o4
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
vitrines-pupitres et en ajourant la partie supérieure des lambris,
transformés ainsi en véritables cadres.
Les architectes néerlandais invitent volontiers le peintre à com-
menter l’exposition qu’ils ont charge de présenter; mais la technique
des peintures est alors celle de l’affiche et nonplus celle du tableau:
une cernée vigoureuse indique le contour et le ton est posé par simples
aplats. L’installation d’un importateur colonial et celle des « Chemins
de fer hollandais « montraient des panneaux et des frises d’une conve-
nance de métier rigoureusement appropriée à leur but : ici une suilc
de scènes retraçait les phases de la culture du riz aux Indes; là, le
mur s’illustrait de représentations de sites caractéristiques des Pays-
Bas et d’images de Hollandaises portant le costume traditionnel de
chaque contrée. M. Smit et M. Oosterbrau ont mené à bien celte
originale enluminure, et de l’atelier de M. Shouten sortent les vi-
traux diaphanes où se silhouettent des vues d’Amsterdam et de Rotter-
dam. Il n’est pas un détail du pavillon qui n’en rappelle de façon
piquante la destination. M. Cuypers compte à son actif des ouvrages
autrement importants; je n’en sais aucun où les ressources d’une
imagination fertile et vive aient aussi bien servi l’instinct foncier
du décoratif.
Ils sont légion ceux qui se sont conquis, par leurs aménage-
ments, d’indiscutables titres à l’attention, sinon à l’estime; c’est le
cas de MM. Siemens et Halske, de Berlin; de M. Schenck, de Darm-
stadt ; de M. Parvillée, de Paris; de la « Corporation des parfumeurs
allemands » et de 1’« Administration des accumulateurs Phénix»;
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
vitrines-pupitres et en ajourant la partie supérieure des lambris,
transformés ainsi en véritables cadres.
Les architectes néerlandais invitent volontiers le peintre à com-
menter l’exposition qu’ils ont charge de présenter; mais la technique
des peintures est alors celle de l’affiche et nonplus celle du tableau:
une cernée vigoureuse indique le contour et le ton est posé par simples
aplats. L’installation d’un importateur colonial et celle des « Chemins
de fer hollandais « montraient des panneaux et des frises d’une conve-
nance de métier rigoureusement appropriée à leur but : ici une suilc
de scènes retraçait les phases de la culture du riz aux Indes; là, le
mur s’illustrait de représentations de sites caractéristiques des Pays-
Bas et d’images de Hollandaises portant le costume traditionnel de
chaque contrée. M. Smit et M. Oosterbrau ont mené à bien celte
originale enluminure, et de l’atelier de M. Shouten sortent les vi-
traux diaphanes où se silhouettent des vues d’Amsterdam et de Rotter-
dam. Il n’est pas un détail du pavillon qui n’en rappelle de façon
piquante la destination. M. Cuypers compte à son actif des ouvrages
autrement importants; je n’en sais aucun où les ressources d’une
imagination fertile et vive aient aussi bien servi l’instinct foncier
du décoratif.
Ils sont légion ceux qui se sont conquis, par leurs aménage-
ments, d’indiscutables titres à l’attention, sinon à l’estime; c’est le
cas de MM. Siemens et Halske, de Berlin; de M. Schenck, de Darm-
stadt ; de M. Parvillée, de Paris; de la « Corporation des parfumeurs
allemands » et de 1’« Administration des accumulateurs Phénix»;