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LE GRELOT

tuaire sans le défendre; on défend toujours
plus ou moins son sanctuaire. il y aura donc
bataille entre les milices du paradis et les
soldats de l’enfer. L’Europe entière voudra
assister à cette lutte gigantesque, dont la pa-
reille n’a encoreété vue que dans les tableaux
des peintres Rubens, Michel-Ange.

Devant ce combat, les attractions de l’année
deviendront bien pauvres ; 1889 eomptera

maintenant dans le siècle comme une date
historique de premier ordre—à côté des dates
de la proclamation de l’Immaculée-Goncep-
tion et de l’infaillibilité du pape.

Que de grandeur l’Eglise, certainement vic-
torieuse, devra à la franc-maçonnerie et à Sa-
tan !

PROPAGATION DE LA FOI

Lesjournaux cléricaux fontconnaîtreàleurs
clientsqueles aumônes recueillies pourlapro-
pagation de la foi, en 1887, ont rapporté
0,402,276 fr. 40 c.

Les apôtrès modernes, au moins, ont les
ressources néeessaires pour propager; il n’est
pas étonnant qu’avec de pareils moyens, ils
exagèrent la dose de foi àfaire pénétrer dans
les âmes candides, et en arrivent surtout à se-
mer la mauvaise foi.

' G’est la France républicaine qui vient en tête
de la lisle des donateurs, avec 4 millions de
francs.

L’Amérique centrale ne s’est fendue que de
150 francs.

Chose extraordinaire, en Russie et en Polo-
gne on n’a trouvé que 700 francs. Nous qui
croyions que la Pologne était ultramontaine
avec exaltation 1 On s’y figure peut-êlre que
la mauvaise foi est une graine qui pousse
fort bien sans culture ; de là la tiédeur des

' I

participants à la propagation par les apôtres.

Mais qu’il est donc facile de trouver des mil-
lions pour ces balançoires-là 1

BOULANGERIE

M. Paul Déroulède s’étant enrôlé dans la
la conspiration boulangiste en sa qualité de
président de \a.Hguedes patriotes, une scission
s’est immédiatement créée dans cette société.

Un nombre considérable de membres ont
donné leur démission et se sont constitués en
société dissidente sous letilre d'Uiiion patrio-
tique de France.

On ne pourra pas dire que l’agitation bou-
langiste n’engendre pasl’«Union.» Seulement,
c’est l’union patriotique organisée contre elle,
pour la combaltre.

Douville.

Les Faux Billets de Banque

Ah! si jamais je ie rattrapeI... Gredin!
filou ! misérable 1... En voilà un qui devrait
pourrir au bagne ! Le bandit !...

— Ilé, quoi donc?que se passe-t-il?

— Figurez-vous qu’un gueux, un assassin
sans doute, vilain gibier de polencel m’a
four é une fausse pièce de quarante sous...

— Ah! ah! Voyons voir!...

— Je ne l’ai plus ; je viens heureusement
de la repasser. Mais croyez-vous qu’il faut
ètre canaille, pour tromper ainsi le mondel...

Est ce assez humain? Neuf fois sur dix, la
préoccupation du monsieur ou de la femme,

— surtout de'la femme, soyons galant, — est
de rendre à autrui ce qu’il ou elle a trouvé
mauvais qu’on lui fît, Gareaux conséquences,
quand il s’agit, comme aujourd'hui, non plus
de quarante sous, mais de cinq cents francs !
Si vous êles myope, ou si vous n’avez pas une
grande habitude de manier les billets de
demi-mille, attention ! Vous encaissez, bien;

— puis, vous payez : — ici commencent vos
tribulations.

Tout d’abord, on vous appelle voleur. Puis
on vous conauit chez le commissaire qui, con-
traint de rechercher les faussaires, par ordre
du parquet, vous fait une verte semonce, sai-
sit votre billet et, quelquefois, se livre sur
vous et chez vous, à une perquisition en rè-
gle. Non seulement vous perdez votre ou vos
images, mais encore vous devenez passible de
la cour d’assises. On lit, en effet, en lettres
plus claires sur les faux que sur les vrais
billets ; « Travaux forcès à perpétuité aux fal-
sificateurs... ainsi qu'à ceux qui auront fait
usage des billets contrefaits... »

Vous allez arguer de votre bonne foi ? quellc
plaisanterie ! Votre devoir est de vous dénon-
cer vous-mème, de p,»rdre votre argent et...
de vous taire, àmoins que vous ne préfériez
liler enBelgique.



