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importantes du Royaume-Uni, de manière à
multiplier pour ses membres les occasions
de se faire connaître à un nouveau public,
et de leur faciliter de plus en plus le place-
ment de leurs œuvres.

CHRONIQUE GÉNÉRALE.

— Samedi, à H heures, a eu lieu , au local de l'Aca-
démie royale, l'audition publique des partitions qui ont
concouru pour le grand prix de Rome. Ces partitions,
au nombre de cinq, ont été exécutées dans l'ordre sui-
vant : 1° Bel Woud, de M. Walput, de Gand ; 2° la can-
tate écrite sur le même sujet, par M. Vanden Eede,
également de Gand ; 3° Jeanne d'Are, de M. Rufcr de
Liège; 4° l'œuvre écrite sur le même poème, par M.
Haes, de Bruxelles ; S» Ilet Woud, de M. Van Gheluwe,
de Gand. Les paroles de la cantate flamande émanent,
comme on sait, de M. Versnayen, de Bruges ; celles de
la cantate française sont dues à M. Michaëls, de Bruxelles.

L'exécution terminée, l'auditoire, qui était nombreux
et compacte, a été invité à se retirer, et, après un quart
d'heure de délibération , le jury, composé de MM. Félis,
Haussons, Daussoigne-Méhul, Soubre, Samuel, de Bur-
bure et Benoit, a fait appeler successivement M. Walput,
de Gand, à qui le premier prix a été décerné, MM. Uaes,
de Bruxelles, et Van Gheluwe,de Gand, quiontremporlé
ex œquo le deuxième prix. La distinction obtenue par
M. Walput est d'autant plus flatteuse pourcejeunc artis-
te, que jusqu'ici il n'avait participé à aucun grand con-
cours institué par le gouvernement.

— Parminosconcitoycns qui onlobtenudesrécompen-
ses à l'Exposition universelle de Paris, nous nous faisons
un plaisir de mentionner tout particulièrement M. G.
Smels-Van Genechten.

M. G. Smels a exposé une collection de clichés galva-
noplastiques appliqués à la gravure typographique. Ces
produits, qui appartiennent peut-être plus à l'art qu'à
l'industrie, ont été honorés, de la part du jury, de la
médaille en bronze. Nous sommes d'autant plus heureux
de féliciter notre concitoyen au sujet de la distinction
qui vient de lui être accordée, qu'il est non-seulement
le premier et unique artiste-clicheur belge dont les
œuvres aient passé dans une exposition internationale,
mais que son travail a surpassé en solidité et en fini
d'exécution celui de ses concurrents étrangers, qui n'ont
pu obtenir cette distinction.

Nous croyons donc ne rendre qu'un juste hommage
aux incessants et laborieux efforts de M. G. Smels en
reconnaissant en lui le créateur d'une nouvelle branche
d'art pour notre pays. D'ailleurs, le gouvernement lui-
même, en chargeant, il y a quelque temps; M. G. Smets
de la confection des planches pour l'impression des
timbres-poste, travail qui antérieurement était confié à
l'Angleterre, a prouvé qu'il appréciait hautement le talent
de notre concitoyen. (Précurseur.)

— On écrit de Pesth : Le sort de la collection de ta-
bleaux du prince Esterhazy n'est pas encore décidé,
mais ou doit s'attendre à une solution désavantageuse
pour la nation, car les créanciers de la masse de la fail-
lite insistent sur la vente de la collection. Le gouverne-
ment n'a fait jusqu'ici aucune démarche pour assurer à
la nation ce magnifique trésor artistique. L'empressement
de la nation à faire des sacrifices pour des buts vraiment
patriotiques, ne s'est jamais démenti, même dans des
temps difficiles ; aussi ne reculcra-t-elle pas devant ce
nouveau sacrifice. Mais il y a péril en la demeure, et le
gouvernement doit promptemenl intervenir, afin de con-
server au pays cette collection qui comprend 659 ta-
bleaux des maîtres les plus célèbres de toutes les écoles,
54,000 gravures et 4000 dessins au crayon, des plus
précieux.

