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Vne monugne d’cau s’elan^int contre un roc
Tantöt pour le briser (le liavire ) l’entraine dans Ton
choc;
Tantöt, I’ayant laisle pour s’yrompre clle-nieme,
Sa force se rasime , 8c sa rage eit extreme :
Elle couvre en sautatit , l’inforcune vaisseau
Qui penche vers ia proue 8c dont on vuide l’eau.
Tranquille au rnilieu de cetre tempere,
qui vaut bien ceile de Panurge , S. Fran-
cois d’Allise se ri: gu sifssement des vents ,
de ia fureur des vagues , & Belphegor hon-
teux est contrainr de disparoirre. Le heros
arrive en Egypte ; il va droit au palais du
Soudan, fait briller devant lui le ssambeau
de la religion ; le Soudan etonne l’ecoute ,
hellte , est prec a se tendre ; mais le sceie*
rat Belphegor s’associe ä ia Sultane Favorite,
qui, ä ia suire d’un bai , od, par ses gra-
ces & Ia legerere de sa danse , eile vienc
de charmer les yeux de Meledin , demande
a l’imbecile Monatque l’exil du sedu&eur
I-iermite ; je le sais, iui dit-eile , vous
goütez les reveries de ce Moinc insense j
©ui, je le sais , perfide,
Vous avez resolu dans vos läches complots,
De mepriser mes vceux , de braver mes sanglots.
ta !oi dont vous goutez la ttompeuse lumiere ,
N’accorde a ses Cliens que l’epouse premiere j
La froide Valide , dont Ia beautc vieillit,
Sera donc toute seule admise a votre lit.
ANNONCES ET
Suite de la Notice sür les Etablissemens
sormes en Espagne par Don Olivades.
» En continuant sa route , on psise ,
pomme je i'ai dir, devant une mukitude de
snaisons, & i’on en voic tous les habirans
habilles ä l’Aliemaude ; en sorte qu’on
croirpit piutöc etre en Alletnagne quen
Espagne. Apres ayoii sind süt n ßüUcs
Si vous tne haissez, costenttz votte cnvle 7
Cruel, peicez mon catur, arracheznnoi la vie.
A cette tpuchante harangue , Meiedih
consondu, violemmcnt epris des gtaces de
ia favorire, sotfpirc, tombe ä ses genoux,
& iui accorde le renvoi du convcrrißeur.
Cclui-ci eres fache de*rendiÄcisscment de
Me.'edin , se retire sür le mont Alverne , od
Dien luj-meine vient le trouver , & iui
proposer ia Couronne du martyre. Cette
conversation est fort intereilante , & ii faut
rendre cefte justice au R. P. J., qu’il a fi-
deement empioye tont ce que les Legen-
däres ont dir de plus pathetique sür ce su-
jer. A ia suire de cette merveilleuse conver-
sation , arrive a tire d’aiie un beau Sera*
phin qui renverse le Saint & iui appiique
galamment ies stigmates , Operation tant
soit peu douioureuse, mais superieurement
decrite par le Poete. Quelque temps apres,
Francois d'Adise est tout ä fait martyrise >
& cette catastrophe heroique termine ce
poeme, vrairpent digne , ainsi qu? nous
i’avons obscrve des lumieres du XII siecie,
& qui fera , parmi ies Cordeliers de nos
jours , une reputation eciataote au R. P. T.
Les grands sujeis sont faits pour les ta-
lens sublimes , & nous l’exhortons ä redi-
ger en vers, & sur-tout enjioemes epiques*
les faits & gestes de tous les Saints qui
sont sortis de i’ordre Seraphique , lequel
comme tout le monde sair, en a produit
4'innombrabies elTaims,
AVIS DIVERS.
( j d’Alieinagne) en trouve le premier vil-
lage ou Bourg (Paefe) de la nouvelle po-
pqiation; c’est un petit lieu , dont toutes
les maisons sont bäties symmerriquemenr,
les rues etant droites & paralleles ; il s’y
trouve environ 100 menages qui , outie
l’agriculture , exercent des profellions :
il y a une place de marche convenable,
un? jolic Eglisc , uns bonne auberge pour
Vne monugne d’cau s’elan^int contre un roc
Tantöt pour le briser (le liavire ) l’entraine dans Ton
choc;
Tantöt, I’ayant laisle pour s’yrompre clle-nieme,
Sa force se rasime , 8c sa rage eit extreme :
Elle couvre en sautatit , l’inforcune vaisseau
Qui penche vers ia proue 8c dont on vuide l’eau.
