o
m ais il fut tres surpris deux ansaprcsde
» ne plus les retrouver. Un phenomene aussi
»remarquable fixa l’attention des Astro-
»> nömes , & les eronna par les vatietes sin-
» gulieres qu’ils y apper^urent, & par la
» bizarrerie des formes sous lesquelles Sa-
» turne s’offroir ä leurs regards; la figure,
w la grandeur, la vivacite de la lumiere ,
33 des deuxanses dont cette planere etoitac-
,» compagnee , assujetties a des changements
» considerables , ne lailsoient entrevoirau-
j> cune loi qui put servir ä faire connoitre
,» la nature de ces corps; quelquefois me-
» nie , ces anses disparoissoient entierement
»8c Säturne etoit un rond comnae les au-
3» tres planetes ; ces apparences ctoient d’au-
»tant moins explicables, qu’aux inegalites
33 qui tiennent ä la nature du phenomene,
3> se joignirent encore les irregularites qui
i» viennent de l’imperfetftion des lunettes
s, dont les premiers Observateurs faisoient
» usage ; ausfi voyonsnous qu'ils se tourmen-
» terent inutilemenc pendant plus de qua-
ar rante ans , pour en deviner la cause? jus-
3, qu’au monient oü le celebre Huygens ,
33 ayant porte l’art des telescopes ä un de-
j33 gre de perfctftion inconnu avant li’i , sui-
]» vit ces apparences avec plus d’exatftitu-
!» de , & demontra qu’elles etoient produi-
tes par un anneau fort , mince dont Sa-
»turne est environne. Le sentiment d’Huy-
]8» ghens, d’abord combattu , & depuis con-
firme par toutes les observations , est au-
»jourd’hui generalement adopte; en sorte
j3> qu’il ne reste plus qua dererminer avec
»toure la precision polsible, au moyendes
.3, phenomenes deja observes , les eiements
33 de cet anneau , pour en conclure les phe-
33 nomenes qui doivent avoir lieu dans les
,9» siecles a venir. Les Astronömes ont ima-
.» gine pour cela differentes methodes , mais
3> dies sont indirektes , & ne peuvent ser-
3> vir tout au plus qu’ä dererminer les ap-
j> parences ä un inllant donne. Dailleurs
,33 ce qui Importe le plus dans ces recher-
» ches , c’est de fixer l’attention des obser-
»vateurs sür les phases de l’anneau , les
» plus propres a en constater les eiements;
» car on sait, & M. du Sejour a plus d’une
n fois eu occasion de le reraarquer dans
» son ouvrage , que les Astronömes ont
33 souvent neglige des observations utiles ,
3) pour n’cn avoir pas connu l’importance ;
j>or,il est visible que les methodes tri-
33 gonometriques limitees par leur nature
33 a des cas parriculiers, ne peuvent rien
» apprendre sür cela. La loi generale de
» ces phenomenes ne peut donc etre que
33 le resultat d une analyse tres delicate, Sc
33 c’est l’objec du travail de M. du Sejour » .
Morale
Fragen an Kinder , Scc. Quessions aux
enfants pour servir d’introducdion aux ins-
truclions sür la religion\ par la Societe As.
cetique : A Zurich 'i-TiC. in-Z°.
Cette Societe dont la denomination est
singuliere , a etc formee il y a quelques
annees par des Ecclesiastiques du Canton
de Zurich ; eile continue ses travaux avec
une application qui merite d’etre couronnee
par des succes. Comme ceux qui la com-
posent, n’ont ni le droit ni la liberte de
rien innover , ils s’eftorcent de perfetftion-
ner les moyens etablis, pour rendre la re»
ligion aussi efficace qu’il est possible. L’ins-
trudtion etant le premier detousces moyens,
ils voudroient quelle devint la plus propre,
non seulement , ä mettre dans l’esprit des
Eleves ce qui doit y entrer , mais ce qui
vaut encore infiniment mieux , a en tirer
ce que la nature & la raison y ont prepa-
re , a faire eclore & frucftifier des germes
rdellemenr existants, qu’il faut avoir l’art
de decouvrir 8c de cultiver. Pour cet effet,
ils ont imagine un Catechisme de demandes
sans reponses ; mais de demandes tellement
con^ues , qu’elles mettent tout catechumene
intelligent, 8c attentif sür la voie de trou-
ver 8c d’exprimer la reponse. Cela revient
ä ce que Socrate appelloit l’art d’accoucher
les esprits , 3c cette methode diftere autant
de celle oü le catechumene a la reponse
placee sous les yeux , 8c la dir pour l’or-
dinaire, sans la comprendre, que le plomb
groslier differe de l’or epure.
