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Nr. 1
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
Les Beaux-Arts auraient pu être moins succinctement résumés et repré-
sentés par plus d’oeuvres caractéristiques (nous déplorons, par exemple, l’omision
presque complète des paysagistes de notre glorieuse école de 1830, de Corot, entre
autres, dont n’importe quelle oeuvre eût remplacé avantageusement le fade
Printemps de Cot; la sculpture n’est représentée que par cinq ou six oeuvres,
l’architecture par aucune), et nous regrettons de ne trouver aucun mot sur les
arts décoratifs et leur renaissance actuelle. Quant au mouvement impressionniste,
dont on peut aimer ou non les manifestations, mais qu’il est impossible, dans
une histoire de l’art, même très brève, de passer sous silence, il n’est même pas
mentionné. D’ailleurs, ces notes sur l’évolution des arts, comme celles qui sui-
vent sur l’évolution des lettres, témoignent d’un esprit assez réfractaire à l’esthé-
tique moderne. La partie iconographique de ce chapitre consacré aux lettres et
auxsciences est cependant assez bonne (quoiqu’on cherche en vain la raison qui
y a fait figurer le Pain bénit de M. Dagnan-Bouveret et la Fontaine des Quatre
parties du monde de Carpeaux).
Mieux réussie est l’illustration du dernier chapitre, voué aux événements
politiques et militaires : des portraits d’hommes d’État (celui de Guizot eût été là
mieux placé que dans la partie consacrée aux salons), des gravures d’œuvres
célèbres d’Horace Vernet, de Philippoteaux, de Meissonier, d’A. de Neuville, de
Mercié, de Chapu et autres, enfin des reproductions de souvenirs historiques,
en sont un vivant commentaire.
Louons enfin, en terminant, le choix des gravures hors texte, toutes œuvres
d’art de valeur et bien significatives, qui achèvent de résumer parfaitement, et
de façon très artistique, la physionomie de notre siècle. a. m.
L’Administrateur-gérant : J. ROUAM.
PARIS. — IMPRIMERIE GEORGES PETIT, 12, RUE GODOT-DE-MAUROI
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
Les Beaux-Arts auraient pu être moins succinctement résumés et repré-
sentés par plus d’oeuvres caractéristiques (nous déplorons, par exemple, l’omision
presque complète des paysagistes de notre glorieuse école de 1830, de Corot, entre
autres, dont n’importe quelle oeuvre eût remplacé avantageusement le fade
Printemps de Cot; la sculpture n’est représentée que par cinq ou six oeuvres,
l’architecture par aucune), et nous regrettons de ne trouver aucun mot sur les
arts décoratifs et leur renaissance actuelle. Quant au mouvement impressionniste,
dont on peut aimer ou non les manifestations, mais qu’il est impossible, dans
une histoire de l’art, même très brève, de passer sous silence, il n’est même pas
mentionné. D’ailleurs, ces notes sur l’évolution des arts, comme celles qui sui-
vent sur l’évolution des lettres, témoignent d’un esprit assez réfractaire à l’esthé-
tique moderne. La partie iconographique de ce chapitre consacré aux lettres et
auxsciences est cependant assez bonne (quoiqu’on cherche en vain la raison qui
y a fait figurer le Pain bénit de M. Dagnan-Bouveret et la Fontaine des Quatre
parties du monde de Carpeaux).
Mieux réussie est l’illustration du dernier chapitre, voué aux événements
politiques et militaires : des portraits d’hommes d’État (celui de Guizot eût été là
mieux placé que dans la partie consacrée aux salons), des gravures d’œuvres
célèbres d’Horace Vernet, de Philippoteaux, de Meissonier, d’A. de Neuville, de
Mercié, de Chapu et autres, enfin des reproductions de souvenirs historiques,
en sont un vivant commentaire.
Louons enfin, en terminant, le choix des gravures hors texte, toutes œuvres
d’art de valeur et bien significatives, qui achèvent de résumer parfaitement, et
de façon très artistique, la physionomie de notre siècle. a. m.
L’Administrateur-gérant : J. ROUAM.
PARIS. — IMPRIMERIE GEORGES PETIT, 12, RUE GODOT-DE-MAUROI