II
LA MINIATURE BYZANTINE
Importance et valeur de la miniature byzantine. — La question
DU PROTOTYPE — L’ILLUSTRATION DES MANUSCRITS AU Ve ET AU
VIe SIÈCLE. — Le PSAUTIER CHLOUDOF. — La MINIATURE BYZANTINE
ENTRE LE Xe ET LE XIIe SIÈCLE. — ART IMPÉRIAL ET PROFANE. ART
RELIGIEUX. — LES MANUSCRITS ILLUSTRÉS DU XIVe ET DU
XVe SIÈCLE.
Dans l’histoire de la peinture byzantine, telle que nous la font connaître
les mosaïques et les fresques, il y a bien des périodes où l’absence presque
complète de monuments rend cette histoire singulièrement difficile à écrire.
Il se trouve par ailleurs qu’en dehors des mosaïques de Sainte-Sophie,
fort insuffisamment connues, et de celles de Kahrié djami, Constantinople
ne nous a conservé aucun monument, ou presque, de la peinture byzan-
tine, et qu’ainsi nous connaissons fort mal l’endroit qui en fut sans doute
le centre le plus éclatant. Pour combler ces lacunes, on possède heureuse-
ment, dans les miniatures des manuscrits, un utile complément d’informa-
tion. Assurément la miniature est fort différente des grandes œuvres de
l’art monumental : plus libre, plus spontanée, plus vivante, elle nous offre
des œuvres infiniment plus variées que celles de la peinture. Pourtant on
y retrouve les mêmes traits caractéristiques, le même dualisme qui y fait
alterner la tradition antique et les influences orientales, la même évolution
qui du style pittoresque hellénistique glisse au style historique, pour
39
LA MINIATURE BYZANTINE
Importance et valeur de la miniature byzantine. — La question
DU PROTOTYPE — L’ILLUSTRATION DES MANUSCRITS AU Ve ET AU
VIe SIÈCLE. — Le PSAUTIER CHLOUDOF. — La MINIATURE BYZANTINE
ENTRE LE Xe ET LE XIIe SIÈCLE. — ART IMPÉRIAL ET PROFANE. ART
RELIGIEUX. — LES MANUSCRITS ILLUSTRÉS DU XIVe ET DU
XVe SIÈCLE.
Dans l’histoire de la peinture byzantine, telle que nous la font connaître
les mosaïques et les fresques, il y a bien des périodes où l’absence presque
complète de monuments rend cette histoire singulièrement difficile à écrire.
Il se trouve par ailleurs qu’en dehors des mosaïques de Sainte-Sophie,
fort insuffisamment connues, et de celles de Kahrié djami, Constantinople
ne nous a conservé aucun monument, ou presque, de la peinture byzan-
tine, et qu’ainsi nous connaissons fort mal l’endroit qui en fut sans doute
le centre le plus éclatant. Pour combler ces lacunes, on possède heureuse-
ment, dans les miniatures des manuscrits, un utile complément d’informa-
tion. Assurément la miniature est fort différente des grandes œuvres de
l’art monumental : plus libre, plus spontanée, plus vivante, elle nous offre
des œuvres infiniment plus variées que celles de la peinture. Pourtant on
y retrouve les mêmes traits caractéristiques, le même dualisme qui y fait
alterner la tradition antique et les influences orientales, la même évolution
qui du style pittoresque hellénistique glisse au style historique, pour
39