DOI Artikel:
Gębarowicz, Mieczysław: Wawrzyniec-Laurenty Krzczonowicz, nieznany sztycharz drugiej połowy XVII wieku
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.20404#0126
Cependant Szczyrski, au moment de la preparation des
planches a Akhtirka fut occupe a 1'organisation et a
la construction d'un monastere qu'il fonda a Lubecz.
Ce fait lui assura une telle popularite qu'au debut de
1689 il alla a Moscou comme membre d'une delegation
officielle du clerge de Tchernigov, qui y fut dirigee
par Baranowicz. II est donc possible que pendant son
sejour a Moscou Szczyrski s'interessat aux plaques de
cuivre deja inutiles, les emportat a Kiev, et apres les
avoir remaniees il les publiat comme son oeuvre.
Cependant lors du sejour de L. Tarasewicz a
Moscou une gravure representant le portrait du prin-
ce W. Golitsine y apparut. Signee des initiales A.T. elle
fut attribuee a Alexandre Tarasewicz qu'on identifia
a Antoine Tarasewicz, moine et graveur de Kiev, tra-
vaillant dans le premier quart du XVIIIe siecle. Cette
hypothese est privee de tout fondement, car 1'estampe
en question ni par ses qualites artistiques, ni par
son style n'atteint le niveau des oeuvres dAlexandre
Tarasewicz. En outre dans les actes de 1'affaire dite
de Chaklovity a Moscou, en examinant le probleme des
tracts il n'est question que de Leon Tarasewicz et de
Bogdanowski, auteur d'un panegyrique imprime. Ils
reęurent une remunetration beaucoup plus elevee que
leurs aides. Ceux-ci furent determines d'un nom com-
mun de „compagnons", ce qui ne peut se rappprter ni
a Alexandre Tarasewicz, ni a Szczyrski.
Dans cette situation il est le plus prudent d'admet-
tre quAntoine Tarasewicz fut le fils dAlexandre. An-
toine offrit a Petcherskaia Lavra la bibliotheque heri-
tee de son pere, et dans ses propres oeuvres il imita
le style de celui-ci, d'ailleurs sans trop de succes. II
vint a Tchernigov avec Leon Tarasewicz, oii il exe-
cuta comme son premier travail une ic6ne d'Ilin, con-
nue d'un exemplaire du manuel de la peinture des
icónes du monastere de Siisk, le type de laquelle rap-
pelle une oeuvre analogue de Krzczonowicz. L'activite
posterieure dAntoine Tarasewicz qui eut beaucoup de
merites comme chef de 1'atelier de gravures a Petcher-
skaia Lavra, ne fit plus partie de celle de Krzczono-
wicz.
Par contrę un autre artiste fut attache a Krzczo-
nowicz; c'etait Jan Strzelbicki, arrive a Tchernigov de
Wilno. II etait un technicien adroit qui se contentait de
reproduire de bons modeles, sans avoir lui-meme des
capacites creatrices.
Le dernier artiste-graveur connu qui collaborait
avec Krzczonowicz, etait Michał Karnowski, de 1'origine
inconnue. II occupait un poste important dans l'im-
primerie de Tchernigov; il executa la grandę these, ou
plutót une lettre d'hommages que Krzczonowicz en tant
que prieur adressa a Pierre le Grand a 1'occasion de
sa victoire dAzov. Cette oeuvre ne nous est connue
que d'une description qui suggere que son execution
fut surveillee par Krzczonowicz. II est pourtant diffi-
cile a constater a quel point elle fut inspiree de son
style. D'ailleurs Karnowski alla s'etablir a Moscou ou
il se joignit a la vie du milieu artistique de cette ville.
Pour terminer il faut noter que par son origine,
son activite et son oeuvre Krzczonowicz appartient a
deux nations: polonaise et ukrainienne. Sa patrie, la
Pologne, forma son individualite artistique et c'est a
elle qu'il donna ses premieres oeuvres. L'Ukraine de-
vint sa patrie adoptive et il lui consacra son age mur.
II lui rendit de grands merites en y introduisant la
technique de gravure sur cuivre, inconnue dans ce
pays, et en la protegeant il crea la base de son epa-
nouissement futur. En tant qu'artiste Krzczonowicz
n'atteignit pas le comble de la reussite. II etait pour-
tant remarquablement doue, et bien que son education
ne fut pas terminee, il sut, malgre les defauts de son
atelier, faire valoir son individualite en creant son
propre style.
