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JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTÉRATURE.

peintube, sculpture, gravure, architecture, musique, archéologie, bibliographie, belles-lettres, etc.
PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE M. AD. SIRET, MEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE.

Paraissant deux fuis par Mois.

N° 15. Belgique. — 15 Août 1861. Troisième Année.

On s'abonne : à Anvers, chez Tessaro , éditeur ; i 14 Oreat Marlborough Street, à Londres.—Prix ! ce qui regarde l'administration, la rédaction ou

à Bruxelles, chez Dlcq; à Gand, chez Hoste; à d'abonnement: pour toute la Belgique, (port com- les annonces, s'adresser à J. Edom, imprimeur

Liège, De Soer; Mons et Namur Leroux; Pour pris). — Par an , 8 l'r. — Étranger (port compris), à St. Nicolas, (Flandre-Orientale. Belgique) (af-

les autres villes, chez tous les libraires. Pour —Allemagne, 10 fr. — France, 11 l'r. — Hollande, j franchir). Les lettres et paquets devront porter

l'Allemagne: r. Weigel ; A. Schnée Leipzig. 5 (1. — Angleterre et Irlande, 8 s. 6 d. — Prix | pour suscription , après l'adresse principale:

Pour la France : ve Benouard, Paris. Pour la par numéro 40 c. — Tout abonnement donne droit « Pour la direction du, Jbwtial des Beavtx-Ârts. »

Hollande : Martinos Nyhoff, à La Haye. Pour à une annonce de 1S lianes, répétée 2 fois dans — Il pourra cire rendu compte des ouvrages

l'Angleterre et l'Irlande : chez Barthès et Lowell, l'année. — Annonces 20 c. la ligne. — Pour tout dont un exemplaire sera adressé à la rédaction.

SOMMAIRE : Conseil de perfectionnement de
l'enseignement des arts du dessin; rapport de M.
Alvin (dernier article). — De notre situation lit-
téraire. — Correspondances particulières : Nurem-
berg; — Berlin; — Weimar. — Lettre sur un
article de M. le Cxc Cl. De Ris. — Lectures re-
commandées. — Ventes. — Nouvelles d'atelier,
Chronique.

CONSEIL DE PERFECTIONNEMENT

DE L'ENSEIGNEMENT DES ARTS DU DESSIN.
Session de 1861. '

RAPPORT DE M. ALÏIN.

(Deuxième et dernier article).

Le rapport fait remarquer que dans
plusieurs localités il y a une tendance à
favoriser le dessin industriel au détri-
ment de l'art.

11 y aurait, selon nous, un grand dan-
ger à s'opposer à ces tendances qui ne
sont après tout qu'un résumé significatif
des besoins de l'époque. S'il est une
branche des prospérités sociales qui se
développe dans des proportions inouïes,
c'est à coup sûr l'industrie, et, comme
conséquence assez naturelle, l'art indus-
triel marche à la suite de ce développe-
ment. Il y aurait manque de logique de
chercher à arrêter cette marche ; il nous
semble, au contraire, qu'il faut l'encou-
rager et la diriger dans une bonne voie.
Si l'on consultait les petites localités qui
érigent des académies ou des écoles de
dessin, il n'y en a pas une qui n'avouerait
qu'elle a eu en vue de former des hom-
mes habiles à composer des formes élé-
gantes, à donner du charme aux déco-
rations industrielles et à revêtir ainsi
les produits de l'industrie de mérites
particuliers. Je ne pense pas qu'une seule
commune secondaire, ait songé que de
son académie pourrait surgir un jour un

Rubens. D'ailleurs, il est à remarquer
que du moment qu'un prodige de ce
genre vient à s'annoncer, il quitte im-
médiatement sa localité pour une des
quatre grandes académies du royaume.
Un trouvera une autre preuve de notre
manière de voir dans la statistique des
académies et des écoles, on y verra que
presque partout les études qui ont l'art
industriel pour objet, sont avidement
recherchées.

Cette vérité une fois bien établie, mal-
gré l'opinion de théoriciens classiques
qui substituent leurs espérances a la réa-
lité , il faut s'appliquer à introduire les
principes du beau dans les études que
réclament les tendances de l'époque, et,
loin de trouver à redire à cette influence
que signale le rapport, il y aurait plutôt
lieu de s'en féliciter, car il faut y voir
l'expression delà volonté populaire, li-
brement et spontanément exprimée.
S'opposer à cette manifestation, serait
dangereux; on courrait le risque de voir
l'enseignement officiel insensiblement
abandonné et le Gouvernement belge
recevoir le reproche d'obéir à des théo-
ries exclusives.

On ne doit pas conclure de cette nia-
| nière de voir que nous voulions porter
I atteinte aux études académiques dont
les bases sont si solidement assises dans
des règles que nous a transmises l'anti-
quité, que rien n'a pu encore les détrôner.
Nous voulons, au contraire, le dévelop-
pement de ces études là où c'est néces-
saire, mais nous croyons être dans le
vrai, en disant qu'il ne faut pas les im-
poser à tous, ni partout; nous croyons
aussi être dans le vrai en disant qu'il est
des circonstances où il faut savoir faire
la part du feu et nous sommes dans ces
circonstances. L'art, à toute évidence,
tend à se matérialiser: sauvons les prin-
cipes, mais n'exigeons pas trop dans
un incendie si considérable.

Nous ne pouvons admettre avec M. Al-
vin qu'il y ait contradiction entre le
programme de l'enseignement moyen et
celui des académies, lorsqu'il fait remar-
quer que le premier n'oblige à enseigner
aux élèves des athént^es que le dessin
mis en rapport avec leurs études théori-
ques. C'est justement là pour nous qu'est
l'homogénéité, d'un programme déjà bien
lourdement chargé. On n'enseigne pas
le dessin de la figure aux élèves des
athénées parce que le Gouvernement a
pensé avec raison que ceux qui voulaient
suivre cet enseignement n'avaient qu'à
se rendre aux académies et écoles insti-
tuées pour cet objet. C'est éviter un dou-
ble emploi ou tout au moins une super-
létalion.

Dans la deuxième partie du rapport
nous voyons le plan des études proposé
au Gouvernement par le Conseil. Pour le
moment nous nous bornerons à y faire
une seule observation. Pourquoi les
cours oraux n'existent-ils que dans la
troisième division? Ces cours oraux ne
seraient-ils pas au moins aussi indis-
pensables aux deux premières divisions
qu'à la troisième? Les éléments de l'art
ne s'inculqueraient-ils pas mieux dans la
mémoire s'ils étaient expliqués en même
temps qu'ils sont enseignés? D'après le
plan que nous avons sous les yeux, nous
voyons bien la syntaxe mais non la
grammaire.

A propos des lauréats des grands
concours, nous glisserons au milieu des
vœux émis par le Conseil, un vœu qui
nous est particulier et auquel il est à
espérer qu'il sera fait droit. A savoir que
les questions d'histoire ou de littérature
qu'on adresse aux lauréats de Rome
soient au moins susceptibles de recevoir
une réponse. Il nous est revenu à cet
égard de curieuses révélations que nous
passerons sous silence, mais qui nous
autorisent à émettre ce que nous écri-
 
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