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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 15.1896

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Nr. 1
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Maulde la Clavière, Marie Alphonse Réne de: Jean Perréal, dit Jean de Paris, 2: sa vie et son œuvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24681#0078

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70

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

Perréal trouva encore un moyen de grossir son budget, en
obtenant, le 2 novembre 1523, sa nomination à un poste spécia-
lement créé pour lui, celui de « commissaire général de l’œuvre et
maître dos fortifications du Lyonnais, du Forez, Beaujolais et Bom-
bes ». Comme il avait, depuis longtemps, fait l’apprentissage de ces
fonctions pour la ville de Lyon, et que les circonstances extérieures
imposaient des travaux militaires, et que le pouvoir royal tendait à
centraliser les mesures de défense, sa nomination se présentait sous
de bons auspices. Le consulat de Lyon s’en offusqua, néanmoins,
au nom des vieilles franchises de la ville et de ses finances; de là
un conflit, dont Pcrréal se tira assez péniblement. D’après le texle
sommaire d’une délibération du 15 mars 1524, il offrit sa démis-
sion1; cependant, le 18 mai, il fut appelé, sur l’ordre du sénéchal,
à faire quelques vérifications, et reçut de ce chef 7 livres 10 sous.

Perréal habitait donc Lyon, et Cornélius Agrippa charge un de
ses amis de Lyon, en 1524, de présenter ses amitiés à « l’homme très
digne, son tout ami2». La correspondance du même Agrippa nous
montre que Perréal fit une dernière apparition à la cour, à Saint-
Germain-en-Laye, au printemps de 15273. En 1528, le vieil artiste a
cessé d’appartenir à la maison royale, et il reçoit même, le 30 juillet,
un successeur dans la modeste charge de contrôleur des fortifications
qui lui avait causé tant d’ennuis quatre ans plus tôt. Quoique Geof-
froy Tory, à cette même époque, obtienne encore de lui deux petits
dessins pour les graver, il est évident que l’âge et la maladie arra-
chaient à son atelier le grand laborieux. Perréal végéta plusieurs
mois; les registres municipaux de Lyon pour 1529 mentionnent
encore son existence, mais, vers la fin de l’année, dans le compte
ouvert pour la rançon de François Ior, c’est sa veuve qui apparaît.

R. DE MAÜLDE LA CLAVIÈRE.

(La suite prochainement.)

t. Georges Guigue, Bibliothèque historique du Lyonnais, t. I, p. GO.

2. Lettre à un ami de Lyon, Fribourg en Suisse, 20 janvier 1324 (éd. de Lyon,
t. II, p. 812).

3. Agrippa écrit de Lyon, le 3 avril 1327 : « Je désire que notre Jean de Paris,
se porte bien et même revienne ici, ou que je puisse aller un peu le voir » (ibid.,
p. 901),
 
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