Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
18' A.NNÉE — N° 906

FRANGE : 15 GENTIMES

19 Aoûl 1888.

BUREAUX

5, Cité Bergère, 5
PARIS

ABONHEHIENTS

FRANGE.

Un an. 8 fr. »

Six mois. 4 »

Trois mois... 2 »

Un numéro : (franco) 15c.

ADRESSER

Lettres et Masdats à m. j. maork

Directeur- Gérant

BUREAUX

5, Cité Bergère, 5
PARIS

ABONNERIENTS

ÉTRANGER

ÜN AN. 10 fr. »

Six mois. 5 »

Troismois... 2 60
Un numéro(friseo) : 20 c.

PUBLICITÉ

1. CORBISIER, 33, Bonleyant Haassmann

et aux bureaux du joitrnal

PRIHIE GRATOITE

TOUTE PERSONNE des Départementa,
des Colonies ou de l’Ktranger qui etaarge
M. J. Madre, directeur-géraDt du Grelot, de
l’abonner, de le réabonner ou d’abonner un tiers
à l'un des journaux ci-après, a droit, eana ang-
mentaiion de prii à un abonnement gratnit
au journal L.e Grelot savoir :

Pour un abonnement d’un an : 6 mois au Grelot.

— — de six mois : 3 mois —

— — de 3 mois : 1 mois 1/2 —

Pour recevoir le Grelot pendant toute la durée
de son abormement, ajouter :

Pour 6 mois complémentaircs.... 4 fr.

— 1 — 1/î - 1 —

L'abonnement à plusieurs journaux doublera,
iripiera ia durée de l’envoi gratuit du GRELOT.

(*) Les abonnès de Paris ont également
droit au GRELOT gratis, mais seulement
pour les journaux marquès d’un asiérisque.

MM. le» Gérant» des Cercles, Casinos, Çafés,
Hôtels, et généralement tous ceux qui s’abonnent
à de nombreux iournaux, peunent obtenir, indé-
pendamment de î abonnement gratuit au GRÈLOT,
certains avantages qui leur seront indiqués sur
la vue de la liste des journaux auqnels ils dési-
rent s’abonner.

Les abonnés conservent leurs droits
aux primes que peuvent offrir les journaux.

PRIX D’ABONNEMENT

pour les départements :


Un an

6 mois

3 mois

Art.

60 »

30

))

»

))

Autonto.

48 »

25

I

13

»

Batte.

10 »

6

»

»

»

Charivari.

80 »

40

>

20

»

♦Chasse illustrée . .

30 »

15

))

7

50

Constitutionnel. . .

48 »

24

))

12

»

Défense.

39 i

20

»

10

»

* Dix-neuvièm e Siècle

24 »

12

X>

7

x>

Droit.

64 »

32

))

16

))

Événement.

64 »

32

»

16

»

Echo de Paris . . .

38 »

19

»

10

»

’Estafette.

24 »

12

»

6

»

Figaro.

78 »>

39

»

19 50

’ France avec la Répu-
biique illustrée . .

40 »

20

»

10

»

’Gaulois.

64 »

32

»

16

»

*Gazette des Beaux-
Arts.

54 »

27

»

»

»

Gazette do France.

66 »

35

))

18

»

Gaz. des Tribunaux

72 »

36

))

18

))

Gil-Blas.

60 »>

31

»

16

))

♦Illustration.

36 »

18

»

9

»

♦Intransigeant. . . .

28 »

15

»

8

»

Journal des Débats.

72 »

36

»

18

»

Journal Officiel. . .

40 »

20

»

10

»

*Justice (1).

48 »

24

))

12

»

♦Liberté.

48 »

25

»

13

»

*Matin.

40 »

20

»

10

))

*Monde illustré . . .

24 »>

13

»

7

»

*Moniteur universel.

60 »

32

»

17

»

Mot d’Ordre ....

24 »

12

»

6

»

♦National.

52 »

26

»

13

»

*Nouvelle Revue. . .

56 »

29

»

15

»

*Paix.

24 »

12

»

6

»

*Paris.

40 »

20

»

10

»

*Patrie.

64 »

32

»

16

»

Pays.

64 »

32

»

16

»

Petit Journal. . . .

24 »

12

»

6

»

*Petit National . . .

24 »

12

»

6

»

♦Petites Affiches (1).

45 »

24

))

13

»

*Petite République .

24 »

12

»

6

))

Radical.

25 »

13

))•

7

»

Rappel.

20 »

11

»

6

x>

République franç. .

40 »

20

»

10

»

’Revue illustrée. . .

36 »

18

)

9

»

*Revue des Deux-Mon

56 »

29

»

15

»

*Revue Bleue ....

30 »

18

)

»

»

*Revue scientifique .

30 .»

18

))

))

»

Semaine financière.

12 »

7

»

»

x>

Siècle.

64 »

32

» *

16

X)

*Soir..

56 »

30

»

16

»

Soleil.

2b »

15

»

8

»

*Télégraphe (1) . . .

48 »>

24

»

12

»

Temps.