Le Pesli Naplo assure que le danger est imminent, at-
tendu qu'il s'est déjà présenté un acquéreur étranger.

— Le Plan-Guide du palais de l'exposition universelle
de Paris indique parmi les objets exposés dans le parc,
près de l'annexe des œuvres d'art belges, une statue de
Charlemagne. C'est une erreur : l'œuvre dont il s'agit
est la statue équestre de Baudoin de Conslantinople,
sculptée par M. Jacquet et envoyée à l'exposition par de
Compagnie anonyme pour la fabrication du zinc, du
bronze, etc. Cette statue que nous avons eu occasion de
voir, constitue une fort belle œuvre qui fait honneur à
M. Jaquet.

— M. Grand maison a informé, le b' Juin, la Société
archéologique de Tours, qu'il a eu le bonheur de réunir
des textes assez nombreux et assez concluants pour lui
permettre de désigner avec certitude l'emplacement
exact de la maison habitée à Tours par l'illustre peintre
de Louis XI, Jehan Fouquet. Elle est aujourd'hui, mal-
heureusement, détruite; mais, au xve siècle, elle s'éle-
vait à l'angle nord-ouest de la rue des Fouqucts, alors
appelée rue de la Tour ou rue des Pucelles. Le nom des
Fouquets fut sans doute imposé à cette rue par la recon-
naissance et l'admiration publiques , après qu'elle eut
été habitée et illustrée par Jehan Fouquet et ses deux
fils, qui furent des peintres presque aussi célèbres que
leur père. Celle maison, qui dépendait du chapitre de
Saint-Martin, fut prise à rente, en 1159, parle père de
Jehan, et transmise parce dernier à ses descendants,
qui la revendirent en 1471 et 1472. C'est done là, dans
une ruelle étroite et obscure, qu'ont vu le jour ces dé-
licieux chefs-d'œuvre dont les débris, aujourd'hui dis-
persés, font l'admiration des amateurs et des connais-
seurs de l'Europe entière.

M. Grandmaison appelle tout particulièrement l'atten-
tion de la Société sur l'une des pièces qu'il vient de citer,
et qui permet de serrer de plus près qu'on n'avait pu le
faire jusqu'à ce jour l'époque de la mort de notre grand
artiste. Ce texte est un aveu de 1481 , où l'on voit figu-
reràcette date la veuve et les héritiers dejelian Fouquet,
peintre. Evidemment, c'est bien là le peintre de Louis
XI, et il faut désormais renoncer à prolonger sa carrière
jusqu'en 1483, ainsi que l'ont fait M. deLaborde et pres-
que tous les biographes. (Chronique des Arts.)

— L'exposition triennale d'Anvers s'ouvre le H Août.
Le chiffre des œuvres exposées ne paraît pas devoir être
considérable, toutefois on assure qu'elles seront dignes
de l'école. A part Leys et De Keyser, dit-on , les grands
maîtres s'abstiennent. Ils commettront à Anvers la même
faute qu'ils ont commise à l'exposition universelle de
Paris où leur abstention a entraîné des conséquences
beaucoup plus graves en trompant l'étranger sur la va-
leur de l'école belge. En effet, l'annexe belge à Paris ne
possède aucune œuvre de Wicrlz, deGallait, de de Keyser,
de Madou, de Slingeneyer, de Portaels, de Dyckmans,
de Verboeckhoven, de Robbe, etc. Comment peut-on
alors asseoir un jugement équitable sur les forces artis-
tiques d'une nation? Les autres peuples ont été mieux
avisés et ils ont, unissant tous leurs efforts, assemblant
toutes leurs gloires, montré leur puissance et leur vita-
lité à l'Europe entière. Puisse cet exemple être une leçon
pour nous; pour nous qui avons eu l'inexplicable incurie
de rester en dessous de nous-mêmesdans des proportions
réellement désastreuses et alors qu'il aurait suffi d'un
peu d'entente pour occuper une des premières sinon
la première place.

