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i6

MUSÉE DE PHILIPPEVILLE

Les inscriptions latines sont au nombre de plus de cent cin-
quante, mais ce sont, pour la plupart, des épitaphes sans intérêt.

Un bloc de marbre(I) porte une dédicace à Bellona Augusta,
faite par un prêtre, Sex. Horatius Félix, de concert avec ses trois
fils, prêtres eux aussi : elle nous apprend qu'il restaura à ses frais
le temple de la déesse, avec toute la décoration et la peinture,
« templum, cum omnibus ornamentis et pictura, sua peq(unia) renovavit. »
La rédaction n'est pas des plus correctes: « cum filis Proculu,Trium-
pale, Felice sacerdotes (sic). » - C'est peut-être à la même déesse
que se rapporte un petit ex-voto(-. On y voit gravées les empreintes
de deux formes de pieds (long. o'",2o), dont la pointe est tournée
en bas et de deux autres, disposées parallèlement, mais en sens
inverse. Les traces de trois scellements en plomb que l'on remarque
sur chacune de ces formes paraissent indiquer qu'elles servaient
jadis à encastrer de véritables représentations de pieds ou de san-
dales. Au-dessous, se lit une inscription, par malheur fort effacée:

« Bael(lonae)^ Aug(ustae) sac(rum). P(ublius) A[.....]ius Félix v(otum)

s(olvit) l(ibens) a(nimo). » L'image indique l'heureux accomplissement
du voyage fait par cet homme au sanctuaire de la divinité(4). —
La Bellone que l'on adorait ainsi à Rusicade n'était sans doute
pas la vieille déesse italique, mais celle qui avait été apportée de
Cappadoce en Occident(5): nous verrons plus loin que les cultes
orientaux étaient assez répandus dans cette ville.

(1) C.7.Z../7957etp. 1878; Roger, p. 52,
n° 22. Ce bloc a été trouvé sur la colline de
du Bou-Yala, au nord-ouest de la ville.

(2) Table de marbre de om,37 de côté,
trouvée avec l'inscription précédente (Roger,
p. 56, n° 30). C. I. L., 7958 et 19848.

(3) Il faut dire que le B initial n'est pas
certain; il y avait peut-être là un P. Cepen-
dant cette inscription ayant été découverte
avec la dédicace à Bellone, l'interprétation
que nous donnons, d'après le Corpus, est très
probable.

(4) Des empreintes de pieds, de grandeur

naturelle, tracées sur des dalles à Maktar et à
Dougga (Bulletin des antiquaires de France,
1884, p. 224, et 1889, p. 232; Carton, Le
sanctuaire de Baal-Satumc à Dougga, p. 95-96;
conf. Bull, arch., 1893, p. 190; La Blanchère
et Gauckler, Catalogue du Musée Alaoui, Epi-
graphie, n° 359) ne paraissent pas avoir eu la
même signification. Elles indiquaient peut-
être l'endroit où l'on devait se placer pour
prier.

(5) Sur cette Bellone, voir Preller-Jordan,
Rômische Mythologie, II, p. 386, et, pour l'Afri-
que, C. I. L., 7111 et Tertullien, Apolog., 9.
 
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