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https://doi.org/10.11588/diglit.18493#0201
— 193 —
CHRONIQUE GÉNÉRALE.
" — La direction du Conservatoire de musique d'Anvers
a adressé la circulaire suivante à tous les compositeurs
de musique de notre pays :
Monsieur,
Le Conservatoire de musique d'Anvers a été institué
spécialement pour favoriser le progrès de l'art flamand.
Jusqu'ici peu de compositions musicales flamandes véri-
tablement bonnes ont été publiées.
Ayez la bonté de me faire parvenir, s'il est possible,
vos ouvrages manuscrits, comme chansons, oratorios,
opéras, sj'mphonics, ouvertures, musique d'église, de
piano et de chambre, comme duos, trios pour instruments,
etc.
Les compositions seront immédiatement transcrites et
les originaux renvoyés au compositeur.
Notre Conservatoire doit naturellement se procurer
une bibliothèque musicale flamande. Si nos bons compo-
siteurs voulaient mettre à la disposition de l'école quel-
ques-unes de leurs œuvres, le but serait bien vite atteint.
Les compositions envoyées seront exécutées dans nos
concerts, soirées et autres fêtes musicales et serviront
aussi aux études des élèves.
Les ouvrages flamands seront de cette façon de mieux
en mieux connus et répandus; et il est à supposer que
les éditeurs seront engagés par là à les publier.
S'il existait déjà de vous, des œuvres musicales impri-
mées, veuillez m'en indiquer les titres, ainsi que les
noms et demeure des imprimeurs.
Recevez, Monsieur, etc.
Le directeur,
PIERRE BENOIT.
— Emue par les ventes de biens d'église en Italie, la
Société Française d'Archéologie a mis, sur la proposition
de M. R. Bordeaux, les questions suivantes en discussion :
La suppression des monastèresetdes couvents en Italie,
en Sicile, en Sardaigne, ne doit-elle pas préoccuper les
archéologues et les amis des arts? Ne devrait-on point
provoquer la rédaction de statistiques monumentales con-
tenant la description sérieuse des édifices menacés et
l'inventaire des objets d'art qui y sont renfermés?
N'est-il pas également urgent de réunir et de publier
la plus grande quantité possible de renseignements ar-
chéologiques sur les cathédrales des diocèses menacés
de suppression ?
Comment propager, dans la Péninsule subalpine, les
études monumentales telles qu'elles sont comprises en
Fiance et en Angleterre?
Existe t il en Italie des journaux spéciaux d'archéologie
du moyen-âge et d'ecelésiologie, analogues au Bulletin
monumental de France, aux Annales archéologiques, à la
Revue de l'A ri chrétien, au Gentleman's Magazine, à \'Ec-
clesiologist anglais, au Beffrmj publié eu Belgique, àl'Or-
gane de l'Art chrétien allemand?
Quelles ont été, depuis six années, les meilleures pu-
blicationsfaitessur les monuments eeclésiasliqnesau-delà
des Alpes? Quels voyageurs français ont fait des obser-
vations nouvelles sur ce sujet, ont rapporté et publié des
dessins, des plans, des photographies, des estampages,
des calques, etc.?
— La dernière livraison du55mc v. du Bulletin monu-
mental, dirigé par M. de Caumont, vient de paraître.
En voici le sommaire : Les faïences de Rouen et deNevers
à l'Exposition universelle, par M. E. de Robillard de
Beaurepaire.—Analysearchitecturalede l'abbaye de St.-
É tienne de Caen, par G. Bouet.— Mélanges d'archéologie.
— Les forts vitrifiés dans la Creuse, par M. le comte
P. de Cessac. — Le dolmen de Bourmand en Poitou,
par M. de Lamariouze. — L'église de St.-Junien, par
M. l'abbé Arbellot. — Inscription découverte à Aumale
(Algérie), par M. le baron Henri Aucapitaine. — Le tom-
beau de Charlemagne, par M. D. A.—Chronique.—Les
articles de M. M. de Robillard de Beaurepaire et de M.
Bouet sont traités avec un soin remarquable. Nous les
recommandons d'une part aux amateurs de faïences et
d'autre part aux archéologues. Le travail de M. Bouet
qui est la fin d'une monographie commencée déjà dans
d'autres livraisons, révèle chez son auteur un historien
exact, un érudit sincère et un écrivain élégant. Il serait
vivement à désirer que des monographies semblables,
tracées sur le même plan, fussent traitées en Belgique
où les sujets ne manquent pas.
