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https://doi.org/10.11588/diglit.36873#0018
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LE MONUMENT FUNÉRAIRE DE PEPI IL
redans classiques. Ici aucun bloc trouvé dans les décombres ne portant la trace d'un décor de
ce genre, nous pouvons admettre la nudité des parois, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur.
La jonction du parvis avec l'enceinte, au milieu de la face est, provoque une interruption du
gros mur et son remplacement par un mur plus petit, épais de 3 mètres seulement, mesure
adoptée pour les principaux murs de l'édifice. Aux deux extrémités de cette ligne de jonction,
la grosse muraille fait un coude vers l'est, borde les magasins qui flanquent au nord et au sud la
cour et son vestibule, et vient aboutir au massif de l'est qui termine l'ensemble du monument,
dont l'homogénéité était ainsi assurée par la ligne continue du mur extérieur.
L'espace compris entre la pyramide et le mur d'enceinte, au sud, à l'ouest et au nord, n'a
été exploré qu'en partie, la diminution progressive, puis la suppression du budget des fouilles
ne m'ayant pas permis d'enlever la masse considérable de matériaux recouvrant toute la base de
la pyramide et pouvant être estimée à plusieurs dizaines de miHiers de mètres cubes. Dans les
parties dégagées, soit à peine un tiers du secteur sud et la moitié du secteur nord, je n'ai
d'ailleurs pas trouvé autre chose que les restes du dallage posé à même le sol aplani.
Du coté est, l'élargissement du préau sacré est coupé en son milieu par le temple, qui occupe
plus des deux cinquièmes de la surface totale, laissant de chaque coté une cour à peu près
carrée (32 m. 5o sur 27 m. 5o, soit 60 coudées sur 5o). Aucun monument ne s'élevait dans
la cour du nord dont le dallage bien conservé présente, dans tous les sens, une pente légère
vers le centre, aboutissant à trois grandes vasques rectangulaires qui devaient se remplir d'eau
à chaque chute de pluie, la cour n'ayant aucun autre écoulement M. Cette disposition correspond
sans doute à certaines cérémonies de purification, et nous pouvons supposer que les ablutions
rituelles des prêtres avaient lieu dans cette partie de l'enceinte (pl. 7).
Au milieu de la cour du sud s'élève une pyramide dont le coté mesure à peu près exactement
le cinquième de celui de la grande pyramide voisine; le haut a disparu, mais l'état de conser-
vation des assises inférieures, encore en partie garnies de leur revêtement, est assez bon pour
nous fournir un exemple typique du mode de construction de ce genre de monuments (pl. 5).
L'angle des blocs de parement étant de 63° et la base de i5 m. p3, la hauteur totale de la
petite pyramide était de 1A m. 70. Le revêtement est semblable comme matière et exécution
à celui de la grande pyramide et également séparé du gros-œuvre construit en petits matériaux
et mortier d'argile, par un remplissage très irrégulier.
Un couloir très étroit descend obliquement du milieu de la paroi nord à une chambre rec-
tangulaire en pierres de taille recouverte au moyen d'une série d'énormes dalles posées de
champ destinées à supporter, comme dans les pyramides des reines Neit et Oudjebten le poids
de tout le monument (pl. 6). Cette disposition générale correspond bien à celle d'un tombeau,
mais avec des différences essentielles :
1. Le couloir est si étroit qu'il serait difficile d'y faire passer même un très petit cercueil; il
n'aboutit pas au sol de la chambre, mais à peu près à mi-hauteur de la paroi, et n'est pourvu
dans le bas d'aucune herse, ni d'autre dispositif de fermeture.
^ Des conduits d'écoulement, simples rainures de o m. 08 de large, passant sous le gros mur et aboutissant à l'exté-
rieur, ont été retrouvés au nord de l'enceinte, et au sud de la cour du sud.
JÉQUïER, Les remes Æeà ef dpotu^ p. i3: p. 2.
