L’ISLAM MONUMENTAL DANS L’INDE DU NORD
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réclame, une incomparable et sombre grandeur parc encore ces
ruines. Mais l’atmosphère de luttes, de méfiances et de crimes où elles
s’élevèrent les a marquées à jamais. Il faut lire, pour s’en rendre
compte, les annales sanglantes de ce moyen âge plus noir que le nôtre.
Cette progression dans la sévérité architecturale paraît constante
jusqu’au moment où la domination des empereurs mogols, assise et
triomphante, retrouva quelque chose de l’inspiration primitive. Non
MOSQUÉE DE K ILA-K ONA, VIEUX DELHI
que cette progression soit restée continue. La dynastie de Tughlak
arrive, ténèbre en cette ombre, et c’est comme un intermède de
Cyclopes. Après elle, l'ouragan de l’invasion de Timour balaie tout
et ne laisse, pendant cinquante ans, subsister que des fantômes, les
Sayids, les Lodis, souverains sans royaumes et qui n’ont pas tou-
jours eu le loisir de se bâtir un tombeau, llumayoun même, le père
du grand Akbar, fuit devant le chef afghan Shere-Shah. C’est à
celui-ci que nous devons le monument le plus accompli de ce style
path an qui, à partir de cette date (1541), — semble avoir préféré
disparaître que d’évoluer, cédant le pas aux influences de la Perse
et de l’Hindoustan.
XXV.
— 3' PERIODE.
37
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réclame, une incomparable et sombre grandeur parc encore ces
ruines. Mais l’atmosphère de luttes, de méfiances et de crimes où elles
s’élevèrent les a marquées à jamais. Il faut lire, pour s’en rendre
compte, les annales sanglantes de ce moyen âge plus noir que le nôtre.
Cette progression dans la sévérité architecturale paraît constante
jusqu’au moment où la domination des empereurs mogols, assise et
triomphante, retrouva quelque chose de l’inspiration primitive. Non
MOSQUÉE DE K ILA-K ONA, VIEUX DELHI
que cette progression soit restée continue. La dynastie de Tughlak
arrive, ténèbre en cette ombre, et c’est comme un intermède de
Cyclopes. Après elle, l'ouragan de l’invasion de Timour balaie tout
et ne laisse, pendant cinquante ans, subsister que des fantômes, les
Sayids, les Lodis, souverains sans royaumes et qui n’ont pas tou-
jours eu le loisir de se bâtir un tombeau, llumayoun même, le père
du grand Akbar, fuit devant le chef afghan Shere-Shah. C’est à
celui-ci que nous devons le monument le plus accompli de ce style
path an qui, à partir de cette date (1541), — semble avoir préféré
disparaître que d’évoluer, cédant le pas aux influences de la Perse
et de l’Hindoustan.
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