— Le 17 Novembre dernier a eu lieu à Fûmes, la dis-
tribution des prix à l'Académie de cette ville. On dirait,
dans certaines petites localités des Flandres, qu'on se re-
trouve encore à la belle époque où l'art était considéré
comme une des principales gloires et même des forces
vitales du pays. II coule encore, dans les veines de quel-
ques hommes, hélas! trop rares, de ce vieux sang géné-
reux toujours prêt pour aider le génie ou le talent à
sortir de l'obscurité par le travail et le succès. Certes
Furnes se dislingue par la solennité toute spéciale dont
elle entoure ses fêtes académiques, parles encouragements
sans nombre qu'elle donne à sa jeunesse studieuse, par
les bienfaiteurs qu'elle fournit à l'art et aux artistes.
Parmi ceux-ci, nous trouvons toujours au premier
rang, le président de son Académie, M. Van Damme-
Bernier. Cette année encore, il a, dans un discours, aussi
bien pensé que bien rendu, rappelé le souvenir de tous
ceux qui, avant lui ou avec lui, ont aidé au développe-
ment artistique de la petite cité; il a fait ensuite un
chaleureux appel à la jeunesse de sa ville natale, afin
que par son empressement et ses efforts, elle répondît
à la généreuse initiative de ses prolecteurs. C'est vers
l'art industriel, surtout, que l'on pousse cette jeunesse,
et nous ne saurions trop approuver cette intelligente
direction.
En effet, ce sont surtout des inventeurs, des dessina-
teurs, des modeleurs d'ornements qui nous manquent,
et, lorsque dans nos grandes villes, nous voyons s'élever
ces riches maisons, ces élégants hôtels, ces somptueux
palais, il nous prend au cœur un sentiment de profonde
tritessc en songeant que ceux qui les ornent ne sont pas
nos compatriotes.Quoi! l'artistique Belgique, la patrie de
tant de génies dans les arts, sera-t-elle donc toujours
tributaire de l'étranger pour des branches aussi fécondes
en richesse pour elle? Non; nous voyons les efforts qui
se font de tous côtés,nous assistons à l'énergique impul-
sion que quelques hommes d'élite donnent à nos écoles
industrielles et nous nous reprenons à l'espoir.
Courage donc, vous protecteurs, vous consciencieux
et dévoués professeurs, vous surtout, élèves de qui nous
attendons l'avenir, et, si Dieu nous donne une ère de paix, la
Belgique qui envoie déjà ses ingénieurs et ses travailleurs
aux quatre coins du monde, ne devra plus frapper à la
porte de ses voisins pour y chercher ni l'ornement d'un
balcon , ni le dessin d'une étoffe.
— On annonce la prochaine publication d'un volume
de M. Ch. Potvin, intitulé : L'art flamand. C'est un re-
cueil de poésies, inspiré par les meilleurs tableaux de
nos maîtres comtemporains. Ce sera, si nous pouvons
en juger par les quelques extraits que nous en avons
lus, une œuvre importante à propos de laquelle nous
aurons à juger M. Potvin comme penseur et comme
poète.
— La distribution des prix à l'école normale des arts
du dessin de S' Josse-ten-noode, a eu lieu le 1er de ce
mois. Cette solennité avait réuni une nombreuse assem-
blée. On sait les services que rend cette institution dont
les professeurs sont M. M. Bourson, Hendrickx, père et
fils, Houtslont, Lefèvre et J. Gérard. Nous faisons des
vœux pour que cette école de dessin se maintienne dans
l'excellente voie où elle est entrée.
Vente des Collections Ramboux.
Deuxième partie : Livres, dessins, miniatures , gravu-
res au burin, à l'eau-forte et sur bois, etc., sous la direc-
tion de J. M. Heberlé (H. Lemperlz), à Cologne.
Ceux qui ont été à même de visiter la mai-
son de feu l'artiste et collectionneur Ram-
boux, peuvent seuls apprécier les trésors de
toute nature qu'il y avait amassés. Six mois
ont à peine pu suffire pour permettre un tria-
ge et une classification méthodiques que M.
Heberlé nous offre aujourd'hui sous la forme
d'un catalogue d'une clarté à laquelle nous
avouons ne pas nous être attendus. Si le lec-
teur veut bien nous le permettre, nous allons
parcourir avec lui ce document qui renferme
plus de 4000 numéros, parmi lesquels un
grand nombre représentent des objets collec-
tifs.
Cinq grandes divisions forment les sections
dans lesquelles ont été comprises les collec-
tions-Ramboux. a. Bibliothèque, n. Manus-
crits, aquarelles, esquisses, etc. c. Gravures
et dessins. i>. Cartes etc. e. Travaux de Ram-
boux. f. Objets divers.
