DES VENTES PUBLIQUES D'OBJETS D'ART
EN FRANCE ET EN ANGLETERRE
RÉPONSE A M. RENÉ GERSAINT
r
Nous aimons fort, pour notre part, que des écrivains du mérite de
M. René Gersaint, sortent parfois du silence du cabinet pour entrer dans
le domaine bruyant de la vie, et nous livrent les réflexions que leur sug-
gère cette réalité qu'ils traversent, pour ainsi dire, par hasard. Habitués
à contempler l'art sous ses faces les plus élevées, ces esprits de fine trempe
doivent sentir mieux que d'autres le côté faible des institutions que nous
voyons fonctionner chaque jour. Les comparaisons qu'ils ont faites dans
les pays qu'ils ont parcourus en artistes et en critiques, leur rendent plus
frappantes les imperfections que nous tolérons chez nous, un peu par fai-
blesse, un peu par lassitude de la lutte de tous les jours; et si les réformes
qu'ils réclament ne sont pas toujours également praticables sous toutes les
latitudes, elles leur sont inspirées par un sentiment d'éclectisme qui élève
les questions et leur prépare parfois des solutions imprévues. Aussi, si
nous venons, à propos des ventes publiques en France et en Angleterrej
donner ici une opinion que le directeur de ce recueil avait bien voulu
réserver, c'est plutôt pour relever des erreurs de détail et replacer sur
son véritable terrain, un débat dans lequel on a mêlé, au même titre, les
commissaires-priseurs et les experts, deux professions en France très-
distinctes.
\
Nous aurions désiré que les commissaires-priseurs, mis directement
en cause par M. Gersaint, eussent profité de l'hospitalité que leur offrait
la Gazette des Beaux-Arts. I] est des éléments de discussion qu'eux seuls
possèdent et des arguments de chiffres qu'il appartient à eux seuls de
EN FRANCE ET EN ANGLETERRE
RÉPONSE A M. RENÉ GERSAINT
r
Nous aimons fort, pour notre part, que des écrivains du mérite de
M. René Gersaint, sortent parfois du silence du cabinet pour entrer dans
le domaine bruyant de la vie, et nous livrent les réflexions que leur sug-
gère cette réalité qu'ils traversent, pour ainsi dire, par hasard. Habitués
à contempler l'art sous ses faces les plus élevées, ces esprits de fine trempe
doivent sentir mieux que d'autres le côté faible des institutions que nous
voyons fonctionner chaque jour. Les comparaisons qu'ils ont faites dans
les pays qu'ils ont parcourus en artistes et en critiques, leur rendent plus
frappantes les imperfections que nous tolérons chez nous, un peu par fai-
blesse, un peu par lassitude de la lutte de tous les jours; et si les réformes
qu'ils réclament ne sont pas toujours également praticables sous toutes les
latitudes, elles leur sont inspirées par un sentiment d'éclectisme qui élève
les questions et leur prépare parfois des solutions imprévues. Aussi, si
nous venons, à propos des ventes publiques en France et en Angleterrej
donner ici une opinion que le directeur de ce recueil avait bien voulu
réserver, c'est plutôt pour relever des erreurs de détail et replacer sur
son véritable terrain, un débat dans lequel on a mêlé, au même titre, les
commissaires-priseurs et les experts, deux professions en France très-
distinctes.
\
Nous aurions désiré que les commissaires-priseurs, mis directement
en cause par M. Gersaint, eussent profité de l'hospitalité que leur offrait
la Gazette des Beaux-Arts. I] est des éléments de discussion qu'eux seuls
possèdent et des arguments de chiffres qu'il appartient à eux seuls de