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18 e ANNÉE — N° 886

FRANCE : 15 CENTIMES

l‘ r Avril 1888.

BUREAUX

5, Cité Bergère, 5
PARIS

ABONNEffl ENTS

FRANGE

Un an. 8 fr. »

Six mois. 4 »

Troismois... 2 »

Un numéro : (frmto) 15 c.

ADRESSER

Lettres et Maadats à m. J. madrr

Directeur-Gérant

BUREAUX

5, Cité Bergère, 5
PARIS

ABONNEHIENTS

ÉTRANGER

Un an. 10 tr. »

Six mois. 5 »

Troismois... 2 50

Un numéro(fraiico): 20 c.

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et aux bureaux du •'onrnal

Toiit abonné à np jonrnal de Paris peiit recevoir gratnitement le IMOT (foir cn têle ie la T page)

PROPAGANDE BOULANGISTE lEgénéralmasqué


Cabotin chantant les exploits du beau Général... sur une vieille guitare.

Boniment :

Demandez! le succèsdujour ! Deux sous?
La fille en permettra la lecture à sa mère !
Ça se chante sur tous les tons... ton, ton,
ton taine et ton ton ! Voilà le répertoire
de l’illustre Pot, de l’illustre Pot, de l’illus-
tre Paulus ! Les pouahsies du célèbre Vil-
lemer, mon Béranger (saluez) ! musique de
Monsitur Tout-le-monde. Demandez « Mon
Rêve; laM..de du Uhland, propagée par
Monsieur Coquelin aîné; le Corheau de Bis-
mark, Boulanger maître d'école, Boulanger
ministre, Bovlanger charcutier, Boulanger
boucher, Bovlanger boulanger, Boulanger
Klèber, Boulanger parrain de la petite Al-
sacienne, la Marseillaise de Boulanger, II
reviendra, C’est Boulange, Gloire au Soldat
d'Auvergne, Boulanger dégommé, » et enfin
la dernière nouveauté de mon ami Antonin
Louis, Tauteur du Sire de Fist-Ton-Kan :
« les Pioupious d'Auvergne ». Je vais vous
en chanter des échantillons... Applaudis-
sez avant, pendant et après. Attention,
messieurs les citoyens ! II n’y a que moi !
II n’y a que moi ! 11 n’y a que moi ! En avant
la musique et vive Boulanger ! (II gueule ) :

Air trop gonnu : En revenant de la revue.

En revcnaut d’Auvergne, en France,

J’ déball’ tout gaillara à Paris;

Mon coeur débordait d’espérance :

J’allais tomber les Jul’s Ferrysf
Grâce à l’enfant de chœur Laguerre,

Grâce à Lalou, Laisant, Roch’fort,
J’mer’voyais ministr’ de la guerre...

Mais v’ia qu’on m’ lâch’, c’est un peu fort !

Ges gredins d’ députés
Débauch’nt mes comités,

Et mêm’ ce vieux Félix Pyat,

S’ conduit comme un vrai rapiat.

N’en déplaise à Bismark,

J’ai deux cord’s à mon arc;

C’est vraiinent patauger
D’ fair’ juger... Mars par... Février!

Mes bons amis,

Ghers voyous de Paris,

G’est moi, soyez ravis,

Que l’on me vengel
Sans liarguigner,

Venez tous me fêter,

M’aduler, m’adorer...

Vive Boulange I

Air : Les pioupious d'Auvergne

Ma candidature
Partout a raté
Raté !

Jamais, je le jure,

Je n’s’rai député
Putél

Ce qui m’émoustille
Vous le comprenez
Preoez I

G’eet l’encens qu’on grille
Au bout de mon nez
Mon nezl

Quand le Sénat, la Chambre iront en guerrr,
Pour sûr on rira,

On rigolera,

On me train’ra de force au ministère,
à l’heur’ du danger
On se souviendra d’ Boulangerl

Air : Des Deux Gendarmes (G. Nadaud).

Deux fumisies, l’autre dimanche,

Se balladaient ru’ du Sentier ;

L’un sortait de chez l’docteur Blanclie ;
L’autre faisait semblant d’boiter.

L’général cri’ d’un’ voix d’tonnerre :

— « Le ministre est un polisson ! »

— « Boulangerl » répondit Laguerre,

« Boulanger ! vous avez raison !

Boulanger ! — répondit Laguerre,
Boulanger 111 vous avez raison I »

Air : La Boulangère a des écus.

Non, Boulanger n’a pas d’écus
Gar c’est un homme austère.

Jamais d’pots d’vin il n’a reçu
Comm’ ministr’ de la guerre.

Chantons « la Boulangère » I
J’ai vu

L’générai Boulangerrrre I

Air : Tiens! voilà Maihùu!...

On m'appell’ Boulanger,

Comme défunt mon pôre,

Et l’on veut m’ dégommer,

Voilà c' qui m’exaspècc 1
Je quitt’ Clermont-Ferrand
L’autr’ jour sans crier gare;
 
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