La simplicite , la nettete , la fccondite
des questions, Vordre 3c la liaison qu’elles
m ais il fut tres surpris deux ansaprcsde
» ne plus les retrouver. Un phenomene aussi
»remarquable fixa l’attention des Astro-
»> nömes , & les eronna par les vatietes sin-
» gulieres qu’ils y apper^urent, & par la
» bizarrerie des formes sous lesquelles Sa-
» turne s’offroir ä leurs regards; la figure,
w la grandeur, la vivacite de la lumiere ,
33 des deuxanses dont cette planere etoitac-
,» compagnee , assujetties a des changements
» considerables , ne lailsoient entrevoirau-
j> cune loi qui put servir ä faire connoitre
,» la nature de ces corps; quelquefois me-
» nie , ces anses disparoissoient entierement
»8c Säturne etoit un rond comnae les au-
3» tres planetes ; ces apparences ctoient d’au-
»tant moins explicables, qu’aux inegalites
33 qui tiennent ä la nature du phenomene,
3> se joignirent encore les irregularites qui
i» viennent de l’imperfetftion des lunettes
s, dont les premiers Observateurs faisoient
» usage ; ausfi voyonsnous qu'ils se tourmen-
» terent inutilemenc pendant plus de qua-
ar rante ans , pour en deviner la cause? jus-
3, qu’au monient oü le celebre Huygens ,
33 ayant porte l’art des telescopes ä un de-
j33 gre de perfctftion inconnu avant li’i , sui-
]» vit ces apparences avec plus d’exatftitu-
!» de , & demontra qu’elles etoient produi-
tes par un anneau fort , mince dont Sa-
»turne est environne. Le sentiment d’Huy-
]8» ghens, d’abord combattu , & depuis con-
firme par toutes les observations , est au-
»jourd’hui generalement adopte; en sorte
j3> qu’il ne reste plus qua dererminer avec
»toure la precision polsible, au moyendes
.3, phenomenes deja observes , les eiements
33 de cet anneau , pour en conclure les phe-
33 nomenes qui doivent avoir lieu dans les
,9» siecles a venir. Les Astronömes ont ima-
.» gine pour cela differentes methodes , mais
3> dies sont indirektes , & ne peuvent ser-
3> vir tout au plus qu’ä dererminer les ap-
j> parences ä un inllant donne. Dailleurs
,33 ce qui Importe le plus dans ces recher-
» ches , c’est de fixer l’attention des obser-
»vateurs sür les phases de l’anneau , les
» plus propres a en constater les eiements;
» car on sait, & M. du Sejour a plus d’une
n fois eu occasion de le reraarquer dans
» son ouvrage , que les Astronömes ont
33 souvent neglige des observations utiles ,
3) pour n’cn avoir pas connu l’importance ;
j>or,il est visible que les methodes tri-
33 gonometriques limitees par leur nature
33 a des cas parriculiers, ne peuvent rien
» apprendre sür cela. La loi generale de
» ces phenomenes ne peut donc etre que
33 le resultat d une analyse tres delicate, Sc
33 c’est l’objec du travail de M. du Sejour » .
Morale
Fragen an Kinder , Scc. Quessions aux
enfants pour servir d’introducdion aux ins-
truclions sür la religion\ par la Societe As.
cetique : A Zurich 'i-TiC. in-Z°.
Cette Societe dont la denomination est
singuliere , a etc formee il y a quelques
annees par des Ecclesiastiques du Canton
de Zurich ; eile continue ses travaux avec
une application qui merite d’etre couronnee
par des succes. Comme ceux qui la com-
posent, n’ont ni le droit ni la liberte de
rien innover , ils s’eftorcent de perfetftion-
ner les moyens etablis, pour rendre la re»
ligion aussi efficace qu’il est possible. L’ins-
trudtion etant le premier detousces moyens,
ils voudroient quelle devint la plus propre,
non seulement , ä mettre dans l’esprit des
Eleves ce qui doit y entrer , mais ce qui
vaut encore infiniment mieux , a en tirer
ce que la nature & la raison y ont prepa-
re , a faire eclore & frucftifier des germes
rdellemenr existants, qu’il faut avoir l’art
de decouvrir 8c de cultiver. Pour cet effet,
ils ont imagine un Catechisme de demandes
sans reponses ; mais de demandes tellement
con^ues , qu’elles mettent tout catechumene
intelligent, 8c attentif sür la voie de trou-
ver 8c d’exprimer la reponse. Cela revient
ä ce que Socrate appelloit l’art d’accoucher
les esprits , 3c cette methode diftere autant
de celle oü le catechumene a la reponse
placee sous les yeux , 8c la dir pour l’or-
dinaire, sans la comprendre, que le plomb
groslier differe de l’or epure.
La simplicite , la nettete , la fccondite
des questions, Vordre 3c la liaison qu’elles