« *

— Question : La Banque de France est-elle
responsable ?

— Réponse : Pas du tout. Elle ne doit que
sa signature. Rien ne l’oblige à accepter une
banknote, pas plus que vous n’êtes contraint
à faire honneur à l'échéance de votre billet,
si votre signatuie est imitée.

Mais la Banque a-t-elle assumé une respon-
sabilité en gardant le silence lorsque iurent
découverts les premiers billets faux ? En aver-
tissânt le public, elie l’empôchait d’être
trompé. Est-ce que le monopole u’impose pas
des devoirs au gouverneur et au régent ?

— Oui, une responsabilité morale, mais pu-
remtnt morale. 11 est vrai d’ajouter que les
monopoles étant immoraux par essence...

— Question : La Banque profite-t-elle de
l’argent des billets brûlés, disparus, ainsi que
1 affirment divers journaux?

— Réponse : Pas le moins du monde. En
vertu de son monopole, elle didt avoir tou-
jours la représentation en numéraire, sauf aux
époques de cours forcé, — de tous les Hllets
émis sans exception. A l’expiration du mono-
pole le montant des biltets non présentés au
remboursemeij t fait retour à l’État, qui de-
meure responsable vis-à-vis des porteurs in-
connus.

— Beaucoup d’actionnaires de la Banque
supposent que c’est là un bénéfice pour eux,
à ajouter aux réserves...

-- II est bon de les détromper.

La question des faux billets soulève cinq
cents, pardon! mille demandes auxquelles on
est très embarrassé de répondre, pour l’ins-
tant. II est possible, en effet, que les tribu-
naux établissent une nouvelle jurisprudence
pour sauvegarder les droits de la masse contre
une institution qui commet journellement des
gaffes, mais ce n’est qu’une éventualité. Pro-
visoirement, il faut se défendre soi-même et
refuser carrément les billets qui paraissent
douteux. Diverses Sociétés vont plus loin :
elles les refusent tous, ne pouvant exercer un
contrôle utile. C’est le Crédit de la Banque qui
en souffrira fatalement. Ses procédés finan-
ciers ont contribué à la rendre impopulaire,
au moins autant que son hésitation à prendre
un parti radiral, en présence des ennuis que
les billets faux procurent au commerce et à
l’industrie.

Les jurisconsultes eux-mêmes ne savent pas
si l’on a le droit de refuser un billet de la
Banque de France. Son papicr est considéré
comme monnaie légale, mais, d’autre part, le
cours forcé est aboli. On répond que le cours
forcé n’a rien de commun avec la circulation
des billets. Est-ce bien exact?

Notre ami et confrère, don Câprice, qui ré-
pond, comme ci-dessus, dans Oil Blas, aux
questions à lui posées, n’a pu se répondre à
lui-mème à la dernière.

Le doute reste donc entier. Et la fameuse
solution, « s’abstenir », s’impose plus que
jamais.

O progrès, voilà bien de tes coups !... Grâce
à ceux que l’on a accomplis dans l’art de la
falsification des billets de banque, —»qui,
faux, sont plus beaux que les vrais, — on va
préférer, au papier soyeux de la rue de la
Vrillère, les sautillants louis d’or, — qu’on
imite en piaiine doré, — voire les antiques
« roues de derrière » — qu’on coule en plômb
et en étain, — et même, qui sait? la lourde et
incommode monnaie de billon, dont la hausse
du cuivre a peut-être pour but unique de
rendre la frappe ruineuse pour les faussaires.

Ainsi va le monde. La sagesse des nations
et les vieux ponts-neufs n’échappent, pas plus
que le reste, à la loi du transformisme dei
choses. Et le refiain que vous avez tous, peu
ou prou fredonné se devra ainsi fredonner,
depuis que l’on court le risque de mourir de
faim en plein Paris, avec les poches bourrées
de billets de banque de cinq cents francs :

N'ayez jamais du pnpier dans vos poches,

On ne sait pas ce qui peut arriver !...

Henri Vaudémont.

——•—-

GRELOTS

Entendu à la salle des Capucines, pendant
une conférence du célèbre X...

