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LE GRELOT

donne, dit-il au geôlier, mais je viens de me
faire couper les chtveux chez mon coiffeur, on
m’a dit que le bourreau les coupait très mal.

—o—

Le concierge d’une institution d’enseigne-
ment utilitaire et où le grec et le latin sont
négligés pour les « études pratiques », disait
hier, avec une noble flerté, à un père qui ra-
menait son garçon :

— Monsieur, nous avons ici des élèves de
tous les pays. II nous en vient mème de la
Russie Cocasse !

e

—o—

Deuil de famille.

Zaboulard a perdu sa belle-mère; un ami
vient le voir aussitôt et le trouve en train de
jouer de la flûte.

— Tiens! dit-il, je venais vous consoler...

— Oui, fait Zaboulard en prenant un air
attristé... j’ai bien du chagrin...

— Pourtant, vous faisiez de la musique?

— Non... je jouaisun peu de la flûte... tris-
temeiit 1...

—o—

Un gros farinier se trouvait hier en partie
fîne et carrée aucafé Anglais.

La rue Bréda était parfaitementreprésentée.
D’assez beaux yeux et énormément d’appétit:
tout était truffé.

— Quel vin? monsieur, vint demander le
garçon.

— Eh bien ! fit le farinier avec un sourire
très fin, donnez-nous du Moulin- à.-Vent. Qu’en
dites-vous, belle dame, ajouta-t-il en s’adres-
sant à son vis-à-vis.

_Moi, je veuxbien du Moulin-à-Vent, et se

penchant à l'oreille de sa voisine :

— C’est dommage qu’il faudra vouloir du
Meunier après.

—o—

On n’est pas de fer, que diable 1 et le père
François s’est trouvé,cesderniers temps,assez
sérieusement malade.

Son curé vient le voir :

— Ramassez toutes vos peines, lui dit-il, et
offrez-les à Dieu.

— Je lui ferai là, ma foi, un beau présent !
—o—

Un inventeur américaiu vient de construire
un nouveau vélocipède à trois roues, qui ne
nécessite plus aucun mouvement des pieds
ni des mains.

Voici en quoi consiste ee procédé :

Le voyageur se place sur le vélocipède.

Et sa belle-mère le pousse par derrière.

—o—

Guibollard lit un journal au café en pre-
nant son apéritif.

Au bout de trois quarts d’heure, un garçon
s’approche :

_Monsieur a fini le « Constitutionnel ? »

— Garçon, répond avec solennité le doux
gâteux, je lis toujours un journal deux fois :
la premiôre pour le lire, la seconde pour le
comprendre.

—o—

Politiqueurs du boulevard.

_Enfin quoi? II n’y aura rien dans les dis-

cours et les tartines boulangistes, rien dans le
programme, rien d’arrêté, de précis....

— Donc, pour le moment, le général et les
partisans du général ne peuvent guère...

— Que généraliser!...

JOB.

-—---♦----

FEUILLES AU VENT

« NOTRE FRITZ »

Tous les jours, depuis six mois, le télégra-
phe a lancé sur le monde les nouvelles de la
santé du prince Fritz, devenu l’empereur
Frédéric III.

Oui, tous lesjours, sans jamais se lasser,
les fils électriques donnent des nouvelles les
plus eonlradictoires de cette santé impériale.
Tous les jours, les journaux affirment que
l’Empereur n’a plus que quelques heures à
vivre et qu’il peut vivre encore pendant plu-
sieurs années.

Et le télégraphe, impertubable, enregistre
le noir et le blanc comme deux vérités de
nature différente, mais aussi réelles l’une que
l’autre.

Nous vivons en un temps très fécond en
miracles !

Un de ces matins', on nous télégraphiera
que Frédéric III est mort, mais que cependant,

#

il vient de partir, avec l’Impératrice, pour
faire une cure d’air à Wiesbaden.

EFFET DE PRINTEMPS

Les journaux de Marseille annonce le dé-
part du vapeur Poitou, de la Société de
transport maritime, qui transporte à Kaïffa, en
Terre Sainte, trois cent quatre-vingt-dix pas-
sagers, hommes et femmes à peu près en
nombre égal.

