Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 25.1901)

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

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incompatibles avec la couverte miroitante de la pièce une fois ache-
vée. Mais il eut suffi du service à marguerites pour affirmer par
cjuclles créations la Manufacture royale de Copenhague entend sou-
tenir le crédit de gloire qui
lui a été ouvert ; la fleur
et l’insecte ont fourni les élé-
ments du décor sobre, dis-
cret, tantôt peint, tantôt mo-
delé. On ne saurait point
imaginer d’invention plus
moderne, ni plus exquise.
Elle n’admet le parallèle
qu’avec le service de M. Las-
serre (de la Manufacture de
Sèvres), qu’avec celui de
M. Th. Schmuz-Baudiss (des
Ateliers réunis de Munich),
ou celui de M. Wallander,
de la fabrique suédoise de
Rôrstrand. Plus d’un s’abuse
à vouloir rendre ce dernier
établissement tributaire de
la Manufacture royale de Co-
penhague. Le seul lien com-
mun est une égale sympathie
pour ces tonalités si atten-
dries qu’elles rappellent des
reflets sur la neige. Autre-
ment, le moyen ornemental
est dissemblable ; les ou-
vrages de Rôrstrand sont
d’ordinaire agrémentés de
reliefs, qui semblent naître
de la forme même et faire
corps avec elle; ainsi en va-
t-il pour les vases aux cygnes,
aux paons, aux pavots, aux feuilles de marronnier. C’est encore le
principe de la décoration plastique que préconise M. I.-F. Wil-
lumscn, directeur des ateliers de MM. Bing et Grôndahl, à Copen-
hague. Sa conception d’art est tout à fait opposée à celle de M. Krog

LES ANGELIQUES,

RIDEAU EN VELOURS DE GÈNES,
COMPOSÉ PAR M110 R A U L T
(Exécuté et exposé par MM. Cornille frères.)