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Jéquier, Gustave; Ägypten / Maṣlaḥat al-Āṯār [Hrsg.]
Le monument funéraire de Pepi II (Band 2): Le temple — Le Caire, 1938

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https://doi.org/10.11588/diglit.36873#0037
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VESTIBULE.

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ïci, une variante nouvelle (le ce thème montre fes captifs non plus affalés, mais debout dans
l'attitude de la course; ils sont au nombre de dix et divisés en deux groupes qui se dirigent en
sens inverse, l'un contre l'autre. Dans les deux groupes les jambes seules sont conservées, se



Fig. 3. — Fragments d'une scène de triomphe non tocabsée.
détachant en silhouette les unes sur les autres suivant un procédé qui
tient lieu de perspective quand il s'agit de représenter une série d'indi-
vidus identiques, procédé courant sous fe Nouvel Empire, mais qui n'est
guère employé aux époques antérieures que dans les représentations
d'animaux nen nombre Tout le haut des ligures est perdu, mais la
reconstitution ne présente guère de difîicultés, grâce à la découverte
dans le temple même de trois fragments provenant d'un tableau iden-
tique, mais d'une échelle légèrement plus grande et qui devait avoir
orné une paroi d'une autre salle (3), et surtout grâce à deux excellentes
répliques, sculptées sur les deux ailes du 8^pylône de Karnak, qui repré-
sentent Amenopbis II frappant des prisonniers debout, tableau repro-
duisant presque exactement, jusque dans les détails, celui de Pepi^k
Nous pouvons ainsi établir avec certitude que la partie supérieure des
corps des captifs était tournée dans le sens opposé à celui des jambes,
les têtes du groupe de gauche regardant vers la gauche, celles du groupe
de droite, vers la droite. Les bras étaient levés dans un geste d'imploration, les mains ouvertes.
Dans un des fragments signalés ci-dessus, et qui est un des plus remarquables morceaux de
sculpture découverts dans le temple, la tête du dernier prisonnier du groupe de droite se présente
de profil, au-dessus des torses superposés des cinq personnages aux bras levés. Cette tête,
derrière laquelle on distingue la bouche et le menton d'une autre tête presque semblable, est
celle d'un nomade Anou aux traits du visage très voisins de ceux des Egyptiens, mais reconnais-
sable à la courte barbe postiche (fig. 3 et pl. âo). Les races connues à cette époque, et sur

('* On remarquera que le chevauchement des pieds les uns sur les autres est contraire à celui des jambes; cette mai-
adresse du sculpteur n'a d'autre explication que le principe du tableau égyptien qui consiste à mettre le mieux en valeur
possible chaque membre du corps.
ScHAFER, p. îiy.
*3) 11 y a impossibilité absolue à attribuer ces fragments au tableau en question, non seulement a cause de la petite
différence de taille des personnages, mais aussi parce que la taille des lits de pierre, par rapport au tableau, n'est pas la
même.
C'* LEPSius, DeaAvM.,, 111, pl. 6i; BoRCHARDT, CraMcTuO/m/ /Obug.s Vc-M<ser-rc,, p. 8y. M. Chevrier a bien voulu me
communiquer d'excellentes photos de ces deux scènes, derniers exemples d'un type qui parait avoir été abandonné après
le milieu de la XVIIL dynastie.
 
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