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LE MONUMENT FUNÉRAIRE DE PEPI IL
et le bras du suivant (pl. 60). Quant au registre du haut, nous en possédons te bioc d'angle, sur
lequel se présente la partie inférieure du dernier dieu de la rangée avec son édicule et la main
du dieu qui marchait devant lui. Ce registre devait, comme celui d'en face, présenter une dis-
position spéciale des personnages, en raison de la découpure due à l'encastrement de l'archi-
trave, mais nous n'en possédons plus la moindre trace.
Nul indice ne m'a permis de repérer la place exacte des deux lignes verticales qui, comme
sur les parois voisines, devaient ici aussi couper le tableau en deux parties; leur position la plus
vraisemblable, quant à l'équilibre des masses, serait en avant des cinq registres, occupant toute
la hauteur de la surface décorée, à coté de la porte.
Par suite de la destruction presque totale de la porte dont il ne reste, du côté de l'antichambre,
que le bas non décoré des montants, nous ne possédons aucun fragment pouvant être attribué
avec certitude à la ligure du roi qui complétait le tableau et en occupait toute la partie de
droite. De meme que sur la paroi nord, cette ligure ne pouvait se placer qu'au-dessus de la
porte, et n'était donc pas de plain-pied avec la théorie des courtisans. Selon toute vraisemblance,
le roi était représenté non pas debout, mais assis sur son trône et, d'après certains indices
signalés plus haut, en particulier le choix des dieux ligurés en face de lui, nous sommes autorisés
à supposer que cette scène ligurait la toilette rituelle précédant l'installation du souverain dans
son domaine funéraire. A défaut de scènes royales de cet ordre, nous pouvons rappeler, à titre
de comparaison et sans sortir du domaine des hypothèses, le tableau bien connu du tombeau
de Ptahhotep, où des serviteurs sont occupés à oindre et à parer leur seigneur; les olliciants
peuvent avoir été ici des prêtres, des fonctionnaires de haut rang ou peut-être des divinités.
Le panneau étroit formé par le montant droit de la porte était occupé par l'image d'un
homme debout, de même tailie que tous les figurants des autres scènes de la salle; un bloc
trouvé dans les décombres nous en donne la partie inférieure, les deux jambes reposant sur la
bande du bas qui correspond exactement à celle de la paroi voisine. Cet homme doit être
considéré comme faisant partie de la suite du roi représenté au-dessus de lui (au bas de la
planche 60).
Sur le retour d'angle du même bloc, la double bande se prolonge, surmontée d'une série de
lignes parallèles qui ont perdu toute trace de couleur, mais qui se retrouvent identiques, peintes
alternativement en vert et en noir, dans l'embrasure de la porte voisine, du côté du sanctuaire.
Je ne crois pas que ce genre de décor ait été relevé jusqu'ici.
Afin que la baie de la porte ait la même hauteur que celle de la porte correspondante de la
paroi nord, ce qui parait nécessaire à la bonne ordonnance de l'architecture de la salle, il fau-
drait que le linteau de calcaire fut. à o m. 1 o plus bas que le linteau de granit de la dite porte
qui forme sa face extérieure, du côté du vestibule et dont la hauteur nous est donnée très
exactement par les montants encore en place. Cette différence de niveau ne pouvait être com-
pensée que par un raccord taillé en biseau dans le plafond du linteau de calcaire, assez près de
la face interne pour laisser suffisamment de jeu au maniement du grand vantail de bois, dont
le pivot devait être encastré dans le linteau de granit.
Ln agencement de ce genre peut paraître douteux, aucun autre exemple n'en ayant été relevé
jusqu'ici; ce qui me fait y ajouter crédit, c'est que parmi les fragments trouvés dans le temple,
LE MONUMENT FUNÉRAIRE DE PEPI IL
et le bras du suivant (pl. 60). Quant au registre du haut, nous en possédons te bioc d'angle, sur
lequel se présente la partie inférieure du dernier dieu de la rangée avec son édicule et la main
du dieu qui marchait devant lui. Ce registre devait, comme celui d'en face, présenter une dis-
position spéciale des personnages, en raison de la découpure due à l'encastrement de l'archi-
trave, mais nous n'en possédons plus la moindre trace.
Nul indice ne m'a permis de repérer la place exacte des deux lignes verticales qui, comme
sur les parois voisines, devaient ici aussi couper le tableau en deux parties; leur position la plus
vraisemblable, quant à l'équilibre des masses, serait en avant des cinq registres, occupant toute
la hauteur de la surface décorée, à coté de la porte.
Par suite de la destruction presque totale de la porte dont il ne reste, du côté de l'antichambre,
que le bas non décoré des montants, nous ne possédons aucun fragment pouvant être attribué
avec certitude à la ligure du roi qui complétait le tableau et en occupait toute la partie de
droite. De meme que sur la paroi nord, cette ligure ne pouvait se placer qu'au-dessus de la
porte, et n'était donc pas de plain-pied avec la théorie des courtisans. Selon toute vraisemblance,
le roi était représenté non pas debout, mais assis sur son trône et, d'après certains indices
signalés plus haut, en particulier le choix des dieux ligurés en face de lui, nous sommes autorisés
à supposer que cette scène ligurait la toilette rituelle précédant l'installation du souverain dans
son domaine funéraire. A défaut de scènes royales de cet ordre, nous pouvons rappeler, à titre
de comparaison et sans sortir du domaine des hypothèses, le tableau bien connu du tombeau
de Ptahhotep, où des serviteurs sont occupés à oindre et à parer leur seigneur; les olliciants
peuvent avoir été ici des prêtres, des fonctionnaires de haut rang ou peut-être des divinités.
Le panneau étroit formé par le montant droit de la porte était occupé par l'image d'un
homme debout, de même tailie que tous les figurants des autres scènes de la salle; un bloc
trouvé dans les décombres nous en donne la partie inférieure, les deux jambes reposant sur la
bande du bas qui correspond exactement à celle de la paroi voisine. Cet homme doit être
considéré comme faisant partie de la suite du roi représenté au-dessus de lui (au bas de la
planche 60).
Sur le retour d'angle du même bloc, la double bande se prolonge, surmontée d'une série de
lignes parallèles qui ont perdu toute trace de couleur, mais qui se retrouvent identiques, peintes
alternativement en vert et en noir, dans l'embrasure de la porte voisine, du côté du sanctuaire.
Je ne crois pas que ce genre de décor ait été relevé jusqu'ici.
Afin que la baie de la porte ait la même hauteur que celle de la porte correspondante de la
paroi nord, ce qui parait nécessaire à la bonne ordonnance de l'architecture de la salle, il fau-
drait que le linteau de calcaire fut. à o m. 1 o plus bas que le linteau de granit de la dite porte
qui forme sa face extérieure, du côté du vestibule et dont la hauteur nous est donnée très
exactement par les montants encore en place. Cette différence de niveau ne pouvait être com-
pensée que par un raccord taillé en biseau dans le plafond du linteau de calcaire, assez près de
la face interne pour laisser suffisamment de jeu au maniement du grand vantail de bois, dont
le pivot devait être encastré dans le linteau de granit.
Ln agencement de ce genre peut paraître douteux, aucun autre exemple n'en ayant été relevé
jusqu'ici; ce qui me fait y ajouter crédit, c'est que parmi les fragments trouvés dans le temple,