La bibliothèque se compose de 724 noS et
comprend tout particulièrement des livres
d'archéologie et d'art. Nous y avons remar-
qué le splendide ouvrage de Ramboux publié
à Cologne sur l'histoire artistique du moyen-
âge ainsi que des exemplaires de ses autres
ouvrages, Souvenirs de Jérusalem, Les Ma-
ries, etc. sur papier spécial et dans des con-
ditions exceptionnelles comme valeur artisti-
que. Dans les manuscrits nous voyons un
Codex menbranaceus saec. XIV. véritablement
constellé de miniatures et d'une admirable
conservation; des Evangéliaires curieux, des
Psautiers, des Heures de la plus grande rare-
té , des XIVme et XV" siècles, et un livre de
prières illustré de 34 miniatures par Lucas
Cranach!
Dans la section des dessins, aquarelles,
esquisses, etc. nous devrions tout signaler,
depuis les travaux de Ramboux , travaux où
se révèle une conscience et un sentiment des
plus remarquables, jusqu'aux dessins origi-
naux des artistes des XIIIe, XIVe et XVe siè-
cles. Les artistes italiens et allemands sont
surtout représentés avec un luxe incroyable.
L'étude- artistique du moyen-âge trouvera
dans cette section de précieuses ressources.
On se rappellera que Ramboux a rapporté de
ses voyages en Orient, en Italie, etc. de vé-
ritables trésors tant en copies qu'en originaux.
Nous le rappellerons surtout aux artistes et
amateurs belges chez qui règne le goût des
choses réellement belles.
Dans la partie des mattres modernes, nous
remarquons une esquisse du frère Abraham,
de l'abbaye d'Orval, qui fut le maître de
Ramboux. C'est une sepia d'après la Com-
munion de ce maître, laquelle se trouve à
Sedan. Berchem, Both, Callot, Canalelto,
L. Carrache, Le Corrège, C. Dujardin, Van
Dyck, le Lorrain, le Guerchin, Jordaens, Ko-
bèll, de Lairesse, Le Sueur, Van Ostade,
Pillement, Potter, Poussin, Raphaël, Rem-
brandt, Guido Reni, S. Rosa, Rubens, Ruys-
dael, del Sarto, Véronèse, Waterloo, Wou-
werman et une foule d'autres maîtres, sont
représentés dans la collection Ramboux, par
CHRONIQUE GÉNÉRALE.
" — La direction du Conservatoire de musique d'Anvers
a adressé la circulaire suivante à tous les compositeurs
de musique de notre pays :
Monsieur,
Le Conservatoire de musique d'Anvers a été institué
spécialement pour favoriser le progrès de l'art flamand.
Jusqu'ici peu de compositions musicales flamandes véri-
tablement bonnes ont été publiées.
Ayez la bonté de me faire parvenir, s'il est possible,
vos ouvrages manuscrits, comme chansons, oratorios,
opéras, sj'mphonics, ouvertures, musique d'église, de
piano et de chambre, comme duos, trios pour instruments,
etc.
Les compositions seront immédiatement transcrites et
les originaux renvoyés au compositeur.
Notre Conservatoire doit naturellement se procurer
une bibliothèque musicale flamande. Si nos bons compo-
siteurs voulaient mettre à la disposition de l'école quel-
ques-unes de leurs œuvres, le but serait bien vite atteint.
Les compositions envoyées seront exécutées dans nos
concerts, soirées et autres fêtes musicales et serviront
aussi aux études des élèves.
Les ouvrages flamands seront de cette façon de mieux
en mieux connus et répandus; et il est à supposer que
les éditeurs seront engagés par là à les publier.
S'il existait déjà de vous, des œuvres musicales impri-
mées, veuillez m'en indiquer les titres, ainsi que les
noms et demeure des imprimeurs.
Recevez, Monsieur, etc.
Le directeur,
PIERRE BENOIT.
— Emue par les ventes de biens d'église en Italie, la
Société Française d'Archéologie a mis, sur la proposition
de M. R. Bordeaux, les questions suivantes en discussion :
La suppression des monastèresetdes couvents en Italie,
en Sicile, en Sardaigne, ne doit-elle pas préoccuper les
archéologues et les amis des arts? Ne devrait-on point
provoquer la rédaction de statistiques monumentales con-
tenant la description sérieuse des édifices menacés et
l'inventaire des objets d'art qui y sont renfermés?
N'est-il pas également urgent de réunir et de publier
la plus grande quantité possible de renseignements ar-
chéologiques sur les cathédrales des diocèses menacés
de suppression ?
