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Greene, J. B.
Fouilles exécutées à Thèbes dans l'année 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.6446#0016
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g CHAPITRE II.

Tel est le résumé des faits principaux contenus dans ce que nous possédons du calendrier. De nou-
velles fouilles pourraient peut-être nous fournir la fin de ce curieux document.

Terminons cette notice par une dernière observation. Le texte que nous présentons est généralement
connu sous le nom de Calendrier sacré. Nous n'y trouvons, cependant, qu'un tableau des fêtes célébrées
dans le temple de Médinet-Habou, avec le détail des offrandes faites à l'occasion de chacune d'elles. Ce ca-
ractère de spécialité nous fait penser que le nom de Calendrier sacré est peut-être une appellation trop
large, et que celle à'Annuaire religieux de Médinet-Habou serait plus d'accord avec la nature du mo-
nument.

CHAPITRE III.

STATUE DE SCHAP-EN-AP.

■ X

Au mois de février dernier, des fellahs, qui travaillaient près de la face nord du palais de Thoutmès 111,
à Médinet-Habou, rencontrèrent deux statues de granit, toutes deux brisées à mi-corps et représentant
une femme allaitant un enfant. L'un de ces fragments seul portait des inscriptions ; je les relevai avec soin,
et les renseignements cjue nous pourrons en tirer feront le sujet de la troisième partie de cette notice.
(Voir planches VIII, IX, X et XI.)

Les inscriptions de la statue de Médinet-Habou nous reportent à l'époque de la division du pouvoir
qui suivit la retraite des Ethiopiens et précéda le règne de Psammétik, épocpie plus récente, il est vrai,
que celle de nos autres textes, mais sur laquelle les monuments sont loin de nous fournir des données
aussi claires et aussi certaines.

Suivant Hérodote et Diodore de Sicile, la dodécarchie aurait duré quinze ans, et le labyrinthe devrait
se rapporter au règne simultané des douze seigneurs.

Nous devons d'abord nous efforcer de fixer les dates extrêmes entre lesquelles se sont accomplis les
événements les plus intéressants de cette période.

On sait quelle confusion règne dans les premiers temps de la XXVIe dynastie, par suite du défaut de
monuments datés se rapportant à cette époque, et du double emploi que l'on rencontre dans Eusèbe et
dans l'Africain pour cette période. On trouve en effet dans leurs listes, entre Tahraka et Psammétik, trois
règnes successifs qui allongent énormément la durée de la XXVIe dynastie. Leemans et Rosellini, par leurs
études sur trois stèles des musées de Leyde et de Florence, ont découvert une erreur de dix ans en moins
dans la durée du règne de Nékao ; d'un autre côté , le règne de Tahraka se trouve raccourci d'une manière
notable, et l'accord devient de plus en plus difficile à établir entre les listes de Manéthon et les monu-
ments. Hérodote nous donne cependant quelque lumière sur ce point; il nous apprend en effet que Sa-
bacon tua Nékao, père de Psammétik; de même que Stéphinatès et Nectèphes, ce prince ne peut donc être
porté que comme réclamant un droit à la couronne pendant le règne des Éthiopiens, et la chronologie ne
peut, sans faire un double emploi, le compter dans ses calculs.

Dans Eusèbe, nous trouvons un personnage nommé Amméris l'Éthiopien qui se rapporte aux premiers
 
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