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https://doi.org/10.11588/diglit.14155#0027
MUSEE DE PHILIPPEVILLE ic
Une inscription punique est gravée sur une de ces petites stèles(l)
dont on a trouvé plusieurs milliers à Carthage(2) : elle a été rapportée
à Philippeville et donnée par un pasteur anglican, Ginsburg. Le fron-
ton manque. La partie supérieure de ce qui reste nous montre un
personnage, homme ou femme, d'un dessin sommaire et maladroit.
Il est vêtu d'une longue robe et probablement aussi d'un manteau.
Debout ou assis, on ne saurait le dire avec certitude, il tient de la
main gauche, ramenée sur la poitrine, un objet indistinct^; la main
droite est ouverte et levée, en signe d'exaucement ou d'oraison.
L'inscription placée par dessous présente la formule ordinaire de
ces stèles. C'est un ex-voto à la Grande Dame Tanit, face de Baal et
au Seigneur Baal-Hamân, dédié par Simhata, fille d'Adonibaal, fils
d'Himilcat. Une image analogue à celle que nous venons de décrire
occupait le sommet de trois autres stèles de Carthage, dont deux
malheureusement sont mutilées(4), et dont la troisième est aujour-
d'hui perdue(5). Celle-ci présentait, au-dessous, une dédicace à Tanit
et à Baal-Hamân, débutant, contre l'usage, par une expression que
l'on rencontre sur d'autres monuments phéniciens: « Necib (mot
qui signifie cippe ou stèle) Malac-Baal (nom divin) ». Ce terme, au
sujet duquel on a beaucoup disserté, ne semble pas avoir été expliqué
d'une manière satisfaisante. Se rapporte-t-il à la figure qui a été
sculptée au sommet de la stèle et que nous retrouvons sur la pierre
de Philippeville? Ou bien cette image est-elle simplement celle de
la personne qui offre l'ex-voto? Entre les deux hypothèses, il est bien
difficile de se décider(6).
(1) Bertrand, Musée, p. 61 ; Corpus inscrip-
tionum semiticarum, irc partie, tomeII, n° 532
et pl. iv. — Haut, o™, 19.
(2) Corpus inscr. sem., irc partie, t. I, '
p. 274 et suiv.
(3) Un oiseau ou une fleur, disent les au-
teurs du Corpus.
(4) Corpus inscrip. sem il., irc partie, I,
p. 281. Clerraont-Ganneau, Revue critique,
1880, I, p. 91, n. 5.
(5) C. i. s., ire partie, I, n° 194.
(6) La première hypothèse a paru se recom-
mander par la place éminente que l'image
occupe sur les stèles et qui semblerait la
désigner plutôt comme une divinité.
Une inscription punique est gravée sur une de ces petites stèles(l)
dont on a trouvé plusieurs milliers à Carthage(2) : elle a été rapportée
à Philippeville et donnée par un pasteur anglican, Ginsburg. Le fron-
ton manque. La partie supérieure de ce qui reste nous montre un
personnage, homme ou femme, d'un dessin sommaire et maladroit.
Il est vêtu d'une longue robe et probablement aussi d'un manteau.
Debout ou assis, on ne saurait le dire avec certitude, il tient de la
main gauche, ramenée sur la poitrine, un objet indistinct^; la main
droite est ouverte et levée, en signe d'exaucement ou d'oraison.
L'inscription placée par dessous présente la formule ordinaire de
ces stèles. C'est un ex-voto à la Grande Dame Tanit, face de Baal et
au Seigneur Baal-Hamân, dédié par Simhata, fille d'Adonibaal, fils
d'Himilcat. Une image analogue à celle que nous venons de décrire
occupait le sommet de trois autres stèles de Carthage, dont deux
malheureusement sont mutilées(4), et dont la troisième est aujour-
d'hui perdue(5). Celle-ci présentait, au-dessous, une dédicace à Tanit
et à Baal-Hamân, débutant, contre l'usage, par une expression que
l'on rencontre sur d'autres monuments phéniciens: « Necib (mot
qui signifie cippe ou stèle) Malac-Baal (nom divin) ». Ce terme, au
sujet duquel on a beaucoup disserté, ne semble pas avoir été expliqué
d'une manière satisfaisante. Se rapporte-t-il à la figure qui a été
sculptée au sommet de la stèle et que nous retrouvons sur la pierre
de Philippeville? Ou bien cette image est-elle simplement celle de
la personne qui offre l'ex-voto? Entre les deux hypothèses, il est bien
difficile de se décider(6).
(1) Bertrand, Musée, p. 61 ; Corpus inscrip-
tionum semiticarum, irc partie, tomeII, n° 532
et pl. iv. — Haut, o™, 19.
(2) Corpus inscr. sem., irc partie, t. I, '
p. 274 et suiv.
(3) Un oiseau ou une fleur, disent les au-
teurs du Corpus.
(4) Corpus inscrip. sem il., irc partie, I,
p. 281. Clerraont-Ganneau, Revue critique,
1880, I, p. 91, n. 5.
(5) C. i. s., ire partie, I, n° 194.
(6) La première hypothèse a paru se recom-
mander par la place éminente que l'image
occupe sur les stèles et qui semblerait la
désigner plutôt comme une divinité.