A peuprès en nomire égal! Voyage de noces,
alors ?

ANNONCES GAIES

Elle l’est incontestablement, cette annonce
que nous découpons dans les Petites Affiches :

Vaveuflibre, d’une nation voisine et amie de
la France, de goûts simples et de bonne conduite,
victime de revers non mérités, mais non irrépa-
rables, demande à épouser une demoiselle ou une
dame veuve ayant ou non un enfant, et de prétérence
une personne de bonne famille, pour qui cette
union serait l'oubli de quelque situation doulou-
reuse.

On recherche des qualités ménagères et une
modeste tortune. On ne répondra qu’aux offres
directes.

D’une nation voisine et amie de la France!...
G’est peut-être un Belge ?... De tes enfants
sois fier, ô son pays!...

BOULANGERIE

M. Aurélien Scholl, qui n’a pas pris rang
parmi les adversaires de la candidature Bou-
langer, publie dans le Matin la boutade sui-
vante :

o Un journal a prétendu que certains zélateurs
du général Boulanger, désireux d’augmenter le
nombre de ses électeurs, racontaient sous le seau
du secret, dans les campagnes où la légende de
Napoléon couve encore sous les cendres, que
Boulanger était fils naturel de Louis Bonaparte.

« On ne s’attendait pas à celle-là !

« Et cependant je me rappelle, quand le prince
Jérôme se présenta à la députation dans les
Charentes, qu’on le battit en brèche en affirmant
aux paysans que c’était lui qui avait introduit le
phylloxéra en Francet »

Douville.

THÉATRES

Opéra. — La reprise d’Henri VIII, depuis
longtemps annoncée, a dû encore être ajournée
par suite d’indispositions des principaux
artistes — indispositions malheureusement
aussi successives que les opinions de M. Ferry.

Quand l’un a cessé de tousser, l’aulre se
fait porter malade et le public attend toujours.
Le vieux répertoire est une bonne chose, mais
les abonnés commencent à le trouver singu-
lièrement monotone.

La Direction ferait sagement d’aviser.

Odéon. —l'aveu, de Mme Sarah Bernhardt,
a ob enu tout juste le succès d'estime et de
curiosité auquel il pouvait légitimement pré-
tendre, en raison de la notoriété de l’auteur.

M. Porel a sagement fait de le retirer de
l’afïiche.

On annonce pour cette semaine la première
de la Marchande de sourires, un joli titre plein
de promesses que la pièce tiendra, si nous en
croyons les indiscrétions de coulisses.

Palais-Royal. — Le Palais-Royal vient de
reprendre les Petites Godins, l’amusant vaude-
ville de M. Ordonneau.

Gette reprise a été écoutée avec plaisir et
l’on a fort applaudi Dailly, très en verve,
Milher et Calvin, Mlle Bonnet et M. Lavigne,
qui a retrouvé tout son succès d’antan, dans sa
fameuse scène du mal de mer.

Gymnase. — M. Sardou a voulu piendre
sa revanche de La Tosca, et dêmontrer à
nouveau qu’il était un bon auteur dramatique.

11 s’est bien gardé de sortir de ses cartons
une nouvelle pièce — l’expérience eut été en
effet tout autre que concluante, et s’est
contenté de faire remonter au Gymnase l’un
de ses anciens succès du Vaudeville, Do /'a.

Gette comédie a été écoutée avee plaisir et
l’on a été presque unanime a déclarer que
M. V. Sardou avait un réel talent... il y a
quelque dix ans.

Porte-St-Martin. — La Porte-S|^Hrlin a

donné l’autre semaine La Grandemwrnière,
drame en 8 actes tiré du roman de M. Ohnet.

L’auteur célèbre du Maître de Forges n’a rien
gagné à cette nouvelle tentative dramatique.
La Grande Marnière est une pièce mal bâtie,
assez pénible à subir et qui ne nous paraît pas
appelée à tenir longtemps l’affiche, malgré le
talent des interprètes qui ont vaillamment
combattu pour le succès de la pièce, sans
l’obtenir.

Châtelet. — Le Châteletvientd’interrompre
les représentations de Michel Strogoff.

