Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 24.1900

DOI issue:
Nr. 1
DOI article:
Prou, Maurice: L' exposition rétrospective de l'art français, Les monnaies et les sceaux: les arts à l'Exposition Universelle de 1900
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24721#0086

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
74

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

ESSAI DE TESTOS DE FRANÇOIS I"1
ATTRIBUÉ A MATTEO DEL NASSARO

Henri II pensa remédier à cet inconvénient en instituant, par
lettres royales d’août 1547, un tailleur général de la Monnaie,

; , chargé de fournir des

matrices aux tailleurs
particuliers. Le premier
tailleur général fut Marc
Béchot. Plus tard, en
.C/ ■ CÔ-; 157:2, Charles IX institua

la charge de contrôleur
général des effigies en
faveur de Germain Pilon ;
il devait faire chaque
année un modèle en cire de l’effigie du roi, pour servir au tailleur
général . Le buste royal des monnaies de Charles IX et de Henri III
n’est pas assez parfait pour qu’on y puisse voir la reproduction d’une
œuvre de l’illustre sculpteur. L’influence de celui-ci ne se fit sentir
qu’en 1590 ; il intervint pour la gravure du beau franc d’argent du
roi de la Ligue, Charles X.

Jusqu’au milieu du xvic siècle, l’on ne connaissait, pour la
frappe des monnaies, qu’un procédé rudimentaire, la frappe au mar-
teau. Mais, en 1550, grâce à Charles de Marillac, ambassadeur auprès
de Charles-Quint, fut importé en France un nouveau procédé, récem-
ment inventé par un orièvre d’Augsbourg ; c’était la frappe méca-
nique, qui se faisait à l’aide de trois instruments : un laminoir, pour
aplatir les lames de métal, un emporte-pièce
pour découper les flans, un balancier pour
y marquer l’empreinte.

Un mécanicien, Aubin Olivier, fut
envoyé à Augsbourg pour étudier sur place
les nouveaux engins. Lui-même inventa la
virole à l’aide de laquelle on ornait les tran-
ches des pièces de cannelures ou de légendes,
qui s’opposaient ainsi à ce qu’elles pussent
être rognées. Les nouvelles machines de-
vaient donner des résultats supérieurs à ceux qu’on obtenait avec
la frappe au marteau : une parfaite rotondité, une empreinte plus
nette, qui n’allait pas, il est vrai, sans quelque sécheresse, plus de
rapidité dans la production. Un balancier fut établi à Paris, au logis
des Etuves, à l’extrémité occidentale du jardin du Palais ; les lami-
noirs étaient mus par des roues hydrauliques fixées dans un bateau,

FRANC DE CHARLES X
ROI DE LA LIGUE (159 0)
 
Annotationen