68 »

34

y>

17

»

♦Tour du Monde. . .

26 »

14

»

))

))

Univers.

5b »

28 50

15

)

*Vie Moderne ....

24 »

13

x>

7

J>

Vie Parisienne. . .

30 »

16

»

8 50

* Voltaire.

40 »

20

»

10

»

Pour les colonies et l'ètranger demander
les prix par carte poslale.

(1) Par exception, les abonnésau Télégraphe,
à la Justice et aux Petites Afliches, reçoivent le
Qrelot gratuitement pendant toute la durée de
leur abonnement.

PRIS par l'intermédiaire de M. J. Madre, les
abonnements à la plupart des autres journanx
de Paris donnent droit au Qrelot pendant nn
temps plus ou moins long.

II n’est pas donné suite aux
demandes d’abonnements non ac-
compagnées d’un mandat-poste
ou d’une valeur à vue sur Paris.

Adresser les lettres et valeurs au nom de
M. J. MADRE, 5, cité Bergire à Paris.

GAZETTE DE MONTRETOUT

La promenade du cadavre

Ça commence à devenir assommant;
surtout pour les assommés.

Je suis, fîchtre, partisan de la liberté...
mais pas de celle de briser les devantures,
de débaucher les ,’ravailleurs, d’arrêter te
commerce, dejeter des bombes infernales
dans les postes de police... Les libertés
que prennent messeigneurs les paveurs,
leurs allesses les merlans et leurs excel-
lences les Jules Ferry du bock, dépassent
tout ce qu’on a vu de par'eil « dans les plus
mauvais jours de notre his’oire » (dirait
Joseph Prud’homme, élève de Brard et de
Saint-Omer).

Je me demande ce que les garçons limo-
nadiers sont allés faire à l’enterrement-
mascarade du fumiste Eudes ; est-ce parce
que ce joli mousieur nous a fourrés dans
la limonade? Joli personnage que le ci-
toyer dèfunt ? En voilà un qui a su conju-
guer le verbe je m’esbigne 1

Et ses discours !

— Citoilliens, voici le moment de nou&
montrer, cacbons-nous !

Eudes, après la Commune, S’est réfugié
en Angleterre où il a donné des leçons de
français à l’aristocratie anglaise et écos-
saise; pour être bien noté des puritains
d’Édimbourg, il affectait la piété la plus
fervente, ce libre pens.eur qui est mort
juste à temps pour faire uiie réclaine aux
paveurs en chambre et aux garçons coif-
feurs qui frisent .. le ridicule et nous
rasent ferme depuis quinzejours!

M. Floquet ne sait où donner du gibus.

S’il sévit, on l’accuse d’être un tyran ;
s’il est conciliant, on l’accuse de faiblesse
coupable. En vérité, ce n’est pas drôle du
tout de tenir la queue de la poêle, surtout
quand dans cette poêle iiy a une omelette
qu’on ne fera ccrtainement pas cuire à
point sans casser des Eudes!

*

* *

L’Attitude de Rochel'urt

\

Le doux Henri est en train de faire con-
currence à Plon-Plon.

Sous prétexte qu’il y avait des drajieaux
rouges à l’enterrement de son ami Eudes
(qu’il qualifiait jadis de voyou a*ec les au-
tres marquis du Gafé anglais 1), Rochefort
a fait rebrousser chemin à sa voiture.

On a enterré Eudes sans Iqi I

Louise Micliel en a eu la jaunisse.

Depuis Fenterrement de Victor Noir,
Rochefort n’aime pas le grabuge.

II veut bien gueuler, brailler, exciter
tout le monde au pillage et à la guerre ci-
vile,—mais tout là-bas, assis dans son fau-
teuil Voltaire, devant un bureau des plus
élégants, cigare aux lèvres, grog à portée
de la main gauche... C’est très agréable de
politiquer dans les coulisses.

Sont-ils bêtes, ces chers anarcbistes, de
se faire ainsi rosser pour les vilains yeux
de M. le marquis. C’est avec le sou du tra-
.vailleur qui achète Ylntransigeant que Ro-
cbefort joue aux courses et mène une vie
de Polichinelle t

Un Polichinelle qui avale toujours ses
praliques !

Chouette 1

On se demandait pourquoi les petits
princes aliemands, quc Guillaumc I er a
écrasés sous sa botte, faisaient tant de
prières pour le rétablissement du vieux
soudard et de son canulé de fiis.

Rien de plus simple :

Gbaque fois qu’il meurt un empereur
d’Allemagne, les princes en miniature,
étant feudataires de la couronne prus
sienne, ont à payer ia mignonne somme de
un million de marcs.

Et il s’cst multiplié par deux ce million
de marcs {Bis-marcs /), par suite de la
mort de Frédéric II.

Et dire qu’il serait si simple d’avoir une
république en Aliemagne.

II est vrai que nous avons nos petites
grèves; — mais elies sont entretenues
avec l’argent allemand et les deniers des
boulangistes, — lesquels pillent et incen-
dient les filatures d’Amiens, aux cris de :
Vive Boulanger!