On répète jour et. nuit, à ce théâtre : Germi-
nal, le drame de M. Zola, que la censure^ Sst
\ enfin décidée à laisser représenter.

La première est annoncée pour la fin de la
semaine.

Gela nous promet une soirée des plus inté-
ressantes.

Ambigu. — les Mohicans de Paris vont
remplacer sur l’afïiche La Jeunesse des Mous-
quetaires, qui n’aura plus que quelques repré-
sentations.

Avis aux retardataires.

Bouffes-Parisiens. — L’apparition de
Valet de Cæur se trouve retardée encore une
fois par suite de difficultés qui viennent de
s’élever dans la distribution des rôles.

M. Piccaluga a abandonné son rôle, qui doit
ètre tenu par M. Goo^ er.

Tant pis !...

On espère jouer, cependant, dans une
huitaine.

Hippodrome. — L’Hippodrome, dont le
succès est toujours très grand, prépare des
merveilles pour le mois prochain.

II s’agit d’une grande fète russe avec cos-
tumes, mise en scène, et figuration nom-
breuse. La piste sera transformée en lac glacé
où patineront une armée de garçons et de
fillettes.

Rien de plus à signaler sur les autres scènes.

Les Variétés continuent a faire de belles
recettes avec Décoré ; les Folies-Dramatiques,
avec Surcouf; le Vaudeville refuse du monde
avec les Surprises du Divorce et l’Eden-Théâtre
se transforme peu à peu en... Sahara, grâce à
ses innombrables caravanes de chameaux.

JüLES DE LA VeRDKIE.
--

GRELOTS

En voyage de noce.

Octave. — Pourvu qu’on ne laisse pas entrer
d’autre voyageur dans notre compartimentl...,

Alice. — Sois tranquille, mon ehéri, nous
resterons seuls : le conducteur me connait
bien, val

—*-»—

Un amateur vient d’écrire à Zola pour lui
demander la liste de cent meilleurs ouvrages
publié en France.

Emile a répondu:

« Je n’en ai pas encore éerit cent.»

—«-»—

Vient de paraître : le Drapeau hlanc, organe
légitimiste. Rédaeteur en chef A. Ponroy.

Jeparie dix sous qu’il ne pondra rien du
tout !

— «-» —

Une jolie réponse du docteur Grégoire à
cette question : Qu’est-ce qu’un parodoxe ?

Une vérité qui s’éveille
Et gémit de nous voir dormir
Le phénomène de la veille ;

Le lieu commun de l'avenir.

—«-»—

Du même docteur.

— Ah ! disait-il, que d’anémies on pourrait
gaérir avec toutes les indigestions qui se
perdent I

— «-»—

Extrait de l’évangile selon saint Octave :

« Dieu créa l’homme, puis, se demandant
de quoi vivrait celui-ci seul, il créa la femme.»

Triboui.et

-♦--

GBELOTS-FINANCE

Après une période d’incertitude, voici que
semble s’ouvrir une nouvelle ère de baisse. La
Bourse n’est pas boulangiste, c’est là son
moindre défaut. La dissolution ne lui plait
visiblement guère etla révision ne lui ditrien
qui VfiHe. Pour elle, Boulanger c’est l’incon-
nu et nulie part plus que rue Vivienne on en
goûte l’adage. Un tien vaut mieux que deux
« tu l’auras. »

Rentes et valeurs, tout a baissé, mais cepen-
dant dans une proportion qui n’a rien d’in-
quiétant et n’est môme pas peut-être assez
large pour engager une nouvelle couche d’a-
cheteurs à prendre position.

A l’extérieur, la santé de l’empereur d’Al-
lemagne inspire d’autant plus d’inquiétudes
que les tiraillements entre l’impératrice Vic-
toria et Ie prince de Bismarck rendraient sin-
gulièrement houleux les débuts du règne du
jeune Guillaume.

Au fond, les cours pratiqués en ce moment
dénotent bien que la spéculation est résolue à
opposer une résistance énergique aux tenta-
tives faites par les baissiers pendant les jour-
nées précédentes. La Bourse n’est certes pas
encore remise de la secousse qu’elle vient de
subir, mais les offres, loin de prévaloir, font
place à des demandes d’une certaine impor-

tance. Notre spéculation, vivement soutenue
du reste par l’épargne, s’est enfin rendu
compte que tous les bruits et les fausses alar-
mes pouvaient bien ne servir que des intérêts
étrangers, alors que nos fonds continuaient
à présenter d’indiscutables garanties.

