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LE GRELOT

— Voyez-vous, dit l’un au plus jeune : les
Prançais sont, avant tout, des brouillons, in-
capables d’avoir huit jours de suite les mêmes
idées. Ils n’ont point cette ténacité qui carac-
térise l’esprit énergique allemand. Et la téna-
cité même que mettent les Alsaciens à rester
Français prouve, mieux que tout le reste,
qu’ils sont foncièrement Allemandsl

— C’est évident, répond l’autre, d’un air
convaincu!....

Scboll demandait Guibollard?

Le voilàl....

Revu.

Nullement corrigé.

Et considérablement augmenté d’un émi-
nent disciple.

Je crois pouvoir en rester làl....

Gringoire.

---♦——-

FEUILLES ÀU YENT

ENFIN !

Nous avons la vérité maintenant sur les
scandales de Giteaux : une lettre de Soissons,
adressée à VUnivers, nous fait connaitre que
cette affaire aété ourdiepar les francs-maçons,
incités par Satan.

A la bonne heure ! Voilà au moinsqui parait
vraisemblable !

Dès que Satan est l’auteur des actes de cor-
ruption dont la maison de Citeaux a été le
tbéâtre, il n’y aplus qu’à plaindre les victimes
du mauvais esprit,

Nous supposons bien que, lorsque la justice
aura lu la lettre adressée à l’Univers, elle relâ-
chera les prévenus en leur faisant d’humbles
excuses.Puis ellemettra Satan en prévention,
après avoir cité à sa barre ses complices lcs
francs-maçons.

Une seule chose nous intéresse maintenant
en ce scandale de Citeaux : quelle sera la na-
ture de la peine que la justice infligera à mes-
sire Satan?

Le condamnera-t-on peut-être à baiser le
Christ en croix ? Ce serait bien dur I

AVIS PONCTUEL

On nous signale l’inscription suivante, qui
orneles bureaux d’une grande administration
publique :

Les bureaux sont ouverts de neut heures du
mat n à deux h.ures de l’après-midi.

A partir de deux heures, Ies bureaux sont
fermés.

Impossible d’ètre plus précis et plus clair et
il faudrait vraimeat être bien eatèté pour
aller frapperà la porte de ce bureau après deux
heures de l’après-midi.

UN MOT

A une de ces dernières réunions organisées
en faveur des grévistes, lè citoyen Ed. Vaillant
s’e?t écrié :

« Quand la misère aura disparu, la Répu-
blique ne courra plus aucun danger »I

II y a du vrai donc cette déclaration.

Qu’on fasse donc disparaître la misère le
plus tôt possible : c.e sera un bon débarras.

Malheureusement, le citoyen Vaillant n’a
pas donné son moyen pour obtenir ce grand
résultat : disparition de )a misère. II a eru,
sans doute, qu’il suffisait d’un mot pour
triompher de cette mégère séculaire ; un mo-
ment, il a parlé en dieu.

« Beaucoup de bruit pour rien », a dit un
ancien, dont les mols sont encore plus remar-
quables que ceux du citoyen Vaillant.

LE CHEMIN DE LA CROIX

Le très légitime respect que chacun doit
avoir pour M me Marie Laurent, comme femme
et comme artiste, ne peut pas nous empêcher
de reproduire le plaisant état de services...
dramatiques du nouveau chevalier de la Lègion
d’honneur.

C’est Aurélien Scholl qui a dressé cet in-
ventaire. Et voici ce qu’il a trouvé s

« Dans les drames de MM. Dennery, Anicet
Bourgeois, Michel Masson, Barrière, Victor Sé-
jour et autres, M"' e Marie Laurent a perdu
soixante-cinq fois son enfanl ;

Elle a empoisonné onze fois son mari;

Elle a été violée sept fois;

Elle a été accusée vingt-cinq fois injustement;

Elle s’est noyée six fois ;

Elle a retrouvé quinze fois des papiers qui ren-
daient l’honneur à quelqu’un;

Elle a été enterrée vivante dix fois;

Elle a poignardé cinq hommes et six femmes;

Et sa tète est tombée trois fois sous la hache
du bourreau, »

Boaucoup de légiounaires ne pourraient pas
en dire autant!

ELLE EST BIEN BONNE !

La première réunion boulangiste en vue
des élections du 19 août, dans la Charente-

Inférieure, a eu lieu à Saintes, dans un local
affecté d’ordinaire aux bêtes à cornes et autres
animaux domestiques. Le Président, heureux
sans doute de terminer sou discours par un
fier mouvement oratoire, s’est écrié :

« Le christianisme, à Bethléem, est né dans une
étable; le boulangisme, à Saintes, est né dans
une écurie. »

C’est donc un animal que le boulangisme.

11 'a d’ailleurs poussé ses premiers vagisse-
sements dans les bras d’un vétérinaire, le dé-
puté Duguyot.

La bôte a dû être bien mal soignée (je parle
du boulangisme), car elle est bigrement ma-
lade.

Douville.

--

GBELOTS

— Pourquoi les garçons de café se sont-ils
mis aussi en grève?

- Parbleu! à force de s’entendre dire :

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— Tu sais que Durand se marie?

— Ah ! ma foi, j’en suis bien content I

Puis après un moment de réflexion :

— Et encore pourquoi en serais-je content?
II ne m’a jamais rien fait.

-«-» —

Un imbéciie ne pourrait cesser d’ètre un
imbécile que le jour où il reeonnaitrait qu’il
est un imbécile.

Or, comrne pour reconnaître qu’il est imbé-
l ilc, il faudrait d’abord ne pas être un imbé-
cile, il est évident qu’un imbécile ne pourra
jamais cesser d’être imbécile.

— «-»—

Lu sur la vitrine d’un photographe ;
Portraits d’rnfants instantanés.

Voilà de la génération spoutanée ou je ne
m’y connais pas !

-«-))-

— Moi, je viens de prendre comme amant
de cœur un garçon boucher.

— ??

— On va porter des manches à gigot... Tu
comprends, quelle économie !...

Triboulet.

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