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Jéquier, Gustave; Ägypten / Maṣlaḥat al-Āṯār [Hrsg.]
Le monument funéraire de Pepi II (Band 2): Le temple — Le Caire, 1938

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https://doi.org/10.11588/diglit.36873#0020
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LE MONUMENT FUNÉRAIRE DE PEPI IL

de granit ferment à ses deux extrémités; cette galerie dont le dallage est au niveau de celui
des cours ne fait donc pas en réalité partie du temple, elle lui sert plutôt d'isoloir, de séparation
d'avec le parvis tout proche, la cour à pitiers où devaient se dérouler les cérémonies publiques.
L'aspect extérieur du temple était bien tel qu'it convenait à un monument destiné uniquement
à des cérémonies d'ordre intime, et nullement à attirer l'attention du public. Appuyé à l'ouest
au revêtement de la pyramide, l'édifice ne présentait à la vue des rares privilégiés admis à
pénétrer dans l'enceinte sacrée que des muraibes nues, sans un ressaut, sans une baie, sans
une sculpture; le haut de ces murs, qui formait en même temps le parapet des terrasses, se
terminait sans doute en dos d'ane, plutôt que par une corniche à gorge, aucune trace de
moulure n'ayant été découverte dans toute cette région. Enfin, à l'est, il n'existe pas de façade
apparente, le mur du temple ne faisant qu'un de ce côté ià avec la paroi du grand couloir; en
conséquence, le décor est celui d'un intérieur, non celui d'une façade. Au mibeu de ce mur
un large et profond retrait était fermé par une porte de granit, unique entrée du temple, porte
à laquelle on accède par un petit escalier construit au mibeu du retrait.
Les daliages du temple sont, par rapport à ceux des cours et du couloir, surélevés de 1 mètre
soit de deux assises de pierre, les assises ayant toujours une coudée de hauteur, avec l'imprécision
habituelle des mesures égyptiennes qui comporte constamment à cette époque 2 ou 3 centi-
mètres en plus ou en moins de l'étalon, de sorte que pour tout ce qui concerne les dimensions
générales du temple, nous devons nous contenter de données approximatives.
La reconstitution des bas-refiefs nous a fourni des indications très concluantes sur la hauteur
des trois salles décorées du temple, ce qui par déduction nous permet de nous rendre compte
de la disposition des couvertures puisque, dans ce domaine, le système égyptien n'a guère varié
au cours des siècles.
Dans le vestibule, la première et la moins importante des trois principales salles, les murs ont
à l'intérieur neuf assises, soit à peu près ^tm. 60 au-dessus du dallage, et nous pouvons
admettre, faute de tout renseignement sur ce point, que les deux séries de magasins qui com-
plètent le monument au nord et au sud atteignaient la même hauteur, qui est une hauteur
normale pour un édifice de cette sorte.
L'épaisseur des dalles de couverture pouvant être évaluée également, grosso modo, à une
coudée, nous aurions comme niveau, pour la terrasse qui couvre la plus grande partie du temple,
environ 5 m. i5, soit en tenant compte de la surélévation générale du batiment, 6 m. 20 au-
dessus du dallage des cours.
Gomme toutes les terrasses, celle-ci devait présenter une légère pente pour l'écoulement des
eaux de pluie, déversées à l'extérieur au moyen de gargouilles dont je n'ai d'ailleurs pas re-
trouvé le moindre vestige; elle comportait nécessairement aussi un parapet qui n'était que la
prolongation extérieure des murs et dont la hauteur peut être estimée à deux ou trois assises,
la dernière ayant le sommet arrondi.
Le plafond de l'antichambre dépassant celui du vestibule de trois assises, la terrasse doit
être en ce point surélevée d'environ 1 m. 5o, formant une saillie appuyée elle-même du côté
nord à celle, plus haute, qui est déterminée par la voûte du sanctuaire. D'après la courbe de
cette voûte surbaissée ou plutôt de cette fausse voûte, celle-ci devait avoir à la clé 1 mètre environ
 
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