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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4.1859

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Nr. 2
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Berty, Adolphe: Philibert de l'Orme, [1]: sa vie et ses oeuvres
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https://doi.org/10.11588/diglit.16989#0091

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

91

Lenoir1. Les fragments dont nous parlons font partie, sous forme de
moellons, de la forteresse du Mont-Valérien2.

Projet de réfectoire pour i'abbaye de Montmartre. Sur la demande
de Henri II, en 4 558 ou 1559, De L'Orme dressa un projet de réfectoire
pour les dames de Montmartre; mais, suivant ses paroles, « le malheur
qui en ce temps survint, n'a seulement destourné ceste bonne entre-
prinse, ains (mais) aussi beaucoup d'autres3. Un plan et une coupe de ce
réfectoire ont été gravés pour le Traité d'architecture.

Tombeau de François 1er. Le commissaire « ordonné et député » par
le roi a sur le fait de l'effigie et tombeau du... roy François, » était encore
De L'Orme, comme il appert d'un marché d'ouvrages de sculpture qu'il
passa avec Pierre Bontemps, le 6 octobre 1552 ; d'un autre qu'il conclut
avec Germain Pilon, le 10 février 1558 ', et aussi des comptes des bâti-
ments royaux. La part que De L'Orme prit à la construction du tombeau
de François Ier peut avoir donné naissance à cette opinion, dont Félibien
s'est fait l'écho5, qu'il fut l'architecte de la chapelle circulaire des Yalois,
à Saint-Denis. Nous nous refusons à le croire, parce que la chapelle, pro-
jetée seulement après la mort de Henri II, ne fut commencée qu'en 1560,
temps auquel De L'Orme était en disgrâce, et parce qu'on ne voit, dans
les comptes du monument, aucune autre mention d'architecte ordonna-
teur que celle du Primatice, de Bullant et de Baptiste Du Cerceau. Le
tombeau de François Ier est conservé dans l'église de Saint-Denis.

ADOLPHE BERTY.

( La suite "prochainement. )

1. Musée des mon. franç., t. 1IT, p. '156.

2. Lors de la suppression du musée des Augustins, la duchesse de Berry demanda
ces fragments pour en orner son parc de Rosny; mais ce furent les Jésuites qui les
obtinrent pour le calvaire du Mont-Valérien, où on les porta, mais où on ne les re-
monta jamais. Us furent ainsi abandonnés, et à l'époque où fut bâtie la citadelle, on
trouva tout naturel de les employer pour économiser les matériaux.

3. Arch., f° 304 v°.

4. Alex. Lenoir a donné le texte de ces marchés dans l'ouvrage précédemment cité,
t. JII, p. 75 et suiv.

5. ffist. de l'abb. de Saint-Denis, p. 565.
 
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