*

» *

Plus de morue dans l’arniée.

Bonlange, dans un discours de Dun-
kérqsle, avait rappelé aux pêcheurs de la
côte, que son plus beau titre de gloire c’é-
tait d avoir introduit la morue, — et même
un nombre assez considérable de morues. .
plus ou moins salées, —dans i’armée fran-
çaise.

II paraît que ses morues ont empoisonné
plusieurs soldats. Ges cas d’intoxication,
dus à un champignon rose (le mildiou mo-
ruesque), ont provoqué immédiatement de
la part de M. de Freycinet, une circulaire
qui proscrit la morue rouge dans i’armée.

Ave, Boulange, imperator, « morue-turi »
te salutant!

*

*■ *

L’Été dc 1888.

— Augustine, donnez-moi mon pardes-
sus, mon cache-nez et mon parapluie. J’ai
envie de profiter d’une de ces belles rnati-
nées du mois d’août pour aller mettre une
lettre à la poste. Surtout n’oubliez pas

d'allumer le feu pour mon retour 1

*

* *

A louer

— G’est très bien cet appartement du
cinquième. Mais vous n’auriez pas quelque
cbo.:e tout là haut, là baut? n’importe à
quel prix.

— Dans les mansardes. Mais monsieur a
l’air si distingué 1

— Parfaitement. Si je tiens à percher si
haut, c’est que mon tailleur est boîteux !

Montretout.

PAR MONTS ET PAR VAUX

{Suite.)

Delle.

Personne ne se met à larmoyer le farneux
air :

Adieu, adieu, ma belle Francel....

Etc. Air trop connu.

Allons, l’éducation du peuple se fait.

Nous faisons moias de bruit.

Espérons que nous saurons employer les
forces ainsi économisées le jour de l’action.

*

* *

Porrentruy.

Des tables toutes servies, le long du quai,
attendent ies voyageurs.

Eiles sont appétissantes en diable, ces si-
rènes.

Aussi, les voyageurs affamés se. jettent-ils
dessus comme les naufragés de la Méduse.

Quand arrive le quart-d’beure de Rabelais,
les nez s’allongent d’une aune.

J’en ris comme une petite folle.

Pensez donc!.. j’ai pris VInternational de
Calais, et les neuf dixièmes des voyageurs
sont Anglais.

Je me contente donc de payervingt sous
un verre de rbum de trois sous, et j’écris, en
guise de consolation, sur mes tablettes, cette
pensée :

— Chez les montagnards écossais, l’bospita-
talité se donne; mais chez les montaguards
de « Petit cochon dans le ventre de sa mère »,
celui qui se donne esi joliment écossé.

Gela ne vaut pas un clou, je le sais.

Juste ce que valait le rhuin!....

*

* *

Bàle.

Ville triste en diable.

Elle commence par un cimetière.

La suite est digne de la préface.

Neuf habitants sur dix ne parlent que le
boche.

Je m’étonne qu’il n’y ait pas un pied de
paille dans les rues, tant on en hache!

Fort de mes études en allemand pendant.
cinq ans au collège, et des trois premiers prix
que j’ai remportés, je m’imagine circuler sans
entraves au milieu de ces consommateurs de
langue à la Schiller.

Erreur dont je ne tarde guère à reconnaitre
1 immensité.

Je parviens bien encore à me faire com-
prendre quand je pose une question ; mais il
m’est impossible d’entendre un iraître mot
de ce que l’on me répond.

Vous voyez d’ici comme je suis bieu avancé !
Aussi, en quelques minutes, j’ai résolu im-
médiatement la questiou des langues vi-
vantes et des langues mortes, si chères au
cœur de Raoul Frary.

Ge qui m'apparait comme certain, c’est qu’on
apprend chez nous les langues vivantes d’une
façon idiote.

On nous fait faire des thèmes et des ver-
sions sur des thèmes philosophiques et des
situations patbétiques.

Nous savons ergoter sur la prescicnce de
Dieu et décrire le lever du soleil, en un pom-
peux langage académique.

Mais nous sommes incapables de deinander
à ce qu’on nous cire nos chaussures et à ce
qu’on nous réveille à cinq beures du matin,
avec uu bon bouillon dans l'estomac, pour
prendre le train.

A cela, on objecte :

— Mais c’est ainsi qu’on apprend les langues
mortes !

Et je réponds :

— Zutl apprenez-nous aulrement lcs langues
vivantes, quitte à ne plus du tout nous ap-
prendre lcs langues mortesl

*

* *

En piein Bocheland.

Je remarque que la plupart des gares ba-
doises sont dépourvues de pendules, bien que
quelques-unes aient préparé l’emplacement
pour en mettre.

Voilà de la préméditalion au premier chef
ou je ne m’y connais pas.

Caveant Consules!....

* *

Koustauz : dernière étape en Bocheland.

Deux Badois discutent sur ia légitimité de
l’annexion de l’AIsace-Lorraine :
 
Annotationen