5)).
• huiment m.
♦ “action de convoquer qn (pour traiter un
cas jurid.)” (Verdun mil. 14es., Cout Verdun2 H
p. 45,19ss. [(il est question d’un gage immobilier
dans Verdun ou dehors) et cil voula[i]t c’onfeïst
huiment, Droit dit: qu’il ni ait point de huiment,
mais... ; cf. huier ci-dessus, sub 2°]).
• *huieïz m.
(huieïs GeoffrParChronD 1209)
♦ “ensemble de bruits (ici causés par la bataille,
spéc. par les chevaux)” (norm. 1316, GeoffrPar-
ChronD 1209 [li quens d’Artois s’escrie: Retor-
nez, gent de pié, rarriere ! Adonc veïst on grant
poudrière Et de chevax grant huieïs. Celz de pié
furent esbahis}, Gdf 4,521b; TL 4,1222; FEW
4,506b, cp. hueïz HU).
• dehuier v.a.
♦ “s’adresser à qn par des cris pour le poursuivre”
(pic. 3et. 13es., RichH 4465 [chevaucha si hon-
teus; ... ces garchons De la ville... le dehuient,
Con H musart apriés lui bruient], Gdf 2,478a [sub
DEHUER]; TL 2,1314 [id.]; FEW 4,506b).
® *ahuier v.a.
(fahuier ca. 1295 JMeunTest [reconstruit à
juste titre, v. ci-dessous], ahuyer ib. var. ms. 14es.)
♦ “s’adresser à qn par des cris (ou par d’autres
actions impliquant des cris) pour le poursuivre
ou menacer” (ca. 1295, JMeunTest HenryChrest
137,6 [Li riche sont dedans et H povre a la pluie
Car li uns les bouçoie, li autres les ahuie (ms. de
base enuie, autres mss. an(n)nuie, avuie, aïwe [=
JMeunTestMj], huie, onnye, Henry: «on voit que
auuie, pour ahuie a été mal lu par les copistes»; le
ms. Roma Corsini, 14es., porte également ahuye,
Gdf; une rime enuie : ennuie, ainsi éd. B 1066,
sans var., est en effet maladroite), Et si n’est po-
vretés qui a la fois n’ennuie Ne nul si grant béguin
qu’en ce cas ne la fuie}, Gdf 1,179a AHUYER;
GdfLex 14c AHUIER; HenryChrest 1,248; 2,74;
FEW 4,506b [«ahuier GdfLex»: pas trouvé dans
Gdf]).
• [forhuier v.a. [Cî.forhuer ->■ HU.]
♦ “exciter et diriger (les chiens) par des cris (ou
des sons de corne) particuliers pour les mettre ou
remettre sur une trace” (mfr. fin 14es., DeschQ
8,151,13 [Les jeunes chiens fait enseignier Et les
mener par droicte trace... On le bat, forhuie
et menace Quant au change va et se tort}, Lac
(5)Gdf date le doc. AN JJ.78 de 1432, interpré-
tant mal la typographie de DC. Lac a la date cor-
recte. [Doc. relevé par M. Grandval.]
6,266b sub FORHUER; FEW 4,506b [poit.mod.
seulement]).] — Môhren.
[HUIRIERE f. “haras”, TL 4,1224, est à lire
hivriere et se rattache à la famille de IVE (< 1t.
EQUA).]
HUISSIER v.
[Faute d’attestations et d’une étymologie qui ai-
derait à se rapprocher du sens véritable du mot,
huissier (PercDid, < Gdf) a été enregistré dans
le FEW 21,313a sous ‘respirer avec effort’,
parmi les matériaux d’origine inconnue (< Gdf-
Lex). L’att. de huss(i)er (BodelNic, Gdf), au
contraire, ne semble pas se retrouver dans le FEW
(manque dans GdfLex !). A. Henry, éd. de Bodel-
NicH, en a tout dit: «... On ne voit aucun rapport
possible avec huc(h)ier “appeler”, ni avec huis-
sier, qui semble bien vouloir dire “renâcler”, en
parlant du cheval [PercDid Gdf: éd. Hucher; = éd.
Roach...]. L’expression qui figure dans le Saint
Nicolas signifie, selon toute vraisemblance, “se
soustraire à quelque chose, se dérober à”. Ce verbe
pourrait être un emprunt au mnéerl. HISSEN,
HUSSEN, “chasser, faire fuir dans sa tanière”
[VerVer]; d’où [ ]huss(i)er soi “s’échapper; se dé-
rober à”; l’expression serait à peu près synonyme
de issir soi.» Il semble possible de joindre les deux
att. et de les ranger, comme var. graphiques, sous
*GUISCHIER “faire un mouvement rapide de
va-et-vient”; “éviter, esquiver” (DEAF G 1659s.;
ib., *guischos: également du cheval). La localisa-
tion des att. (pic. et N.-E. ?) n’est pas contraire à
cette explication. Pour l’initiale cf. la discussion
sous -> GUICHET, DEAF G 1599,38ss. (Dôrr).]
(huissier PercDidüR 1029 [ind. imp. 3 huis-
soit}, hussier ca. 1195 BodelNicH 1061 [ind. prés.
1 husse})
♦ 1° v.n. “faire un mouvement rapide de va-
et-vient” (dit d'un cheval, prêt à se dérober)
([déb. 13es.] ms. N.-E.? 1301, PercDidDR 1029
[(Perceval voit une ombre qui s’avérera être un
être surnaturel) Et quant Percevaux vit se, si sey-
gna, et li cheval desouz lui huissoit de grant
paor, - SGraalH 1,463; PercDidER 1150: li ce-
vaus... s’en commença molt durement a esmaier
et fronçait et tressai oit}, Gdf 4,525c [“respirer
bruyamment, renâcler”]; FEW 21,313a [“respirer
bruyamment”, hap. 13es.]).
♦ 2° v.refl. “se dérober (à faire qch.)” (ca. 1195
ms. pic. ca. 1300, BodelNicH 1061 [(qn invite Ra-
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