Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 25.1901

DOI issue:
Nr. 5
DOI article:
Scheikévitch, S.: Adam Elzheimer: ses gravures originales - une eau-forte inédite
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24807#0437

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
ADAM ELZHEIMER

411

d'un cornet. On y voit aussi les horreurs des ombres, représentées
par des êtres fantastiques ou diaboliques. Toute la composition n’est
autre chose que les exploits de la sorcière, il nous semble assez
naturel que van de -Velde ou son éditeur ait trouvé utile de repro-
duire une composition si amusante, se gardant bien de nommer le
véritable auteur étranger, peu connu en 1626 en Hollande. Copier
des gravures étrangères était, à cette époque, de mode dans la libre
Hollande, et nous savons, par les lettres de Rubens, que d’efforts

LA SORCIÈRE, D1 APRÈS LA GRAVURE DE J A N VAN DE VELDE
(B i bl i ο I h èque Nai i onale. )

il lui a coûté de solliciter un privilège pour les siennes. Dans sa
lettre à Peter van Veen, du i janvier 1619, Rubens lui écrit : « J ai
besoin de votre avis et je voudrais être renseigné sur la manière
dont j’aurais à procéder pour solliciter un privilège des Etats des
Provinces-Unies pour pouvoir mettre au jour quelques estampes sur
cuivre qui ont été gravées dans ma maison, afin qu’elles ne fussent
point copiées dans ces provinces. » (Hymans, Lucas Vorslerman, etc.
Bruxelles, 1893.)

En 1626, quand van de Velde avait publié la Sorcière, Elzheimer
était déjà mort, ayant laissé une pauvre famille dans un pays
étranger, et personne n’était là pour protéger les droits d’auteurs
contre des infractions, commises à une époque où la publicité
 
Annotationen