— Comme il est plein de son sujet 1 dit un
assistant.

— Mais comme il est lent à se vider!... ré-
plique un voisin.

Sur le boulevard

Un gamin est bousculé par une Anglaise,
longue et mince comme une perche.

— Oh ! mince ! s’écrie le gavroehe, comme
elle pousse, c’t’aspe_rge-là !

Au buflet de la gare-

— Garçon, pourquoi me comptez-vous 1 fr.
pour ma serviette?

— Dans l’état où Monsieur l’a mise, il est
absolument indispensable de la donner au
blanchisssage 1

—«-»—

Un rural demande à un citadin ce que signi-
fie le scrutin de ballottage.

— Le ballottage est comme une espèce de
balançoire électorale, où se balancent deux
candidats, jusqu’au moment où il n’y en a
plus qu’un de « balancé. »

—«-»—

Un menuisier du faubourg St-Antoine vient
de perdre sa femme.

C’est la troisième fois qu’il est veuf.

A la sortie du cimetière, un ami lui propose
de le reconduire en voiture.

Lui, avec émotion :

— Merci... Je préfère m’en retourner à pied.
Vous savez, « on a ses habitudes. »

—«-» —

De l’album d’un suecesseur de M. de Buffon,
au Jardin des Plantes :

Palais des singes. — Conservatoire de mi-
mique et de dépravation.

Triboui-et

GRELOTS'FINANCE

sur les 19,930 obligations réservées aux an-
ciens obligataires dans l’émission des 33,300
obügations nouvelles, ces derniers n’en ont
souscrit que 11,049. — 8,881 obligations sont
donc restées en dehors de la conversion, c’est-
à-dire dans une proportion de 46 0/o ».

Le peu d’empressement apporté par les an-
ciens obligataires, qui, « nourris dans le
sérail, en connaissent les détours, — et les
retours de bâtons », me paraît tout à fait to-
pique. Us connaissent la valeur. Us savent ce
qu’en vaut l’aune, et c’est pourquoi ils ont
préféré se faire rembourser en bel et bon ar-
gent à rentrer dans cette galère !

M. P..., à Bèners. — 1° Oui. — 2° Oui. —
3° Vendez à tour de bras. Mais sans excéder
ce que vous avez. Surtout, pas de déeouvert !...

Beautés et Misères de la Vie Militaire, par

Fonserane, vient de paraître chez l’éditeur Jules
Lévy.

Dans cet ouvrage, l’auteur s’est eilorcé de dé-
crire différentes scènes de la vie de caserne prises
sur !e vif, et cela d'un style clair, rempîi d'anec-
dotes, tantôt tristes, tantôt gaies, mais toujours
intéressantes et de bon gout.

Ce volume est expêdié franco contre 3 tr. 50 en
mandat ou timbres-poste, à M. Jules Lévy, édi-
teur, 2, rue Antoine-Dubois.

Les vacances générales ont ralenti les affaires
et nous laissent peu à dire.

Samedi dernier, la clôture se faisait sur les
plus hauts cours de la semaine : après deux
jours de fermeture, le marché seretrouve dans
d’excellentes dispositions et confirme les ré-
sultats acquis à la dernière séance ; il tend
mème à les amélîorer et presque toute la cote
était en hausse mardi.

Rien n’indique que ces tendances se doivent
modifier d’ici peu. Les rentes sont d’une très
grande ferinelé.

*

Lcs établissements de crédit ont en général
bonne allure. Le Foncier, surtout se fait re-
marquer pour ses excellentes tendances. Les
divers types d’obligations foncières et commu-
nales sont particulièrement recherchés sur le
marché du comptant.

La petite épargne apprécie à leur juste valeur
ces titres, qui joignent, à la sécurité, des
chances de gain séduisantes et supérieures à
toutes celles offertes par les obligations simi-
laires. Aussi les petits capitalistes ne man-
quent-ils pas une occasion de mettre ces obli-
ga'ions en portefeuille.

*

* *

M. Magliani, ministre des finances d’Ilalie,
désespérant de faire adopter par la Chambre
l’augmentation des décimes sur les impôts
fonciers, vient de soumettre à la commission
des finances un projet d’élévation des droits
de timbre.

