Metadaten

Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0403
License: Free access  - all rights reserved
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
HUVE1

[agn. HUUEL f., rangé comme subst. mas-
culin avec la déf. “mal de tête (?)” dans FEW
21,418a parmi les matériaux d’origine inconnue
sous ‘MAL DE TÊTE’. Le mot est attesté dans un
petit article qui décrit les vertus médicinales de
l’encens (ms. agn. ca. 1250 p.p. P. Meyer R 32,87):
Olibanum, ceo est ensens... ; il est bon encuntre
les lermes des oylz e la dolur de denz e encontre
le huuel e encuntre la grossesce et la roinssor des
nariles, etc. Cet article correspond à LSimplMedD
854ss. qui donne un texte plus détaillé: ... Contra
les lermes qui décorent des ieuz et contra la dolor
des denz... Contra la luete chaüte... Contra la
groissece des narines.... Huuel équivaut à luete
chaüte, le mot doit être lu huvel et est à ratta-
cher au 1t. UVULA “luette”, v. -> uvele. La
forme huvel se trouve encore deux fois en agn.
(JGarl HuntTeach 2,126, cp. -> HUVELE) et est à
considérer plutôt comme forme féminine non aty-
pique en agn. que comme rétroformation mascu-
line. L’entrée du FEW est à biffer.] — Stâdtler.
flandr. HUUSSOUKINGHE f
[Emprunt régional au mnéerl. HUUSSOEKINGE
“attaque nocturne contre qn dans sa maison” (Ver-
Ver 3,766).]
(huussoukinghe doc. Fumes 1332 CoutFland
3,95, hussokinghe 1232 doc. mit. St-Omer EspArt
1,237,36, [mfr. hassenchinghe doc. St-Omer 1469
EspArt 1,253,7])
♦ “attaque nocturne contre quelqu'un dans sa
maison” (1232; 1332; 1469, doc. mit. St-Omer
EspArt 1,237,36; doc. Fumes 1332 CoutFland
3,95 [Item, quiconques sera convaincus par loiale
enqueste d’avoir assailli ou d’avoir quis homme
en sa maison par nuit que on appiele huussoukin-
ghe, se aucuns y est tuez, cilz qui en sa dicte mai-
son l’a quis ou assailli et tout si aidant serontpuny
comme de murdre]; [doc. St-Omer 1469 EspArt
1,253,7], J. Gessler MélRoques2 2,109; N. Dupire
R 61,501; FEW 16,278a). - Stâdtler.
flandr. HUUTVAERT f.
[Emprunt régional au mnéerl. UTEVAERT qui, à
côté de “sortie”, a aussi le sens de “funérailles”
(VerVer 8,1089).]
♦ “funérailles” (ca. 1300, SmetKeures 458 [// est
ordenet ke nus prie, ne fâche pryer de venir a huut-
vaert zeveninachte, dertinachte, jaerghetide, sour
60s., mais on ira entour a tout une belle pour de-
nonchier de personne quele elle fu, et ou H cors
gist], MantouVoc II 178). — Stâdtler.

agn HUVARDY f
[Sens précis et origine incertains. Attesté une fois
dans GrossetMarM 406, le mot a été relevé et dé-
fini dans Stone 358b par “greediness (?)”, sens qui
s peut bien convenir dans le contexte. Un rattache-
ment au mangl. overdëde “excess, intempérance”
(MED 7,477a) semble exclu à cause des termi-
naisons divergeantes, de même une interprétation
comme forme insolite de la famille du 1t. avarus,
io cp. l’adj. pl. avérés deux vers plus loin dans la gra-
phie courante. — Finalement, il serait séduisant de
lire le mot comme cuvardy, var. agn. possible de
coardie, mais l’initiale h est bien lisible11 .]
♦ “certaine façon de se comporter jugée né-
15 gative dans l’éthique chrétienne” (à identifier)
(lert. 13es., GrossetMarM 406 [Pus que tut est a
sa devyse (de Dieu) Doun et redoun a qui que lui
plest. Merveyle est, certes, pus que ensi est, Que
nul homme sus comand repele Par huvardy ou par
20 cautiele. Mes luifaus lays et les trichers Que ount
les volontés tant avérés Emblent ceo que a Dieux
dust estre], Stone 358b). — Stâdtler.
HUVE1 f
[De l’abfrq. *HUBA “sorte de coiffure”, mot qui
est appuyé par mnéerl. huve “id”, VerVer 3,772,
par aha. hüba, Kôbler 566a, et mha. hube, Lexer
1,1372 (cf. ail. Haubef — FEW 16,256b.
30 REM.: TL4,1255,12 donne uve, comme var. de
huve, tirée de ChansArtJ XV 82; la vérification du
passage démontre qu’il s’agit d’une faute de lec-
ture pour vue.]
♦ “sorte de coiffure (pour femmes et hommes,
35 pouvant faire partie de l’armure)” (pic. lert. 13es.
— 16es., Bueve2S 3889 [Josiane a sa police tolue,
A la loi d’ounie s’est cauchïe et vestue; Le cha-
pel lace desus la blance huve, Tint la corgïe en
sa main toute nue]\ GligloisL 1835 [La pucelle
4o ert molt débonnaire, Aussy bonnement sert Gli-
glois Com se chou fust Artus H rois. Nule coze
ne l’en est grief. Ele li a lavé son chief, Puis H
afubla une huve, Issyr le fist fors de la cuve]',
AndrContrN XXII 16; EustMoineF 1344; JErartN
45 VII 29; RivièrePast LXXI 15; RichH 807; Roi-
sinM § 208; doc. 1323 CartHain 3,760 [3 att.];
[3et. 14es. DeschQ 9,44,1256], TL 4,1254; Gdf
4,534b; FEW 16,255b); ♦ par ext. “couverture
d’un objet” (doc. 1339 Cart. église coll. St.-Pierre
50 de Lille, éd. E. Hautcœur [Et disoient encore que
(1)La bonne leçon nous a été confirmée aima-
blement par Martin Kauffmann, Bodleian Library,
Oxford.

761

762
 
Annotationen
© Heidelberger Akademie der Wissenschaften