Comment propager, dans la Péninsule subalpine, les
études monumentales telles qu'elles sont comprises en
Fiance et en Angleterre?
Existe t il en Italie des journaux spéciaux d'archéologie
du moyen-âge et d'ecelésiologie, analogues au Bulletin
monumental de France, aux Annales archéologiques, à la
Revue de l'A ri chrétien, au Gentleman's Magazine, à \'Ec-
clesiologist anglais, au Beffrmj publié eu Belgique, àl'Or-
gane de l'Art chrétien allemand?
Quelles ont été, depuis six années, les meilleures pu-
blicationsfaitessur les monuments eeclésiasliqnesau-delà
des Alpes? Quels voyageurs français ont fait des obser-
vations nouvelles sur ce sujet, ont rapporté et publié des
dessins, des plans, des photographies, des estampages,
des calques, etc.?
— La dernière livraison du55mc v. du Bulletin monu-
mental, dirigé par M. de Caumont, vient de paraître.
En voici le sommaire : Les faïences de Rouen et deNevers
à l'Exposition universelle, par M. E. de Robillard de
Beaurepaire.—Analysearchitecturalede l'abbaye de St.-
É tienne de Caen, par G. Bouet.— Mélanges d'archéologie.
— Les forts vitrifiés dans la Creuse, par M. le comte
P. de Cessac. — Le dolmen de Bourmand en Poitou,
par M. de Lamariouze. — L'église de St.-Junien, par
M. l'abbé Arbellot. — Inscription découverte à Aumale
(Algérie), par M. le baron Henri Aucapitaine. — Le tom-
beau de Charlemagne, par M. D. A.—Chronique.—Les
articles de M. M. de Robillard de Beaurepaire et de M.
Bouet sont traités avec un soin remarquable. Nous les
recommandons d'une part aux amateurs de faïences et
d'autre part aux archéologues. Le travail de M. Bouet
qui est la fin d'une monographie commencée déjà dans
d'autres livraisons, révèle chez son auteur un historien
exact, un érudit sincère et un écrivain élégant. Il serait
vivement à désirer que des monographies semblables,
tracées sur le même plan, fussent traitées en Belgique
où les sujets ne manquent pas.
— Le 17 Novembre dernier a eu lieu à Fûmes, la dis-
tribution des prix à l'Académie de cette ville. On dirait,
dans certaines petites localités des Flandres, qu'on se re-
trouve encore à la belle époque où l'art était considéré
comme une des principales gloires et même des forces
vitales du pays. II coule encore, dans les veines de quel-
ques hommes, hélas! trop rares, de ce vieux sang géné-
reux toujours prêt pour aider le génie ou le talent à
sortir de l'obscurité par le travail et le succès. Certes
Furnes se dislingue par la solennité toute spéciale dont
elle entoure ses fêtes académiques, parles encouragements
sans nombre qu'elle donne à sa jeunesse studieuse, par
les bienfaiteurs qu'elle fournit à l'art et aux artistes.
Parmi ceux-ci, nous trouvons toujours au premier
rang, le président de son Académie, M. Van Damme-
Bernier. Cette année encore, il a, dans un discours, aussi
bien pensé que bien rendu, rappelé le souvenir de tous
ceux qui, avant lui ou avec lui, ont aidé au développe-
ment artistique de la petite cité; il a fait ensuite un
chaleureux appel à la jeunesse de sa ville natale, afin
que par son empressement et ses efforts, elle répondît
à la généreuse initiative de ses prolecteurs. C'est vers
l'art industriel, surtout, que l'on pousse cette jeunesse,
et nous ne saurions trop approuver cette intelligente
direction.
En effet, ce sont surtout des inventeurs, des dessina-
teurs, des modeleurs d'ornements qui nous manquent,
et, lorsque dans nos grandes villes, nous voyons s'élever
ces riches maisons, ces élégants hôtels, ces somptueux
palais, il nous prend au cœur un sentiment de profonde
tritessc en songeant que ceux qui les ornent ne sont pas
nos compatriotes.Quoi! l'artistique Belgique, la patrie de
tant de génies dans les arts, sera-t-elle donc toujours
tributaire de l'étranger pour des branches aussi fécondes
en richesse pour elle? Non; nous voyons les efforts qui
se font de tous côtés,nous assistons à l'énergique impul-
sion que quelques hommes d'élite donnent à nos écoles
industrielles et nous nous reprenons à l'espoir.
Courage donc, vous protecteurs, vous consciencieux
et dévoués professeurs, vous surtout, élèves de qui nous
attendons l'avenir, et, si Dieu nous donne une ère de paix, la
Belgique qui envoie déjà ses ingénieurs et ses travailleurs
aux quatre coins du monde, ne devra plus frapper à la
porte de ses voisins pour y chercher ni l'ornement d'un
balcon , ni le dessin d'une étoffe.