— On exécute à la chapelle du fond de l'église de
N. D. à Anvers, des peintures ornementales d'un goût
excellentet d'un caractère d'unenoblcsévérité.Cesorne-
ments s'harmonisentavec bonheur aux excellents vitraux
de celle chapelle. Nous n'en saurions dire autant des
stations du Christ peintes dans la première grande cha-
pelle de droite. C'est une suite d'offenses au bon goût,
au dessin,et, ce qui est plus grave, pour une église qui
possède une fabrique, contre l'histoire et la liturgie.

— La Société royale pour l'encouragement des Beaux-
Arts, à Anvers, vient de distribuer à ses membres la
gravure à laquelle ils ont droit. C'est tout simplement
une des gravures les plus distinguées que l'on ait vues
en Belgique; elle est de Joseph Bal, d'après Cermak, et
représente cette charmante Monténégrine exposée par
l'artiste il y a 5 ans. Le ton général de celte gravure est
clair et lumineux; beaucoup de lumière malgré le tra-
vail du burin qui se révèle partout; suavité et souplesse
extrême dans les chairs, surtout dans celles de l'enfant;
dessin un peu mou dans les détails, tel sont les quali-
tés et le défaut de celle planche qui a fait le plus
grand plaisir aux nombreux sociétaires et qui fait le
plus grand honneur aux administrateurs de la société.

— Les artistes se demandent avec effroi où se fera
l'exposition de 1869 à Bruxelles. On parle d'une nou-
velle baraque....

— L'art musical vient de remporter plusieurs triom-
phes à Gand dans les personnes de MM. Waelput et Van
Gheluwe auxquels il faut adjoindre M. Van den Eede
lauréat de l'avant-dernier concours. La Cantate de
M. Waelput, écrite sur des paroles flamandes, est, dit-
on, empreinte d'un certain caractère sauvage qui pro-
duira un grand effet M. Van Gheluwe s'est également
inspiré d'un texte flamand et parait avoir produit une
œuvre distinguée; joignons à ce trio MM. Benoît et Ge-
vaert, et nousverrons par là que les provinces flamandes
ont, depuis quinze ans, produit des talents qui relèvent
le pays. A chacun son tour : autrefois c'était Liège, au-
jourd'hui c'est Gand. Un journal de Bruxelles nous a
appris que M. Waelput, en apprenant qu'il venait de
remporter le prix de Rome, a éprouvé une secousse si
vive qu'il a perdu connaissance. La joie fait peur mais
elle ne lue pas, M. Waelput s'est promptement remis.

CONCOURS

DE LA

Société royale des Beaux-arts el de Littérature de Gand,
1867-1868.

SUJETS DES CONCOURS.

Section de littérature, d'histoire et d'archéologie.

1° Écrire l'histoire de la littérature flamande et
française au comté de Flandre, depuis la fin du XVe
siècle (époque où se termine le mémoire couronné par
la Société en 1833) jusqu'au XVIIe.

En présentant la marche complète de cette double
littérature, l'auteur passera en revue, s'il y a lieu, et
en y joignant ses propres appréciations, les jugements
contemporains émis sur les ouvrages cités dans son œu-
vre; il donnera des notions biograghiques sur les écri-
vains.

Prix une médaille d'or de quatre cents francs.
2° Donner l'historique et la description des fêles ur-
baines en Flandre, nommément de celles où figurèrent
des collèges, des cavalcades, des exercices et des en-
trées solennelles de confréries, des concours et des re-
présentations de sociétés de rhétorique.

Prix une médaille d'or de deux cents francs.
Section des arts plastiques et graphiques.
5» Faire l'histoire de l'orfèvrerie et de la ciselure dans
les anciens Pays-Bas (provinces hollandaises et belges),
jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.

Le mémoire sera accompagné d'au moins dix dessins.

Prix une médaille d'or de quatre cents lrancs.
4° Tracer un aperçu de l'origine, de la marche et des
progrès de la gravure sur bois, dans les Pays-Bas et la
Belgique, jusqu'aujourd'hui.

Prix une médaille d'or de deux cents francs.

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