Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 15.1896

DOI issue:
Nr. 5
DOI article:
Tourneux, Maurice: Jean-Baptiste Perronneau, 4
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24681#0431

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
410

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

était depuis longtemps tombé dans l’oubli, comme l'œuvre de celui
qui l’avait rendu presque célèbre.

Ce n’était pas, certes, à l’époque où le portrait de Jean-Jacques
Rousseau p'ar La Tour se voyait retiré sur une enchère dérisoire de
trois francs à la vente posthume du frère de l’artiste, et où les
pastels de Chardin d’après lui-même et d’après sa femme étaient
adjugés ensemble vingt-quatre francs à la vente Silvestre (1810), que
ceux de Perronneau auraient eu chance d’échapper à ce naufrage
dont M. Marcille père, M. Lacaze, M. Walferdin, M. Laperlier, MM. de
Concourt furent plus tard les sauveteurs. Aussi n’est-il mentionné
au catalogue de l’immense et incomparable collection Paignon-
Disjonval (1810) qu’en raison de sa participation aux académies
gravées d’après Bouchardon et aux Quatre Eléments de Natoire dont
il avait signé les planches avec Aveline, ou bien encore à cause des
estampes de Daullé d’après le marquis d’Aubais, Lazare Chambroy
et Gérard Meermann.

Quelques mots flatteurs de Paul Mantz, dans l’Artiste du 15 juillet,
1851 (5e série, tome VII, p. 178), à propos d’un portrait de jeune fille
du musée d’Orléans, la mention par Pli. Burty, dans la Presse du
6 octobre 1863, des portraits de M. et Mme Olivier, prêtés à une
éphémère exhibition organisée par l’Union des Arts de Marseille,
sont, je crois bien, tout ce que le critique d’alors avait trouvé à
dire sur Peri’onneau, lorsque les qualités et les défauts qui le diffé-
renciaient de La Tour furent mis presque simultanément en lumière
par MM. de Goncourt, dans l’étude sur le grand pastelliste dont la
Gazette des Beaux-Arts eut la primeur (1867), et par M. Reiset, dans
son Catalogue des dessins de l’Ecole française du Louvre (1869). Le
portrait du marquis d’Aubais, désigné comme celui d’un « homme
en cuirasse », avait cependant passé à peu près inaperçu à la première
vente Laperlier (1867), mais, l’année suivante, la dispersion de la
collection Roux (de Tours) inaugura l’ère de la tardive justice.

M. Roux avait acheté du garde-champêtre de Nazelles divers
portraits dont il fut plus tard amené à se défaire. Ces portraits, au
nombre de cinq, ne soulevèrent pas, il faut le reconnaître, les folles

disgrâce pour avoir cravaché les levrettes de Sa Majesté. II aurait alors passé en
Russie où il serait devenu précepteur.

Une autre tradition, encore plus douteuse, attribue à Perronneau un
portrait de Marie-Antoinette, dérobé, paraît-il, en 1870, à Saint-Cloud, par un
officier allemand et dont les anciens catalogues de cette résidençe ne font nulle
mention,
 
Annotationen