Tant que l’argent sera abondant et que les
dispositions des ma.’chés étrangers paraîtront
bonnes, les aeheteurs auront gain de eause,
mais la situation peut se modifier brusque-
ment, et le jeu qu’ils jouent n’est pas sans
danger. On est douc toujours en présence des
mômes éventualités : pas beaucoup de bausse
à voir, beaucoup de baisse à craindre et depuis
longtemps ce sont les vendeurs qui perdent.

La situation économique est peut-ètre plus
digne d’intérôt que la situation financière.

II est toujours dangereux pour un pays de
se jeter aveuglément dans les voies du pro-
tectionnisme. Et le moindre des périls que
l’on puisse courir en fermant ses portes de
trafic aux produits des autres nations est de
s’exposer à des représailles.

Nous n’entendons pas faire allusion à nos
rapports avec l’Italie, qui la première, en dé-
nonçant le traité de 1881, nous a mis dans la
nécessité de lui tenir rigueur, mais à un peuple
avec lequel nous avions toujours été en par-
faite communauté de sentiments et d intérèts.

G’est à nos industries que pour ses besoins
la Grèce fait appel depuisun temps immémo-
rial; c’est dans nos ateliers delaSeyne qu’elle
fait construire la plupart de ses navires de
guerre; c’est à Decauville ou aux ateliers du
Creuzot qu’elle adresse presque toutes ses
commandes pour voies ferrées; ce sont des
offîciers français qui instruisent l’armée et la
marine grecques. Et voilà que, grâce à un ma-
lencontreux projet tendant à élever les droits
sur les raisins — seul produit de ce pays qui
trouve des débouchés en France—une guerre
économique est sur le point d’éclater entre les
deux nationsl

Aussi qu’arrive-t-il? A la noüvelle de celte
prohibition, il s’est formé entreles principaux
négociants du royaume, une ligue, dont
chaque membre s’engage à ne plus jamais
rien acheter en France, au cas où les droits
en question seraient votés. Et l’on peut comp-
ter que les commerçants grecs, ainsi coalisés
contre nous, se tiendront parole.

Nous voilà bien avancés 1 Espérons encore
que l’on parviendra à sVntendre ; sinon, un
des meilleurs marchés européens nous serait
bientôt complètement fermé.

Arikl.

Ilsera répondu à toutes lesdemandes de
renseignements dnanciers, soit par lettre,
soit par la vole du journal.

Musée Grévin, 10, boulevard Montmartre.
Ouvert tous les jours de 1 h. à 11 h. du soir.
— Monument de l’amiral Courbet. — Panorama
Detaille. — Cabinet fantastique. — Goacert des
Tziganes.

Folies-Bergère, 8 h — Le.s quatre sœurs
Martens. — Les six Taureaux Espagnols. —
Dimanches et fètes, matinée à deux heures et
demie, réservée aux familles.

Eippodrome. — Tous les soirs, à 8. h. 1/2, —
Dimanches, Jeudis et Fêtes, matinée à 3 h.

Scala, 7 h. 3/4. — MM. Libert, Ouvrard, Re-
val, Pichat, Maiius Richard, Caudieux, Mmes
Amiati, Demay, Jules Bloch, etc. — Matinées
dimanches et fètes, à deux heures.

Eldorado, 8 h. — Tous les soirs, spectacle-
concert. — Mmes Thérésa, Bonuaire, Dufrany,
Caynon; MM. Perrin, Vaunel, Sulbac. — Mati
nées Dimanches et fètes.

Ambassadeurs. —Tous les soirs, à8 heures,
Dimanches et Fétes, Matinée. Mmes Deriy,
Rhéa, Ghevalier, etc. ; MM. Bienfait, Ganivet,
Rihéral, Sarina, l’homme-diable.

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10© SWELOPPE8 COJÜÎflES

aüsortie*, illastrées par Pépin

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