II enrichit les arts graphiques ukrainies des
oeuvres qui y manquaient, et il transmit certaines de ses
reussites artistiques a ses successeurs. Pour cette raison
il merite de voir son nom sur les cartes de 1'histoire
de l'art.
planches a Akhtirka fut occupe a 1'organisation et a
la construction d'un monastere qu'il fonda a Lubecz.
Ce fait lui assura une telle popularite qu'au debut de
1689 il alla a Moscou comme membre d'une delegation
officielle du clerge de Tchernigov, qui y fut dirigee
par Baranowicz. II est donc possible que pendant son
sejour a Moscou Szczyrski s'interessat aux plaques de
cuivre deja inutiles, les emportat a Kiev, et apres les
avoir remaniees il les publiat comme son oeuvre.
Cependant lors du sejour de L. Tarasewicz a
Moscou une gravure representant le portrait du prin-
ce W. Golitsine y apparut. Signee des initiales A.T. elle
fut attribuee a Alexandre Tarasewicz qu'on identifia
a Antoine Tarasewicz, moine et graveur de Kiev, tra-
vaillant dans le premier quart du XVIIIe siecle. Cette
hypothese est privee de tout fondement, car 1'estampe
en question ni par ses qualites artistiques, ni par
son style n'atteint le niveau des oeuvres dAlexandre
Tarasewicz. En outre dans les actes de 1'affaire dite
de Chaklovity a Moscou, en examinant le probleme des
tracts il n'est question que de Leon Tarasewicz et de
Bogdanowski, auteur d'un panegyrique imprime. Ils
reęurent une remunetration beaucoup plus elevee que
leurs aides. Ceux-ci furent determines d'un nom com-
mun de „compagnons", ce qui ne peut se rappprter ni
a Alexandre Tarasewicz, ni a Szczyrski.
Dans cette situation il est le plus prudent d'admet-
tre quAntoine Tarasewicz fut le fils dAlexandre. An-
toine offrit a Petcherskaia Lavra la bibliotheque heri-
tee de son pere, et dans ses propres oeuvres il imita
le style de celui-ci, d'ailleurs sans trop de succes. II
vint a Tchernigov avec Leon Tarasewicz, oii il exe-
cuta comme son premier travail une ic6ne d'Ilin, con-
nue d'un exemplaire du manuel de la peinture des
icónes du monastere de Siisk, le type de laquelle rap-
pelle une oeuvre analogue de Krzczonowicz. L'activite
posterieure dAntoine Tarasewicz qui eut beaucoup de
merites comme chef de 1'atelier de gravures a Petcher-
skaia Lavra, ne fit plus partie de celle de Krzczono-
wicz.
Par contrę un autre artiste fut attache a Krzczo-
nowicz; c'etait Jan Strzelbicki, arrive a Tchernigov de
Wilno. II etait un technicien adroit qui se contentait de
reproduire de bons modeles, sans avoir lui-meme des
capacites creatrices.
Le dernier artiste-graveur connu qui collaborait
avec Krzczonowicz, etait Michał Karnowski, de 1'origine
inconnue. II occupait un poste important dans l'im-
primerie de Tchernigov; il executa la grandę these, ou
plutót une lettre d'hommages que Krzczonowicz en tant
que prieur adressa a Pierre le Grand a 1'occasion de
sa victoire dAzov. Cette oeuvre ne nous est connue
que d'une description qui suggere que son execution
fut surveillee par Krzczonowicz. II est pourtant diffi-
cile a constater a quel point elle fut inspiree de son
style. D'ailleurs Karnowski alla s'etablir a Moscou ou
il se joignit a la vie du milieu artistique de cette ville.
Pour terminer il faut noter que par son origine,
son activite et son oeuvre Krzczonowicz appartient a
deux nations: polonaise et ukrainienne. Sa patrie, la
Pologne, forma son individualite artistique et c'est a
elle qu'il donna ses premieres oeuvres. L'Ukraine de-
vint sa patrie adoptive et il lui consacra son age mur.
II lui rendit de grands merites en y introduisant la
technique de gravure sur cuivre, inconnue dans ce
pays, et en la protegeant il crea la base de son epa-
nouissement futur. En tant qu'artiste Krzczonowicz
n'atteignit pas le comble de la reussite. II etait pour-
tant remarquablement doue, et bien que son education
ne fut pas terminee, il sut, malgre les defauts de son
atelier, faire valoir son individualite en creant son
propre style.
II enrichit les arts graphiques ukrainies des
oeuvres qui y manquaient, et il transmit certaines de ses
reussites artistiques a ses successeurs. Pour cette raison
il merite de voir son nom sur les cartes de 1'histoire
de l'art.