Grelot, Guillaume Joseph: Relation Nouvelle D'Un Voyage De Constantinople (Paris, 1680)

5 J.5
^estenvi
rnìé C ;
> On
*Jsun ct
' de,s glaces
rs f touffan.
^endroits
^ y ût eu
'cu autour
ejfa cek
mteNico.
lt d'autres
les bords
ffisans que
ien obmis
Tement de
Iroite des
liitinoplej
re encore
ouvelie &
jBevado,
mmanà-
tOUtff CC5
rs foyages

T>F CONSTANTINOPLE. 35
que j 'ay faits tant par Mer que par Terre au
tour de la Propontide ^ je diray icy quelque chofc
de chacune en particulier dans le melme ordre que
je les ay nommées cy-desTus, ôc dans la disposition
qu elles ont à l'égard de ceux qui vont à Constan-
tinople.
La ville de Kisique qui est une des premieres Kìpque.
que Ton trouve à main droite sor les bords de
l'Ade, s'est rendue fameuse dans l'antiquité par
celle de sa fondation qu'elle tire des Argonautes,
ce qui arriva prés de cinq cens ans avant celle de
Rome } par sa situation qui estoit dans une fort
belle Isle.de la Propontide que deux grands ponts
conjoignèntàla terre ferme-, par ses superbes Tours
ôc Ces bâtimens magnifiques qui estoient presque
tous de marbre j par trois grands Arcenaux ou Ma-
gazins toujours entretenus avec soin, ôc fournis
abondamment de tout ce qui pouvoit estre necesl
saire à la conservation de sès habitans, le premier
desquels estoit remply de toutes sortes d'armes
deffensïves ôc offensives, le sécond de tous les in-
strumens necessaires tant à ceux qui demeuroient
au-dedans de la ville, qu'à ceux qui estoient répan-
dus dans la campagne du domaine de cette Répu-
blique, ôc le troisiéme contenoit les greniers ôc les
lieux ou l'on reserroit les provisions publiques ,
tant pour les necessitez de la paix, que pour celles
de la guerre. La liberté pour qui cette Ville a
toujours combattu ne la rendoit pas moins recom-
niandable -y il est vray qu'elle la perdit par l'extrê-
me palTion quelle fit paroistre pour îa conserve!^
r "' ~ E ijj