AU POLE SUD. 13
les côtes arides et les campagnes brûlées de Ténériffe,
jusqu'au moment où il nous serait permis de poser les
pieds à terre.
Le vaisseau Y Hercule et la Favorite se trouvaient à
ce mouillage huit ou dix jours avant notre arrivée. Le
prince de Joinvilîe avait fait une excursion au pic ; et
à son retour, disait-on, il trouva le brick Y Or este qui
lui avait été expédié pour lui apporter l'ordre de ren-
trer en France. Sur-le-champ la division avait repris
la mer; et deux jours après la corvette la Diligente
était arrivée de Toulon pour le même objet que
YOreste, mais elle n'avait fait que paraître sur rade
sans y mouiller.
A cette nouvelle , l'imagination de chacun de nous
prit l'essor, bien des suppositions diverses eurent lieu.
L'opinion la plus générale fut que le jeune prince avait
été rappelé pour prendre part à l'expédition de Constan-
tine. Plus tard nous apprîmes qu'aucune d'elles n'était
fondée. Le prince de Joinvilîe, en effet, comme chacun
le sait, poursuivit sa campagne, et visita les divers
points des deux Amériques, ainsi qu'on l'avait an-
noncé, i
J'avais fait demander par notre consul, M. Bretil-
lard, un point à la côte où il fût possible à nos officiers
de commencer leurs observations. On m'indiqua le la-
zaret; et vers trois heures , MM. Dénias, Montravelet
Dumoulin se dirigèrent vers ce point. Mais il leur fut
impossible de tenter le débarquement. Le ressac était
si fort, qu'en supposant même qu'ils eussent pu
mettre pied à terre, on n'eût pu transporter les instru-
les côtes arides et les campagnes brûlées de Ténériffe,
jusqu'au moment où il nous serait permis de poser les
pieds à terre.
Le vaisseau Y Hercule et la Favorite se trouvaient à
ce mouillage huit ou dix jours avant notre arrivée. Le
prince de Joinvilîe avait fait une excursion au pic ; et
à son retour, disait-on, il trouva le brick Y Or este qui
lui avait été expédié pour lui apporter l'ordre de ren-
trer en France. Sur-le-champ la division avait repris
la mer; et deux jours après la corvette la Diligente
était arrivée de Toulon pour le même objet que
YOreste, mais elle n'avait fait que paraître sur rade
sans y mouiller.
A cette nouvelle , l'imagination de chacun de nous
prit l'essor, bien des suppositions diverses eurent lieu.
L'opinion la plus générale fut que le jeune prince avait
été rappelé pour prendre part à l'expédition de Constan-
tine. Plus tard nous apprîmes qu'aucune d'elles n'était
fondée. Le prince de Joinvilîe, en effet, comme chacun
le sait, poursuivit sa campagne, et visita les divers
points des deux Amériques, ainsi qu'on l'avait an-
noncé, i
J'avais fait demander par notre consul, M. Bretil-
lard, un point à la côte où il fût possible à nos officiers
de commencer leurs observations. On m'indiqua le la-
zaret; et vers trois heures , MM. Dénias, Montravelet
Dumoulin se dirigèrent vers ce point. Mais il leur fut
impossible de tenter le débarquement. Le ressac était
si fort, qu'en supposant même qu'ils eussent pu
mettre pied à terre, on n'eût pu transporter les instru-