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Krupińska-Pałamarz, Elżbieta: Pejzaż w krakowskim malarstwie tablicowym końca XV i początków XVI wqieku: (Między późnym średniowieczem a wczesnym Renesansem)
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.20405#0124
ma lentement vers la fin du XVe siecle e.n un paysage
gothiąue imaginaire, rempli de rochers, de collines cou-
vertes de batiments a leurs sommets, de meandres des
chemins et des rivieres aliant vers 1’horizon et creant
himpression de la profondeur. Les soi-disant grands
retables de Cracovie, comme les triptyąues de la Trinite
et de Mikuszowice et les polyptyąues des dominicains et
des augustins, sont les meilleurs representants de la
version epanouie du fond a paysage. Vers la fin du XVe
siecle „le paysage”, malgre son espace de plus en plus
profond et ses effets du clair-obscur, cede la place au
groupe figurę naturaliste dont l’expression et la dispo-
sition decorative etouffent les efforts du peintre-pay-
sagiste.
Toutes les ressites de tentatives menant a maitriser
successivement l’art de la representation realistę de la
naturę furent genetiąuement liees aux efforts analogues
des artistes ouesteuropeens, surtout neerlandais dont les
idees novatrices ou des realisations picturales yinrent en
Pologne surtout par 1’intermediaire de la gravure alle-
mande. Ces modeles nous permettent de voir dans l’art
de la Corporation des peintres de Cracovie le debut et
1’epanouissement de deux types de paysages determines
comme „paysage de symboles” et „paysage de fait”.
Le XVIe siecle continua, a son debut, l’oeuvre de la
decouverte du paysage, et grace a cela il fut possible
d’elaborer sa formule renaissance locale. Les oeuvres de
1’enluminure cracovienne furent la meilleure preuve de
ces transformations, neanmoins la peinture de chevalet
temoigna d’une maniere conseąuente non seulement d’un
interet augmentant pour les problemes du paysage, mais
aussi d’un emprunt aux modeles pris des sources le plus
en vogue a l’epoque c’est-a-dire des pays danubiens.
Ainsi donc, le groupe nombreux de retables de Cra-
covie, representant un paysage decoratif du bas Moyen
Age souvent encore eclipse par le fond d’or, comme par
exemple dans le polyptiąue de St Jean 1’Aumonier, dans
le triptyąue de Bodzentyn et de Dobczyce ou dans
1’Annonciation de 1517, est immediatement suivi par des
tableaux ou apparaissent les premiers elements d’un pay-
sage typiąue de la Renaissance du Nord, connu des
oeuvres de quelques peintres comme Nithart-Griinewald,
Altdorfer et Cranach. Son introduction progressive dans
les fonds de volets peints des retables de Cracovie fut
parfois un atout tres important confirmant 1’appartenance
de certaines oeuvres au courant naturaliste de la Renais-
sance. Le paysage dit danubien fut largement utilise
dans le groupe d’epitaphes du 2e quart du XVIe siecle,
comme repitaphe de Grzegorz Nożownik, Jan Sakran ou
Julian Chełmski et Stanisław Chroberski.
Le processus de la transplantation en Pologne de
1’esprit de la Renaissance allemande fut continue par des
artistes qui y arrivaient; ils appartenaient au groupe de
disciples et d’imitateurs de Diirer qu’on appelait des
„Kleinmeister” dont Hans Suess von Kulmbach, Georg
Pencz ou Lancz de Kitzingen. La presence de ces artistes
en Pologne joua le role d’un catalyseur accelerant la
consolidation des formes nouvelles que les peintres des
congregations locales avaient reussi a elaborer aupara-
vant et pas toujours sous 1’inspiration des modeles
etrangers. Le grand succes de cette epoque fut l’intro-
duction du paysage qui determinait et mettait en relief
la situation psychologique des personnages representes
sur le tableau. Cette conception du paysage, appele aussi
,,le paysage de l’ame”, reste en relation etroite avec le
paysage fantastique, remportant des succes dans l’oeuvre
des maitres neerlandais et allemands. Les faits que nous
venons de presenter prouvent que la peinture de la Pe-
tite Pologne de la charniere du Moyen Age a la Renais-
sance a toutefois un caractere novateur, bien que dans
le processus de son developpement des evenements brus-
ques et decisifs fassent defaut. L’utilisation consequente
et de plus en plus hardie des motifs de paysage formant
une nouvelle vision artistique fut une des manifestations
de 1’aspect moderne de cette activite artistique.
