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72 MUSEE DE PHILIPPEVILLE

blanc du Filfila C'est du Filfila que provient aussi la brèche rose
et blanche dont sont faits deux fûts, ainsi que le marbre de trois
autres, zébré de longues veines grisâtres et verdâtres, qui rappellent
un peu le cipollino^.

La série des chapiteaux est fort intéressante. Celui que reproduit
la figure 4 de notre planche XI(3), est en grès et d'ordre ionique. Les
proportions en sont trapues et massives. Des oves sont sculptés sous
la naissance des volutes; un grand bouton de lotus occupe la partie
centrale; chaque volute enferme une rosace et une petite fleur de
lotus s'en échappe. Ce morceau semble être, sinon d'époque, du moins
de tradition punique. Il y a au musée quelques autres chapiteaux
d'ordre ionique, en grès(4). Mais la très grande majorité se rattache
plus ou moins directement à l'ordre corinthien. Les figures de la
planche XI nous dispenseront de longues explications(5). Ce sont

(1) Trois présentent des cannelures droites,
deux autres des cannelures en spirale.

(2) Trois tronçons sont taillés dans une
brèche rose, blanche et noire qui ne paraît pas
africaine.

(3) Bertrand, Théâtre, p. 60-61. Haut.
ora,37-

(4) L'un d'eux, d'une ornementation assez
fantaisiste, est reproduit par Delamare, pl. 32,
fig. 9 (les proportions sont plus massives) : il
était alors en meilleur état qu'aujourd'hui. Un
autre, très grand (diamètre om,75), est inachevé
et malheureusement mutilé; il est décoré sous
les volutes d'une zone d'olives. On peut remar-
quer que les cinq chapiteaux ioniques du musée
sont en grès. Ils datent peut-être d'une époque
antérieure à l'exploitation des carrières du
Filfila. Au contraire, sauf un seul, tous les
chapiteaux corinthiens ou composites sont en
marbre. —■ Il n'y a qu'un chapiteau (pierre,
haut. om,28) d'un type que l'on retrouve très
fréquemment dans les basiliques chrétiennes
d'Afrique et qui consiste en simples bandes
superposées: voir, p. ex., Mélanges de l'Ecole
de Rome, XIII, 1893, pl. ix, fig. 7. Ce chapi-
teau vient de Smendou.

(5) Fig. 1. Haut. om,)2. Les chapiteaux
corinthiens de ce type, de hauteurs diverses,
sont nombreux au musée.

Fig. 2. Haut. om,40. Type très fréquent,
avec un ou deux ransfs de feuilles non décou-
pées.

Fig. 3. Haut. om,43.

Fig. 5. Chapiteau de pilier, d'ordre compo-
site, haut de o™,35. Rangée d'oves sous
l'abaque.

Fig. 6. Haut. ora,3 6. Il y a au théâtre six
chapiteaux de ce type. Deux autres sont sem-
blables pour leur partie supérieure, mais ils
présentent deux rangées de feuilles découpées.

Fig. 7. Haut. om,37.

Fig.. 8. Chapiteau de pilier. Haut. om,3 3.
Fig. 9. Haut. om,26.

Fig. 10. Haut. ora,25 (deux chapiteaux de

ce type).

Fig. 11. Haut. o"',27. — Un autre petit
chapiteau est de même style, mais il ne pré-
sente qu'un seul rang de grandes feuilles, au
nombre de quatre, dont les pointes aboutissent
aux angles du sommet ; elles sont séparées par
de petites feuilles lancéolées, dressées.
 
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