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Greene, J. B.
Fouilles exécutées à Thèbes dans l'année 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.6446#0009
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FOUILLES

EXÉCUTÉES A THÈBES

EN 1 855.

INTRODUCTION.

A la fin de l'année dernière, j'obtins de S. A. Said-Pacha un firman qui m'autorisait à faire des fouilles
dans la Haute-Egypte. J'exécutai quelques travaux à Thèbes, et fus assez heureux pour découvrir les ins-
criptions que je publie aujourd'hui.

J'ai pensé qu'il serait peut-être intéressant de les faire précéder d'une notice sur les fouilles, et, en même
temps, de quelques détails sur le contenu des textes. Je suis entièrement redevable de ces détails au bien-
veillant intérêt que M. le vicomte de Rougé a bien voulu prendre à mes découvertes, et à l'obligeance avec
laquelle il a étudié les inscriptions et m'a communiqué le résultat de cette étude.

Diverses considérations me déterminèrent à faire des recherches dans le palais de Médinet-Habou. Entiè-
rement bâti par l'un des plus grands princes de la dix-neuvième dynastie, alors que l'Egypte pouvait
s'enorgueillir autant de sa civilisation et du magnifique développement qu'avaient pris les arts et les sciences
que de sa gloire militaire, ce monument me semblait résumer en lui tout l'intérêt d'une époque et toute la
grandeur d'une nation. Longtemps occupée parles pasteurs, l'Egypte en avait été délivrée par la valeur
des premiers princes de la dix-huitième dynastie; leurs successeurs avaient glorieusement marché sur leurs
traces, et, tout en étendant au loin leurs conquêtes, ils avaient couvert le pays de monuments qui témoi-
gnent encore de leur puissance. Parmi ceux-ci, le palais de Médinet-Habou, par la réunion de documents
historiques et religieux très-étendus, m'a paru devoir être la mine la plus riche à exploiter.

Le nom arabe de Médinet-Habou s'applique à une réunion de monuments de différentes époques, situés
sur la rive gauche du Nil, au pied de la montagne de Thèbes, autour et en dedans desquels les Coptes ont
formé d'importants établissements, ruinés depuis de longues années. De même que les maisons des villes
modernes de la Haute-Egypte, celles des Coptes étaient construites en briques crues. Leurs décombres ont
formé une grande butte artificielle et envahi en partie l'intérieur des édifices. ,

Faisant face au fleuve, on trouve d'abord une enceinte romaine au fond de laquelle s'élève un pylône de
l'époque ptolémaïque , construit avec les débris d'un monument plus ancien ; puis un petit édifice à jour,
ressemblant beaucoup au petit temple de Philœ, et bâti par Nectanébo II; enfin le pylône du roi éthio-
pien Tahraka, et le palais de Thoutmès III. A gauche du monument de Nectanébo, sur une petite éminence,
se trouve le palais des reines; puis, en arrière, et sur l'axe du pavillon principal, le grand palais de
Ramsès III.

Ce palais se compose d'une première cour, comprise entre deux pylônes et encombrée de constructions
coptes; d'une seconde cour, où l'on voit les restes d'une église; enfin d'une troisième partie encore rem-
plie d'habitations coptes. A l'extérieur, les murs du palais sont couverts de sculptures et d'inscriptions.

J'exécutai des fouilles dans la première cour et le long de la paroi sud en dehors du monument.

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