DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.14146#0110
i 02
MUSÉE DE CHERCHEL
PLANCHE V
STATUE COLOSSALE DE FEMME DRAPÉE
Trouvée près de la porte d'Alger. Hauteur 2.10. Marbre pentélique.
Manquent les deux avant-bras, sculptés à part et réunis à la
statue par des tenons rectangulaires en fer.
La statue se compose de deux morceaux découverts à 28 ans de
distance, la téte en i8çi, le corps en 1879( 1 ^. Ils se rajustent exac-
tement. Une seconde statue, identique à la première, mais dont la
tète n'a pas été retrouvée, provient des fouilles faites au même
endroit en i8c8(2). Les deux œuvres se faisaient certainement pen-
dant.
Elles sont sensiblement plus grandes que nature, sans cependant
éveiller l'idée du colossal. Destinées, selon toute apparence, à être
vues de loin, elles présentent le même aspect architectural que les
caryatides de l'Erechtéion d'Athènes(î), ou les danseuses de bronze
trouvées à Herculanum(4), ou encore la statue restaurée en Démèter
du musée de Berlin(5). Tous les détails de leur attitude et de leur
costume sont calculés de façon à assurer la prédominance des lignes
verticales et à donner aux statues l'apparence massive de colonnes
animées.
(1) Rattier, Calai, vis., n" 19 (tête). Héron
de Villefosse, Bull, des Antiq., 1880, p. 83.
Waille, Thèse Int., p. 88 et fig. 26.
(2) Beulé, C. R. Acad., p. 17. R. A., III,
p. 155 et 156.
(3) Beulé, L'Acropole d'Athènes, II, p. 374
sq. Friederichs Wolters, /. /., 811, 812 avec
la bibliographie.
(4) Rayet, Monum. de l'Art antique, pl.
38 et 39 Les danseuses d'Herculanum. Colli-
gnon, /. !., p. 425.
(5) Overbeck, /. /., III, 46S, n° 19 et pl.
XV, n° 25. — Cette statue est celle qui se
rapproche le plus des deux femmes drapées
du musée de Cherchel. L'agencement des dra-
peries et le mouvement des bras sont iden-
tiques. Les restaurations qu'on lui a fait subir
me paraissent arbitraires.
MUSÉE DE CHERCHEL
PLANCHE V
STATUE COLOSSALE DE FEMME DRAPÉE
Trouvée près de la porte d'Alger. Hauteur 2.10. Marbre pentélique.
Manquent les deux avant-bras, sculptés à part et réunis à la
statue par des tenons rectangulaires en fer.
La statue se compose de deux morceaux découverts à 28 ans de
distance, la téte en i8çi, le corps en 1879( 1 ^. Ils se rajustent exac-
tement. Une seconde statue, identique à la première, mais dont la
tète n'a pas été retrouvée, provient des fouilles faites au même
endroit en i8c8(2). Les deux œuvres se faisaient certainement pen-
dant.
Elles sont sensiblement plus grandes que nature, sans cependant
éveiller l'idée du colossal. Destinées, selon toute apparence, à être
vues de loin, elles présentent le même aspect architectural que les
caryatides de l'Erechtéion d'Athènes(î), ou les danseuses de bronze
trouvées à Herculanum(4), ou encore la statue restaurée en Démèter
du musée de Berlin(5). Tous les détails de leur attitude et de leur
costume sont calculés de façon à assurer la prédominance des lignes
verticales et à donner aux statues l'apparence massive de colonnes
animées.
(1) Rattier, Calai, vis., n" 19 (tête). Héron
de Villefosse, Bull, des Antiq., 1880, p. 83.
Waille, Thèse Int., p. 88 et fig. 26.
(2) Beulé, C. R. Acad., p. 17. R. A., III,
p. 155 et 156.
(3) Beulé, L'Acropole d'Athènes, II, p. 374
sq. Friederichs Wolters, /. /., 811, 812 avec
la bibliographie.
(4) Rayet, Monum. de l'Art antique, pl.
38 et 39 Les danseuses d'Herculanum. Colli-
gnon, /. !., p. 425.
(5) Overbeck, /. /., III, 46S, n° 19 et pl.
XV, n° 25. — Cette statue est celle qui se
rapproche le plus des deux femmes drapées
du musée de Cherchel. L'agencement des dra-
peries et le mouvement des bras sont iden-
tiques. Les restaurations qu'on lui a fait subir
me paraissent arbitraires.