— On annonce la prochaine publication d'un volume
de M. Ch. Potvin, intitulé : L'art flamand. C'est un re-
cueil de poésies, inspiré par les meilleurs tableaux de
nos maîtres comtemporains. Ce sera, si nous pouvons
en juger par les quelques extraits que nous en avons
lus, une œuvre importante à propos de laquelle nous
aurons à juger M. Potvin comme penseur et comme
poète.
— La distribution des prix à l'école normale des arts
du dessin de S' Josse-ten-noode, a eu lieu le 1er de ce
mois. Cette solennité avait réuni une nombreuse assem-
blée. On sait les services que rend cette institution dont
les professeurs sont M. M. Bourson, Hendrickx, père et
fils, Houtslont, Lefèvre et J. Gérard. Nous faisons des
vœux pour que cette école de dessin se maintienne dans
l'excellente voie où elle est entrée.
Vente des Collections Ramboux.
Deuxième partie : Livres, dessins, miniatures , gravu-
res au burin, à l'eau-forte et sur bois, etc., sous la direc-
tion de J. M. Heberlé (H. Lemperlz), à Cologne.
Ceux qui ont été à même de visiter la mai-
son de feu l'artiste et collectionneur Ram-
boux, peuvent seuls apprécier les trésors de
toute nature qu'il y avait amassés. Six mois
ont à peine pu suffire pour permettre un tria-
ge et une classification méthodiques que M.
Heberlé nous offre aujourd'hui sous la forme
d'un catalogue d'une clarté à laquelle nous
avouons ne pas nous être attendus. Si le lec-
teur veut bien nous le permettre, nous allons
parcourir avec lui ce document qui renferme
plus de 4000 numéros, parmi lesquels un
grand nombre représentent des objets collec-
tifs.
Cinq grandes divisions forment les sections
dans lesquelles ont été comprises les collec-
tions-Ramboux. a. Bibliothèque, n. Manus-
crits, aquarelles, esquisses, etc. c. Gravures
et dessins. i>. Cartes etc. e. Travaux de Ram-
boux. f. Objets divers.
La bibliothèque se compose de 724 noS et
comprend tout particulièrement des livres
d'archéologie et d'art. Nous y avons remar-
qué le splendide ouvrage de Ramboux publié
à Cologne sur l'histoire artistique du moyen-
âge ainsi que des exemplaires de ses autres
ouvrages, Souvenirs de Jérusalem, Les Ma-
ries, etc. sur papier spécial et dans des con-
ditions exceptionnelles comme valeur artisti-
que. Dans les manuscrits nous voyons un
Codex menbranaceus saec. XIV. véritablement
constellé de miniatures et d'une admirable
conservation; des Evangéliaires curieux, des
Psautiers, des Heures de la plus grande rare-
té , des XIVme et XV" siècles, et un livre de
prières illustré de 34 miniatures par Lucas
Cranach!
Dans la section des dessins, aquarelles,
esquisses, etc. nous devrions tout signaler,
depuis les travaux de Ramboux , travaux où
se révèle une conscience et un sentiment des
plus remarquables, jusqu'aux dessins origi-
naux des artistes des XIIIe, XIVe et XVe siè-
cles. Les artistes italiens et allemands sont
surtout représentés avec un luxe incroyable.
L'étude- artistique du moyen-âge trouvera
dans cette section de précieuses ressources.
On se rappellera que Ramboux a rapporté de
ses voyages en Orient, en Italie, etc. de vé-
ritables trésors tant en copies qu'en originaux.
Nous le rappellerons surtout aux artistes et
amateurs belges chez qui règne le goût des
choses réellement belles.
Dans la partie des mattres modernes, nous
remarquons une esquisse du frère Abraham,
de l'abbaye d'Orval, qui fut le maître de
Ramboux. C'est une sepia d'après la Com-
munion de ce maître, laquelle se trouve à
Sedan. Berchem, Both, Callot, Canalelto,
L. Carrache, Le Corrège, C. Dujardin, Van
Dyck, le Lorrain, le Guerchin, Jordaens, Ko-
bèll, de Lairesse, Le Sueur, Van Ostade,
Pillement, Potter, Poussin, Raphaël, Rem-
brandt, Guido Reni, S. Rosa, Rubens, Ruys-
dael, del Sarto, Véronèse, Waterloo, Wou-
werman et une foule d'autres maîtres, sont
représentés dans la collection Ramboux, par