LE MONUMENT FUNÉRAIRE DE PEPI IL
redans classiques. Ici aucun bloc trouvé dans les décombres ne portant la trace d'un décor de
ce genre, nous pouvons admettre la nudité des parois, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur.
La jonction du parvis avec l'enceinte, au milieu de la face est, provoque une interruption du
gros mur et son remplacement par un mur plus petit, épais de 3 mètres seulement, mesure
adoptée pour les principaux murs de l'édifice. Aux deux extrémités de cette ligne de jonction,
la grosse muraille fait un coude vers l'est, borde les magasins qui flanquent au nord et au sud la
cour et son vestibule, et vient aboutir au massif de l'est qui termine l'ensemble du monument,
dont l'homogénéité était ainsi assurée par la ligne continue du mur extérieur.
L'espace compris entre la pyramide et le mur d'enceinte, au sud, à l'ouest et au nord, n'a
été exploré qu'en partie, la diminution progressive, puis la suppression du budget des fouilles
ne m'ayant pas permis d'enlever la masse considérable de matériaux recouvrant toute la base de
la pyramide et pouvant être estimée à plusieurs dizaines de miHiers de mètres cubes. Dans les
parties dégagées, soit à peine un tiers du secteur sud et la moitié du secteur nord, je n'ai
d'ailleurs pas trouvé autre chose que les restes du dallage posé à même le sol aplani.
Du coté est, l'élargissement du préau sacré est coupé en son milieu par le temple, qui occupe
plus des deux cinquièmes de la surface totale, laissant de chaque coté une cour à peu près
carrée (32 m. 5o sur 27 m. 5o, soit 60 coudées sur 5o). Aucun monument ne s'élevait dans
la cour du nord dont le dallage bien conservé présente, dans tous les sens, une pente légère
vers le centre, aboutissant à trois grandes vasques rectangulaires qui devaient se remplir d'eau
à chaque chute de pluie, la cour n'ayant aucun autre écoulement M. Cette disposition correspond
sans doute à certaines cérémonies de purification, et nous pouvons supposer que les ablutions
rituelles des prêtres avaient lieu dans cette partie de l'enceinte (pl. 7).
Au milieu de la cour du sud s'élève une pyramide dont le coté mesure à peu près exactement
le cinquième de celui de la grande pyramide voisine; le haut a disparu, mais l'état de conser-
vation des assises inférieures, encore en partie garnies de leur revêtement, est assez bon pour
nous fournir un exemple typique du mode de construction de ce genre de monuments (pl. 5).
L'angle des blocs de parement étant de 63° et la base de i5 m. p3, la hauteur totale de la
petite pyramide était de 1A m. 70. Le revêtement est semblable comme matière et exécution
à celui de la grande pyramide et également séparé du gros-œuvre construit en petits matériaux
et mortier d'argile, par un remplissage très irrégulier.
Un couloir très étroit descend obliquement du milieu de la paroi nord à une chambre rec-
tangulaire en pierres de taille recouverte au moyen d'une série d'énormes dalles posées de
champ destinées à supporter, comme dans les pyramides des reines Neit et Oudjebten le poids
de tout le monument (pl. 6). Cette disposition générale correspond bien à celle d'un tombeau,
mais avec des différences essentielles :
1. Le couloir est si étroit qu'il serait difficile d'y faire passer même un très petit cercueil; il
n'aboutit pas au sol de la chambre, mais à peu près à mi-hauteur de la paroi, et n'est pourvu
dans le bas d'aucune herse, ni d'autre dispositif de fermeture.
^ Des conduits d'écoulement, simples rainures de o m. 08 de large, passant sous le gros mur et aboutissant à l'exté-
rieur, ont été retrouvés au nord de l'enceinte, et au sud de la cour du sud.
JÉQUïER, Les remes Æeà ef dpotu^ p. i3: p. 2.