ADAM ELZHEJMER
407
parties sombres sont peintes (c’est bien le mot) d'une touche hardie
et large, les lumières sont laissées presque sans travail, les figures
soni dessinées avec légèreté et esprit. La composition elle-même est
dans le caractère de notre artiste : un puissant effet, produit par un
double éclairage de la lumière du feu provenant d’un tir du canon
et de l’aurore qui commence à apparaître derrière la forêt. Ce sont
ces etfets de lumière composés que Elzhcimcr aimait à faire voir dans
ses petits tableaux. Le sujet présente, sur une très petite surface,
toute une scène compliquée d’une demi-douzaine de figures qui ont
« IGNIS )) , GRAVURE DE J A N VAN DE VELDE
(Bibliothèque Nationale.)
des altitudes naturelles et bien motivées. Sur un emplacement,
devant une forêt, on voit une espèce de batterie, construite à la
hâte de branches d’arbres sèches, sur laquelle sont placés trois
canons qu’on vient de décharger d’un chariot se trouvant de l’autre
côté de l’estampe. Un des hommes met le feu aux canons, qui
lancent des llammes. Cette lumière éclaire la scène de ce côté de la
forêt et permet de voir les personnages occupés au tir de 1 artil-
lerie . Les hommes portent des costumes pittoresques et sont coûtés
de grands chapeaux ; les uns suivent la scène debout, les autres
se baissent pour prendre les matériaux nécessaires. La fumée des
canons monte vers le ciel nuageux et sombre, la forêt sert d’arrière-
plan et constitue une ombre épaisse, mais transparente. Entre la forêt
et les nuages, le jour commence à poindre. C’est là l’œuvre d’un maître.
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parties sombres sont peintes (c’est bien le mot) d'une touche hardie
et large, les lumières sont laissées presque sans travail, les figures
soni dessinées avec légèreté et esprit. La composition elle-même est
dans le caractère de notre artiste : un puissant effet, produit par un
double éclairage de la lumière du feu provenant d’un tir du canon
et de l’aurore qui commence à apparaître derrière la forêt. Ce sont
ces etfets de lumière composés que Elzhcimcr aimait à faire voir dans
ses petits tableaux. Le sujet présente, sur une très petite surface,
toute une scène compliquée d’une demi-douzaine de figures qui ont
« IGNIS )) , GRAVURE DE J A N VAN DE VELDE
(Bibliothèque Nationale.)
des altitudes naturelles et bien motivées. Sur un emplacement,
devant une forêt, on voit une espèce de batterie, construite à la
hâte de branches d’arbres sèches, sur laquelle sont placés trois
canons qu’on vient de décharger d’un chariot se trouvant de l’autre
côté de l’estampe. Un des hommes met le feu aux canons, qui
lancent des llammes. Cette lumière éclaire la scène de ce côté de la
forêt et permet de voir les personnages occupés au tir de 1 artil-
lerie . Les hommes portent des costumes pittoresques et sont coûtés
de grands chapeaux ; les uns suivent la scène debout, les autres
se baissent pour prendre les matériaux nécessaires. La fumée des
canons monte vers le ciel nuageux et sombre, la forêt sert d’arrière-
plan et constitue une ombre épaisse, mais transparente. Entre la forêt
et les nuages, le jour commence à poindre. C’est là l’œuvre d’un maître.