gothiąue imaginaire, rempli de rochers, de collines cou-
vertes de batiments a leurs sommets, de meandres des
chemins et des rivieres aliant vers 1’horizon et creant
himpression de la profondeur. Les soi-disant grands
retables de Cracovie, comme les triptyąues de la Trinite
et de Mikuszowice et les polyptyąues des dominicains et
des augustins, sont les meilleurs representants de la
version epanouie du fond a paysage. Vers la fin du XVe
siecle „le paysage”, malgre son espace de plus en plus
profond et ses effets du clair-obscur, cede la place au
groupe figurę naturaliste dont l’expression et la dispo-
sition decorative etouffent les efforts du peintre-pay-
sagiste.
Toutes les ressites de tentatives menant a maitriser
successivement l’art de la representation realistę de la
naturę furent genetiąuement liees aux efforts analogues
des artistes ouesteuropeens, surtout neerlandais dont les
idees novatrices ou des realisations picturales yinrent en
Pologne surtout par 1’intermediaire de la gravure alle-
mande. Ces modeles nous permettent de voir dans l’art
de la Corporation des peintres de Cracovie le debut et
1’epanouissement de deux types de paysages determines
comme „paysage de symboles” et „paysage de fait”.
Le XVIe siecle continua, a son debut, l’oeuvre de la
decouverte du paysage, et grace a cela il fut possible
d’elaborer sa formule renaissance locale. Les oeuvres de
1’enluminure cracovienne furent la meilleure preuve de
ces transformations, neanmoins la peinture de chevalet
temoigna d’une maniere conseąuente non seulement d’un
interet augmentant pour les problemes du paysage, mais
aussi d’un emprunt aux modeles pris des sources le plus
en vogue a l’epoque c’est-a-dire des pays danubiens.
Ainsi donc, le groupe nombreux de retables de Cra-
covie, representant un paysage decoratif du bas Moyen
Age souvent encore eclipse par le fond d’or, comme par
exemple dans le polyptiąue de St Jean 1’Aumonier, dans
le triptyąue de Bodzentyn et de Dobczyce ou dans
1’Annonciation de 1517, est immediatement suivi par des
tableaux ou apparaissent les premiers elements d’un pay-
sage typiąue de la Renaissance du Nord, connu des
oeuvres de quelques peintres comme Nithart-Griinewald,
Altdorfer et Cranach. Son introduction progressive dans
les fonds de volets peints des retables de Cracovie fut
parfois un atout tres important confirmant 1’appartenance
de certaines oeuvres au courant naturaliste de la Renais-
sance. Le paysage dit danubien fut largement utilise
dans le groupe d’epitaphes du 2e quart du XVIe siecle,
comme repitaphe de Grzegorz Nożownik, Jan Sakran ou
Julian Chełmski et Stanisław Chroberski.
Le processus de la transplantation en Pologne de
1’esprit de la Renaissance allemande fut continue par des
artistes qui y arrivaient; ils appartenaient au groupe de
disciples et d’imitateurs de Diirer qu’on appelait des
„Kleinmeister” dont Hans Suess von Kulmbach, Georg
Pencz ou Lancz de Kitzingen. La presence de ces artistes
en Pologne joua le role d’un catalyseur accelerant la
consolidation des formes nouvelles que les peintres des
congregations locales avaient reussi a elaborer aupara-
vant et pas toujours sous 1’inspiration des modeles
etrangers. Le grand succes de cette epoque fut l’intro-
duction du paysage qui determinait et mettait en relief
la situation psychologique des personnages representes
sur le tableau. Cette conception du paysage, appele aussi
,,le paysage de l’ame”, reste en relation etroite avec le
paysage fantastique, remportant des succes dans l’oeuvre
des maitres neerlandais et allemands. Les faits que nous
venons de presenter prouvent que la peinture de la Pe-
tite Pologne de la charniere du Moyen Age a la Renais-
sance a toutefois un caractere novateur, bien que dans
le processus de son developpement des evenements brus-
ques et decisifs fassent defaut. L’utilisation consequente
et de plus en plus hardie des motifs de paysage formant
une nouvelle vision artistique fut une des manifestations
de 1’aspect moderne de cette activite artistique.