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18» A.NNÉE — N° 921

FRANCK : 15 CENTIMES

2 Décembre 1888,

BUREAUX

5, Cité Bergère, 5
PARIS

ABQNHEBIENTS

FRANCE

ÜN A.N. 8 fr. »

SlX MOIS. 4 »

Troismois... 2 »

Dn numéro : ((nneo) 15 c.

ADRESSER

Lettres et lasdats à m. j. uauhf

Directeur- Qèrant

EAUX

5, Cité Bergère, b
PARIS

ABONHEHEHTS

ÉTRANGER

Un an. 10 lr. »

Six mois. 5 »

Troismois... 2 50

Dn numéro(frtiuo): 20 c.

PUBLICITÉ

T. CORBISIER, 33, Bonlevard Haussmamt

tt auæ bureaux du journal

GAZETTE DE MONTRETOUT

i-e divorce du « Général ».

PHIME GRATDITE

TOÜTE PERSONNE des Déparlrmeals,
des Colonies ou de PKtransser qui etaarfte
M. J. Madre, directeur-gérant du Grelot, de
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Art.

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30

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»

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Autorité.

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Batte.

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Charivari.

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•Chasse illustrée . .

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7 50

Constitutionnel. . .

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Déiense..

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20

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*Dix-neuvièm e Siècle

24

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12

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Droit.

64

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i>

16

0

Événement.

64

»

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»

16

»

Echo de Paris . . .

4 b

0

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12

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♦Estaîette.

24

»

12

»

6

))

Figaro. .

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19 50

♦France avec la Repu-

blique illustrée . .

40

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20

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10

»

*Gaulois.

64

»

32

»

16

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♦Gazette des Beaux-

Arts.

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»

27

»

»

0

Gazette de France.

66

»

3b

»

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))

Gaz. des Tribunaux

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»

36

»

18

»

Gil-Blas.».

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31

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0

♦Illustration.

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»

18

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*Intransigeant. . . .

28

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15

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8

0

Journal des Débats.

72

»

36

»

18

»

Journal Officiel. . .

40

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))

*Justice (1).

40

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»

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♦Liberté.

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»

*Monde illustré . . .

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13

»

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*Moniteur universel.

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Mot d’Ordre ....

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*National.

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»

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*Nouvelle Revue. . .

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»

*Paix.

24

»

12

0

6


*Paris.

40

i

20

»

10

»

*Patrie.

64

»

32

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0

Pays..

64

»

32

»

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0

Petit Journal. . . .

24

»

12

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6

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♦Petit National . . .

24

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12

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6

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*Petite3 Aifiches (1).

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24

»

13

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•Petite République .

24

»

12

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6

0

Radical.

25

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13

»

7

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Rappel.

20

»

11



6

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République franç. .

40

»

20

»

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•Revue illustrée. . .

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*Revue des Deux-Mon

56

»

29

»

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♦Revue Bleue ....

30

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>

0

0

♦Revue scientiiique .

30

»

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0

0

0

Semaine financière.

12

»

7

»

»

»

Siècle.

64

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32

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•Soir.

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30

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16

0

Soleil.

2b

»

15

»

8

»

♦Télégrapbe (1) . . .

48

»

24

0

12

0

Temps.

68

»

34

»

17

0

*Tour du Monde. . .

26

»

14

»

»

0

Univers.

55

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28

50

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I

♦Vie Moderne ....

24

»

13

0

7

0

Vie Parisienne . . .

30

0

16

0

8 50

♦Voltaire.

40

»

20

»

10

»

Pour les colonies et Vètranger demander
les prix par carte postale.

(1) Par exception, lesabonnésau Tiligraphe,
à lci Justice et aux Petites Affiches, reçoivent le
Qrelot gratuitement pendanl toute la durée de
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PRIS par l’intermédiaire de M. J. Madre, le*
abonnements à la plupart des autres journaux
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temps plus ou moin* long.

II n’est pas donné suite aux
demandes d’abonnements non ac-
compagnées d’un mandat-poste
ou d’une valeur à vue sur Paris.

Adresser les lettres et vateurs au nom de
U. J. MADRE, 5, cité Bergère à Paris.

Boulange a* perdu la confianee de l’Angle-
lerre !

C’est, du moins, ce que déclare le Times.

Pourquoi John Bull retire-t-il ses sympa-
thies au général Boothlanger?

Parce que Mme Boulanger est Anglaise et
que le divorce est imminent.

Qui done prétendait que le couple Boulange
élait un modèle d’union !

II va falloir réviser cette petite conslilu-
tion-là. On n’attendait pour ça que le mariage
de Marcelle.

Naturellement le brav’ général, malgré ses
cbeveux aujourd bui poivre et sel, auue foul-
tilùde d’adorairices qui vont lui demander son
cceur et sa main.

