V
APHRODITE, ÉROS ET ADONIS
Les deux peintures réunies sur la planche VII (nos 1 et 2) sont
empruntées à deux petits vases de toilette qui, remarquables autant
par l'élégance de leur l'orme que par la richesse de l'ornementation,
m'ont paru dignes de figurer dans ce recueil.
Ces vases on les désigne habituellement sous le nom
iïarybàllés1 — appartiennent à une classe bien connue2, quoique
peu nombreuse encore, de monuments céramographiques. A la
teinte naturelle de l'argile, se joignent deux couleurs d'application,
le blanc et le rouge brun : la première pour rendre les chairs des
femmes et d'un Amour adolescent, l'autre pour donner un coloris
plus foncé à une étoffe de pourpre. Ajoutons à cela quelques traces
non équivoques de dorure, qui produisent un contraste très-heureux
avec le vernis noir sur lequel les peintures se détachent, et nous
aurons là un nouvel exemple de la délicatesse de goût que les artistes
grecs apportaient à toute chose.
Examinons d'abord le procédé technique du doreur. Les feuilles
d'or battu, d'une ténuité extrême, dont on se servait pour décorer
1. Voir 0. Jahn, Vasen der Miinchener Pinakolkek, Einleitung, p. XCVII. II serait plus
convenable de les appeler \vpw8ia.
2. J. de Witte, Revue archéologique, 18G3, vol. I, 1-11. Éludes sur les rases peints (Paris,
1865), p. 81. 32. — 0. Jahn, Ueber bemalte Vasen mil Goldschmuck, Leipzig. 1865.
APHRODITE, ÉROS ET ADONIS
Les deux peintures réunies sur la planche VII (nos 1 et 2) sont
empruntées à deux petits vases de toilette qui, remarquables autant
par l'élégance de leur l'orme que par la richesse de l'ornementation,
m'ont paru dignes de figurer dans ce recueil.
Ces vases on les désigne habituellement sous le nom
iïarybàllés1 — appartiennent à une classe bien connue2, quoique
peu nombreuse encore, de monuments céramographiques. A la
teinte naturelle de l'argile, se joignent deux couleurs d'application,
le blanc et le rouge brun : la première pour rendre les chairs des
femmes et d'un Amour adolescent, l'autre pour donner un coloris
plus foncé à une étoffe de pourpre. Ajoutons à cela quelques traces
non équivoques de dorure, qui produisent un contraste très-heureux
avec le vernis noir sur lequel les peintures se détachent, et nous
aurons là un nouvel exemple de la délicatesse de goût que les artistes
grecs apportaient à toute chose.
Examinons d'abord le procédé technique du doreur. Les feuilles
d'or battu, d'une ténuité extrême, dont on se servait pour décorer
1. Voir 0. Jahn, Vasen der Miinchener Pinakolkek, Einleitung, p. XCVII. II serait plus
convenable de les appeler \vpw8ia.
2. J. de Witte, Revue archéologique, 18G3, vol. I, 1-11. Éludes sur les rases peints (Paris,
1865), p. 81. 32. — 0. Jahn, Ueber bemalte Vasen mil Goldschmuck, Leipzig. 1865.