Tranquille au rnilieu de cetre tempere,
qui vaut bien ceile de Panurge , S. Fran-
cois d’Allise se ri: gu sifssement des vents ,
de ia fureur des vagues , & Belphegor hon-
teux est contrainr de disparoirre. Le heros
arrive en Egypte ; il va droit au palais du
Soudan, fait briller devant lui le ssambeau
de la religion ; le Soudan etonne l’ecoute ,
hellte , est prec a se tendre ; mais le sceie*
rat Belphegor s’associe ä ia Sultane Favorite,
qui, ä ia suire d’un bai , od, par ses gra-
ces & Ia legerere de sa danse , eile vienc
de charmer les yeux de Meledin , demande
a l’imbecile Monatque l’exil du sedu&eur
I-iermite ; je le sais, iui dit-eile , vous
goütez les reveries de ce Moinc insense j
©ui, je le sais , perfide,
Vous avez resolu dans vos läches complots,
De mepriser mes vceux , de braver mes sanglots.
ta !oi dont vous goutez la ttompeuse lumiere ,
N’accorde a ses Cliens que l’epouse premiere j
La froide Valide , dont Ia beautc vieillit,
Sera donc toute seule admise a votre lit.
ANNONCES ET
Suite de la Notice sür les Etablissemens
sormes en Espagne par Don Olivades.
» En continuant sa route , on psise ,
pomme je i'ai dir, devant une mukitude de
snaisons, & i’on en voic tous les habirans
habilles ä l’Aliemaude ; en sorte qu’on
croirpit piutöc etre en Alletnagne quen
Espagne. Apres ayoii sind süt n ßüUcs
Si vous tne haissez, costenttz votte cnvle 7
Cruel, peicez mon catur, arracheznnoi la vie.
A cette tpuchante harangue , Meiedih
consondu, violemmcnt epris des gtaces de
ia favorire, sotfpirc, tombe ä ses genoux,
& iui accorde le renvoi du convcrrißeur.
Cclui-ci eres fache de*rendiÄcisscment de
Me.'edin , se retire sür le mont Alverne , od
Dien luj-meine vient le trouver , & iui
proposer ia Couronne du martyre. Cette
conversation est fort intereilante , & ii faut
rendre cefte justice au R. P. J., qu’il a fi-
deement empioye tont ce que les Legen-
däres ont dir de plus pathetique sür ce su-
jer. A ia suire de cette merveilleuse conver-
sation , arrive a tire d’aiie un beau Sera*
phin qui renverse le Saint & iui appiique
galamment ies stigmates , Operation tant
soit peu douioureuse, mais superieurement
decrite par le Poete. Quelque temps apres,
Francois d'Adise est tout ä fait martyrise >
& cette catastrophe heroique termine ce
poeme, vrairpent digne , ainsi qu? nous
i’avons obscrve des lumieres du XII siecie,
& qui fera , parmi ies Cordeliers de nos
jours , une reputation eciataote au R. P. T.
Les grands sujeis sont faits pour les ta-
lens sublimes , & nous l’exhortons ä redi-
ger en vers, & sur-tout enjioemes epiques*
les faits & gestes de tous les Saints qui
sont sortis de i’ordre Seraphique , lequel
comme tout le monde sair, en a produit
4'innombrabies elTaims,
AVIS DIVERS.
( j d’Alieinagne) en trouve le premier vil-
lage ou Bourg (Paefe) de la nouvelle po-
pqiation; c’est un petit lieu , dont toutes
les maisons sont bäties symmerriquemenr,
les rues etant droites & paralleles ; il s’y
trouve environ 100 menages qui , outie
l’agriculture , exercent des profellions :
il y a une place de marche convenable,
un? jolic Eglisc , uns bonne auberge pour