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MUSÉE DE CHERCHEL
PLANCHE XVII
FEMMES DRAPÉES
I . — ADORANTE
Trouvée en 1856 près de la porte d'Alger. Marbre de Paros. Hauteur 1.35.
Manquent la tète et les deux mains, le bas de la statue à partir
des genoux, le coté droit étant le plus endommagé(I). La statue
d'homme vêtu de la toge qui faisait pendant à cette statue et qu'on
a trouvée en même temps qu'elle, est plus mutilée encore(2). Il
manque la tète, une partie du bras droit tendu en avant, le bras
gauche tout entier et tout le bas de la statue.
Ces deux œuvres, de dimensions colossales, se distinguent des
statues analogues qui se trouvent au musée par une exécution
infiniment plus souple et plus large; elles datent d'une meilleure
époque, peut-être du temps de Juba II.
La femme est vêtue de la tunique grecque à manches ajourées
et d'un manteau enroulé autour de ses deux bras, qui se portent
horizontalement en avant, avec le geste de la prière. C'est l'attitude
de l'adorante, que les artistes romains des premiers temps de l'em-
pire, suivant en cela l'exemple des sculpteurs grecs du temps
d'Alexandre et des Ptolémées, aimaient à donner à leurs portraits
de femmes, sans y attacher d'ailleurs un sens spécialement reli-
gieux (5).
(1) Dessin inédit de Charon l'Emérillon,
daté de 1856 « peut-être une Cléopâtre Sé-
Iéné, femme de Juba IL » L'artiste avait réuni
à ce torse acéphale la tète de femme que nous
publions à la planche VIII, 4, trouvée en même
temps que la statue, mais qui ne lui appar-
tient cependant pas. Cf. Beulé, C. R. Acad.,
1859, p. 17.
(2) Dessin de Charon l'Emérillon, R. A.,
II, p. 251, « statue municipale ».
(3) Cf. Baumeister, Denkmaeler, I, p. 591,
Helbig, /. n°24i, Chirac, pl. 780, n° 1945.
MUSÉE DE CHERCHEL
PLANCHE XVII
FEMMES DRAPÉES
I . — ADORANTE
Trouvée en 1856 près de la porte d'Alger. Marbre de Paros. Hauteur 1.35.
Manquent la tète et les deux mains, le bas de la statue à partir
des genoux, le coté droit étant le plus endommagé(I). La statue
d'homme vêtu de la toge qui faisait pendant à cette statue et qu'on
a trouvée en même temps qu'elle, est plus mutilée encore(2). Il
manque la tète, une partie du bras droit tendu en avant, le bras
gauche tout entier et tout le bas de la statue.
Ces deux œuvres, de dimensions colossales, se distinguent des
statues analogues qui se trouvent au musée par une exécution
infiniment plus souple et plus large; elles datent d'une meilleure
époque, peut-être du temps de Juba II.
La femme est vêtue de la tunique grecque à manches ajourées
et d'un manteau enroulé autour de ses deux bras, qui se portent
horizontalement en avant, avec le geste de la prière. C'est l'attitude
de l'adorante, que les artistes romains des premiers temps de l'em-
pire, suivant en cela l'exemple des sculpteurs grecs du temps
d'Alexandre et des Ptolémées, aimaient à donner à leurs portraits
de femmes, sans y attacher d'ailleurs un sens spécialement reli-
gieux (5).
(1) Dessin inédit de Charon l'Emérillon,
daté de 1856 « peut-être une Cléopâtre Sé-
Iéné, femme de Juba IL » L'artiste avait réuni
à ce torse acéphale la tète de femme que nous
publions à la planche VIII, 4, trouvée en même
temps que la statue, mais qui ne lui appar-
tient cependant pas. Cf. Beulé, C. R. Acad.,
1859, p. 17.
(2) Dessin de Charon l'Emérillon, R. A.,
II, p. 251, « statue municipale ».
(3) Cf. Baumeister, Denkmaeler, I, p. 591,
Helbig, /. n°24i, Chirac, pl. 780, n° 1945.