DOI issue:
Nr. 4
DOI article:Jacobsen, Emil: Un dessin du Corrège
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24807#0340
UN DESSIN DU CORRÈGE
Il n’existe du Corrègeque fort peu de croquis dont l’authenticité
soit certaine. M. Corrado Ricci, dans son ouvrage très détaillé sur le
maître, énumère seulcmen* quatre dessins, ayant servi pour les
innombrables figures qui décorent les fresques de la coupole, à la
cathédrale de Parme : c’est le Jean-Baptike du Louvre; l’esquisse
pour Y Assomption de la Vierge, avec deux anges, du Cabinet de
Dresde; le groupe Adam, Abraham et Isaac, de Windsor; l’élude
pour Ève, du British Museum1. Ces dessins sont reproduits dans le
livre de Ricci. 11 est à remarquer que, sur quatre, il y en a trois à la
sanguine.
J’ai trouvé, dans la collection de dessins de l’InstiLut Staedel. à
Francfort-sur-le-Mein (hoîte VIII, u° 42(13)a, sous le nom de Par-
migianino, une sanguine du Corrège, quia servi d’étude aux fresques
de la coupole de la cathédrale. Un jeune homme nu est assis et
se tourne vers la droite d’un mouvement hardi; il est occupé à
placer un candélabre. La sveltesse de son corps juvénile est frap-
pante. De la main droite, il tient le pied du candélabre, tandis que
la gauche soutient le haut. La jambe droite est relevée; celle de
gauche, courbée en angle droit, descend obliquement. C’est une
esquisse ébauchée à la hâte, mais pleine de vie.
Quelques « repentirs » indiquent que le maître a été un peu dans
l’incertitude au sujet de la position du bras gauche. Outre ces
i · Corrado Ricci, Antonio Allegri da Corregio. Londres, 1896.
2. Je dois à l’amabilité deM. le prof. Weizsæcker, directeur de la collection,
d avoir pu faire la photographie que je reproduis ici.
Il n’existe du Corrègeque fort peu de croquis dont l’authenticité
soit certaine. M. Corrado Ricci, dans son ouvrage très détaillé sur le
maître, énumère seulcmen* quatre dessins, ayant servi pour les
innombrables figures qui décorent les fresques de la coupole, à la
cathédrale de Parme : c’est le Jean-Baptike du Louvre; l’esquisse
pour Y Assomption de la Vierge, avec deux anges, du Cabinet de
Dresde; le groupe Adam, Abraham et Isaac, de Windsor; l’élude
pour Ève, du British Museum1. Ces dessins sont reproduits dans le
livre de Ricci. 11 est à remarquer que, sur quatre, il y en a trois à la
sanguine.
J’ai trouvé, dans la collection de dessins de l’InstiLut Staedel. à
Francfort-sur-le-Mein (hoîte VIII, u° 42(13)a, sous le nom de Par-
migianino, une sanguine du Corrège, quia servi d’étude aux fresques
de la coupole de la cathédrale. Un jeune homme nu est assis et
se tourne vers la droite d’un mouvement hardi; il est occupé à
placer un candélabre. La sveltesse de son corps juvénile est frap-
pante. De la main droite, il tient le pied du candélabre, tandis que
la gauche soutient le haut. La jambe droite est relevée; celle de
gauche, courbée en angle droit, descend obliquement. C’est une
esquisse ébauchée à la hâte, mais pleine de vie.
Quelques « repentirs » indiquent que le maître a été un peu dans
l’incertitude au sujet de la position du bras gauche. Outre ces
i · Corrado Ricci, Antonio Allegri da Corregio. Londres, 1896.
2. Je dois à l’amabilité deM. le prof. Weizsæcker, directeur de la collection,
d avoir pu faire la photographie que je reproduis ici.