L’ambition de devenir un jour impératrice
des Françats fait toumer bien des tètes.

Le général Boothianger et son armée... du
Salut ne demandent qu’à battre mounaie.

On trouvera bien quelque part une « ricbe
veuve » ou une princesse rastaquouère pour
prendre la suite des affaires de mistress Bou-
lange et de mademoiselle Camemberg.

It s’agit avant tout non p is de remplir des
devoirs plus ou moins conjugaux, mais de
remplir la caisse.

Mais, j’y soDgel Pourquoi le général n’é-
pouserait-il pas l’impéralrice Eugénie qui a
encore de beaux restes etde jolis revenus.

La fusion du boulangisme et du badingre-
nisme serait un fait aecompli.

Hàtez-vous, général, de fonder une dynastie 1

*

* *

La Résurrection de Wilson

L’Écossais Wilson vient de rentrer en scène
à Amboise.

îl a ju ré de publier les 22,000 dossiers qu’il
a sauvds de l’Eiysée.

22,0001 II y a de quoi rendre jaloux
MM. Numà Gilly et Savine.

Pour commencer, M. Wilson tombe sur le
flls à Marie Laurent “t sur le commanditaire
de Paris, le banquier Veil-Picard.

Qu’y a-t-il de vrai dans toute cette liistoire
du billet de 20,000 francs à l’ordre de ia per-
sonne qui aunoncerait à M. Veil-Picard qu’il a
élé crueifié? Je n’en saisrien. Mais c’est dian-
tremenl comique.

Wilson nous réserve une foule de surprises.

Ce n’est pas qu’il tente de se disculper. Non.
II veut seulement prouver qu’il n’est pas le
seul a avoir trempé dans les fameux tripatouil-
lages.

Décidément le métier de député se gàtel Le
jeu des petits papiers et des dossiers com-
mence à exaspérer la Cbambre en général et
en particulier les nombreux brasseurs d’af-
faires qui s’y trouvent.

J’ai sous les yeux le règlement du Sénat et
j’y Irouvo page 61, arlicle 142, les lignes sui-
vantes :

« II est interdit à tout sénateur de prendre
« ou de laisser prendre sa qualité parlemen-
« taire dans desenlreprises financières, iudus-
« trielles ou commerciales. »

J’ai vainement cherebé un arlicle analogue
dans le règlementde la Chambre des dépulés.

Sil’on révise unjour, j’appelle l’attention des
révisionnistes sur celte lacune.

Ce n’est pas pour ètre figurants de pros-
pectus financiers que nous élisons nos dépu-
tés.

*

* *

Le coup il'Etatl

II. y a des coups d’Etat daas l’air et l’affoie -
ment est Général.

Rochefort et Cassagnac affirment que M.Flo-
quet a fait fourbirà neuf les cellules deMelun
et de Clairvaux pour y caserner le général
Boulanger et ses fidèles 1

Parole ! Ce n’est pas à Melun ou à Clairvaux
qu’il faudrait les interner, c’est à Charenton !

*

* *

Regrets cternels.

En passant bier sur l’Esplanade, je trouve
un vieil iuvalide qui pleurait à chaudes
larmes.

— Ah ! gémissait-il, mon pauvre ami est
mort I Que vais-je devenir sans !ui ?

— Eb bien ! mon brave, lui dis-je, qu’avez-
vous donc à vous lamenter ainsi ?

— Ab I Monsieur, ne m’en parlez pas! J’a-
vais un vieuxcamaradeauxlnvalides, infirme
comme moi, seulement il lui manquait la
jambe gaucbe, tandis que moi j’ai perdu la
jambe droite. II chaussait le mème numéro
que moi et nous achetions la mème paire de
bottines de compte à demi. Maintenant qu’il
est mort, comment vait-je pouvoir faire?

Montretout.

---4—-

ZIGZAGS

Baudin nous a valu Gambetta et tout le tas
de Joseph Reinach, d’Emmanuel Arène et de
Comme-la-Lune qui, malheureusement, lui
survivent.

Baudin, par conséqueDt, nous devrait bien,
en guise de réparaiion, de nous débirrasser
du brav’général et de son cortègede Laguerre,
de Yergoin et de Naquet, — un Naquet avec
bquel il estimpossible de laver son li ge sale
en famille !

La maiiiftstation du 2 décembre prochain
amènera-l-elle cet heureux résultat?

Je mets quelque énergie à en douter.

Lesmanifestants manifesteront manifeste-
mentet défileront enrangs d’oignons.

Quelques cris de « vive Baudin » seront
poussés par les beaux daims du corlège.

Et... j’ai bien peurquece nesoittout.

De la calomnie il reste to jours quelque
chose.

Mais des manifestations le plus clair de ce
qui reste, c’est souvent au poste.

X

Chirac, lui, nous a valu de nous débarrasser
du tonnelier nlmois Numa Gilly.

