i4o RELATION D'VN VOTAGE
Je creus d'abord, voyant un tulban blanc ôc une
persbnne que je ne connoisïbis point, que c estoit
fait de moy , s'il falloit que ce fût quelqu autre
que ceux dont le Muftar m'avoit parlé j ôc par-
ce que j'avois beu ôc mangé il n'y avoit pas long-
tems durant que Ton avoit fait la prière, je me per-
soaday facilement que quelqu'un avoit observé den
bas, ou d'ailleurs, que pendant que le monde bais.
-■{bit la telle dans la Mosquée pour crier en bai/ant
la terre, AlU-hecber, je la haussbis dans les galleries
pour boire à la lanté des Musulmans, ôc entonner
de mon costé pendant que les Turcs chantoient du
leur. Je ne sçavois que faire dans la peine extrême
où je me trouvois pour lors. Et comme j'avois trop
de papiers ôc autre attirail à dessiner autour de moy
pour les pouvoir cacher tous dans le peu de tems
qui me restoit, je ne sçavois quel party prendre,
ny que dire à ce Turc qui s'avançoit toujours vers
moy. C'estoit me trouver en un crime que le pal
ôc le feu n'auroient pu expier, que de me rencon-
trer dans une Mosquée, y faisant des figures, beu-
vant du vin, ôc mangeant du porc, qui sont les
trois péchez capitaux contre la Loy Mahometans
L'embarras où je me trouvay pour lors fut extrême,
Se il faut que je l'avoue, que de ma vie je nay eu
de peur semblable, ôc que l'idée d'une mort pro-
chaine ne sçauroit jamais s'osfrir de plus prés à moy
que je l'eus presente ce jour-là.
Croyant donc assurément devoir bien-tost pas-
ser le pas, pour nestrç point pris entre la bouteil-
le §ç le saucisson que j'avois auprès de moy, je
0*
tous mes p
Hvreqtiej
remis au p
homme qj
Turc que ]
pas encore
mode du f
qu'il regar
A chaque
rieur où je
sEglise > n
comme il
rappeller j
fréquentes
puis que y
de perdre
puis qu'il (
donc qu'il
party à pr
premier m
une perso
de mon c
façon des
jours apré
Je tenois
dansleqi
^oite moi
s>aPproeh;
l*k ou salu
^Infidèle
Je creus d'abord, voyant un tulban blanc ôc une
persbnne que je ne connoisïbis point, que c estoit
fait de moy , s'il falloit que ce fût quelqu autre
que ceux dont le Muftar m'avoit parlé j ôc par-
ce que j'avois beu ôc mangé il n'y avoit pas long-
tems durant que Ton avoit fait la prière, je me per-
soaday facilement que quelqu'un avoit observé den
bas, ou d'ailleurs, que pendant que le monde bais.
-■{bit la telle dans la Mosquée pour crier en bai/ant
la terre, AlU-hecber, je la haussbis dans les galleries
pour boire à la lanté des Musulmans, ôc entonner
de mon costé pendant que les Turcs chantoient du
leur. Je ne sçavois que faire dans la peine extrême
où je me trouvois pour lors. Et comme j'avois trop
de papiers ôc autre attirail à dessiner autour de moy
pour les pouvoir cacher tous dans le peu de tems
qui me restoit, je ne sçavois quel party prendre,
ny que dire à ce Turc qui s'avançoit toujours vers
moy. C'estoit me trouver en un crime que le pal
ôc le feu n'auroient pu expier, que de me rencon-
trer dans une Mosquée, y faisant des figures, beu-
vant du vin, ôc mangeant du porc, qui sont les
trois péchez capitaux contre la Loy Mahometans
L'embarras où je me trouvay pour lors fut extrême,
Se il faut que je l'avoue, que de ma vie je nay eu
de peur semblable, ôc que l'idée d'une mort pro-
chaine ne sçauroit jamais s'osfrir de plus prés à moy
que je l'eus presente ce jour-là.
Croyant donc assurément devoir bien-tost pas-
ser le pas, pour nestrç point pris entre la bouteil-
le §ç le saucisson que j'avois auprès de moy, je
0*
tous mes p
Hvreqtiej
remis au p
homme qj
Turc que ]
pas encore
mode du f
qu'il regar
A chaque
rieur où je
sEglise > n
comme il
rappeller j
fréquentes
puis que y
de perdre
puis qu'il (
donc qu'il
party à pr
premier m
une perso
de mon c
façon des
jours apré
Je tenois
dansleqi
^oite moi
s>aPproeh;
l*k ou salu
^Infidèle