Pour les lettres de change et effets de com-
merce, le timbre serait double.

La taxe de négociation des titres de rente,
certificats, obligations, etc. ; la taxe sur les
avaaees sur titres, valeurs ou marchandises
serait portait de 1 à 1 1/2 pour mille, plus
deux décimes.

Mais une exception serait faite en faveur des
obligations 3 0/0 des chemins de fer, que le
gouvernement voudrait bien voir s’éeouler fa-
cilement, mais que l’épargne internationale
n’admettre qu’avec une extrème froideur.

*

*• «

Un marché bien animé, c’est celui des obli-
gations de Panama. La 3 e série nouvelle elle-
môme, qui ne se traite qu’en Banque —
n’étant pas encore à la cote officielle — a des
achats à 184 80. L’action de Panama est
montée à 390, et la hausse n’a pas dit son
dernier mot.

Arikl

llsera répondu à toutes lesdemandes de
renseignements dnanciers, soit par lettre,
soit par la vole du journal.

-+.-

CORRESPONDANCE

M. B..., à Troyes. — Les Grelots-Finance
vous donnent le renseignement demandé.

Je regrette d’avoir été absent de Faris
et de n’avoir pu vous donner, par lettre parti-
culière,leconseiI sollicité plus tôt,ce qui vous
eût permis d’en profiter plus largement. Mais,
entre nous,je préférerais l’action à l’obligation
comme valeur d’avenir, bien que, pour des
causes toutes spéciales et toutes momenla-
nées, l’obligation, valeur de placement fixe,
devienne, sous peu, la favorite de la spécula-
tion.

Le Caveau ouvre un concours public de Chan-
sons inédites, dont voici les conditions princi-
pales :

Une senle Chanson par concurrent; huit cou-
plets au plus; envoi avant le 15 août prochain à
M. Henri Rhéni, rue des Archives, 42; sous pli
cacheté et affranchi, contenant un second pli ca-
cheté qui renferœera le nom du concürrent et qui
portera extérieurement le titre de la chanson.

Proclamation des résultats et distribution des
prix et mentions au banquet du 9 novembre 1888,
café Corazza, Palais-Royal.

En vente chez JULES LÉYY,

2, rue Antoine-Dubois, à Paris :

Le jfénéral Boulanger

PAR LE GÉNÉRAL CLUSERET

1 brochure. 10 centimes

Par cent, pour la propagande, franco, 6 francs.

L’équivoque Bonlangiste

par Henri Martin

1 brochure in -8°. 15 centimes

Par cent, pour la propagande, franco, 10 francs.

Boulilnjger

POÉSIES SATIRIQUES PAR PaUL MûREL
1 brochure in-8°, couverture illustrée, 60 centimes
Par cent, pour la propagande, franco. 30 francs
Lettrc au général lloulangcr
PAR I.E GÉNÉRAL T. W,

1 brochure in-4°. 1 franc

Par vingt-cinq, pour la propagande, 10 francs

Musée Grévin, 10, boulevard Montmartre. —
Ouvert tous les jours de 1 h. à 11 h. du soir.
— Monument de l’amiral Gourbet. — Panorama
Detaille. — Cabinet fantastique. — Concert des
Tziganes.

Folies-Bergère, 8 b — Les qualre sœurs
Martens. — Les six Taureaux Espagnols. —
Dimanches et fètes, matinée à deux heures et
demie, réservée aux familles.

Hippodrome. — Tous les soirs, à 8. h. 1/2. —
Dimanches, Jeudis et Fêtes, matinée à 3 h.

Scala, 7 h. 3/4. — MM. Libert, Ouvrard, Re-
val, Pichat, Maiius Richard, Caudieux, Mmes
Amiati, Demay, Jules Bloch, etc. — Matinées
dimancbes et fôtes, à deux beures.

Eldorado, 8 h. — Tous les soirs, speetacle-
concert. — MmesThérésa, Bonnaire, Dufrany,
Caynon; MM. Perrin, Vaunel, Sulbac. — Mati-
nées Dimancbes et fètes.

Ambassadeurs. — Tous les soirs, à 8 heures,
Dimanches et Fètes, Matinée. Mmes Derly,
Rhéa, Chevalier, etc. ; MM. Bienfait, Ganivet,
Ribéral, Sarina, l’homme-diable.

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