Les révélations du Matin sur la façon dont
ce puriste comprenait l’expression « vie de
famille » ont achevé d’édifier le public sur la
valeur des Dossiers autour desquels on a voulu
faire tant de bruit.

BrûloDs du sucre et ne parlons plus de ces
tristes sires, réduits désormais à ce lugubre
sort : ne plus recevoir de poignées de mains
que de Wilson et Andrieux.

X

Guillaume II est soufi'rant, les uns disent
d’un refroidissement, les autres d’un échauf-
fement.

J'opinerai plulôt pourla secondehypothèse,
étant donné que l’einpereur est tombé malade
étant en chasse.

X

Le président de la République suis e est
mort à Berne.

II se nommait Hertenstein, un nom parfai-
tement inconnu.

Heureux les peuples qui ont à leur tô e des
gens qui n’ont pas d’histoire !...

Les Serbes et les Belges voudraient bien
pouvoir en dire autant.

X

La Grèce vient de célébrer par des fètes
solennelles le 21 e anniversaire du gouverne-
ment de son roi.

Ces sortes de cérémonies-là devienncnt de
plus en plus rares.

En revanche, quantités de républiques pour-
raient s’offrir le luxe de réjouissances sem-
blables.

La nôtre elle-mème, en dépit des fâcheux
pronostics que ne lui marchandent guère ses
ennemis de tout poil, n’est séparée de cette

da’e fatidique que par uu pauvre petit sep-
tennat...

Qui n’est pas celui de Mac-Malion.

Et ne deviend a point celui deBoulanger!

Gringoire.

----

ESPRIT DE PARTOUT

Pendantles fiançiilles :

On choisil les meubles cb^z l’ébéniste : la
i’syché, des plus coquettes et très fine, a élé
fort admirée. On arrive devantun lit.

— Ob! décLre ingénument la jeune femme,
jevoudrais quelque chose d’élégant, mais de
soüde.

Sourire discret du fiancé.

— Parce que, ajoute-t-elle bien vite en rou-
gissant, j’ai le sommeil très lourd 1
—o—

Un docteur appeié chez un malade, accourt
au cbevet du patient.

— II n’y a rien à faire, murmure-t-il; voyez :
la main est déjà verte...

— Mais mon mari, réplique la femme, est
ouvrier teinturier 1

— Eh bien, répond le médecin, il a réelle-
ment de. la chance... s’il nVtait pas teinturier,
il serad mort dans cinq minutes.

—o—

Le comte de X... a pour domestique uu ivro-
gne fieffé. L’autre jour, il lui en fait le repro-
che en lui disant :

— Joseph, depuis qae ta lemme est morte,
je m’aperçois que tu te grises lous les jours.
Tu ne t’enivriis auparavant que deux ou trois
fois par semaine, je veux que tu te remaries
tout de suite.

— Ahl monsieur le comte, reprit le valet,
laissez quelques jours à ma douleur !

— o —

Le coulissitr Zed a pour sommelier un gail-
lard qui ne déteste en aucune façon la purée
septembrale.

L'autre jour, rentrant à l’improvisle, il le
surprend huvaat sou vin au goulot mème de
la bouteille.

— G’est ça, dit-il, ne te gène pas! Tu ne
nieras pas, cette fois, j’espère ?

— Ohl monsieur, répond le drôle, sans se
démonler, c’était pour rattraper un grain de
plomb qui était resté au fond !

—o—

Le docteur Bouju est accusé de dépeupler
son village, ce qui, vu ses fonctions, n’a rien
de surnalurel.

Mais on le soupçonne également d’étre pour
quelque cbose dans l'accroisfement des nais-
sancr s.

— Que voulez-vous, disait-il hier, il iaut
bieu que je me refasse une clientèle.

—o—

Domesliques décadents.

M. Z..., resté veuf à cinquante ans, s’est re-
tiré dans un [ietit appartement.

II a pris dcrnièrementune bonne à toutfaire
qui lui a été fournie par un bureau de place-
ment.

Ginq ou six jours après l’entréo de la sou-
brette, M. Z .. trouva, le soir, sur sou bureau,
un pelit billet au crayon :

« Devant rentrer très lard du^Jial, je prie
monsieur de ne pas me sonner demain ma-
tin. »

— o—

Uuejeuoc et foit jolie femme, bieu connue
de ces messieurs de la Chambre, sollicitait
d rnièrement, pour un protégé, une place de
prcfet, auprès de M. Floquet.

— Eq vérité, lui répoudit le ministre, vous
me voyez désolé, je n’ai absolument rien de
disponible.

— Comment, pas une pauvre petite préfec-
turc?... fùt-ce uu département de rebut?

— Pas un seul, je vous en fais le serment...
Je n’ai plus que des sous-préfectures.

— Ehbien! alors, donnez-m’en deux. 1

JOB.
 
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